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Michael Mizrachi, Leo Margets et Kenny Hallaert en Table Finale du Main Event WSOP 2025

David Salituro
David Salituro
Maxime  Taldir
9 min à lire
2025 WSOP Main Event Final Table

La composition de la table finale la plus attendue de l'année est connue ! Après huit jours de bataille, ils ne sont plus que neuf en lice dans le Main Event des World Series of Poker à espérer remporter le prestigieux titre de champion du monde et les 10 000 000$ promis au vainqueur.

Et quelle table finale ! Car derrière le chipleader John Wasnock (108 100 000), Michael Mizrachi atteint cette fois la table finale du Main Event pour la deuxième fois de sa carrière, répétant un exploit qu’il avait déjà accompli il y a 15 ans. Quelques jours seulement après avoir déjà remporté un quatrième titre historique au Poker Players Championship, "The Grinder" entamera la table finale avec 93 000 000 de jetons, soit le deuxième stack.

Comme lui, c'est la deuxième fois que le Belge Kenny Hallaert se hisse en table finale du Main Event. Après sa sixième place en 2016, le Team Pro PokerStars tentera d'aller chercher la victoire avec ses 80 500 000 jetons.

Et comment ne pas parler de Leo Margets, qui brise un plafond de verre en devenant la première femme de l'ère moderne des WSOP à atteindre la table finale. La Team Pro Winamax aura 53,400,000 jetons à faire fructifier pour, peut-être, devenir la première femme à remporté le Main Event.

Table Finale du Main Event WSOP 2025

SiègeJoueurPaysTapisBlinds
1Leo MargetsEspagne53 400 00033
2Kenny HallaertBelgique80 500 00050
3Braxton DunawayÉtats-Unis91 900 00057
4John WasnockÉtats-Unis108 100 00068
5Michael MizrachiÉtats-Unis93 000 00058
6Daehyung LeeCorée du Sud34 900 00022
7Luka BojovicSerbie51 000 00032
8Adam HendrixÉtats-Unis48 000 00030
9Jarod MinghiniÉtats-Unis23 600 00015

Un Doublé PPC - Main Event pour Mizrachi ?

Michael Mizrachi n’est plus un joueur de tournois à plein temps. Mais pour son retour aux tables cette année, celui qu’on surnomme “The Grinder”, il n’a pas eu besoin de temps d’adaptation. Il a simplement repris là où il s’était arrêté : "Je n’ai pas besoin de préparation. C’est comme faire du vélo. Je n’avais pas joué de tournoi depuis un an. Je suis juste revenu sur la scène," expliquait Mizrachi une fois assuré d'être en table finale. "Le dernier tournoi que j’ai joué, c’est le PPC des World Series que j’ai gagné. J’ai joué un tournoi caritatif une nuit, puis je suis revenu pour celui-là. Et ensuite, je suis devenu fou ici."

Mizrachi Double

"Fou" est encore un mot faible pour décrire la soirée de Mizrachi. Il a d'abord fait doubler John Wasnock dès l’une des premières mains de la journée pour tomber à moins de 2 000 000 de jetons. Mais il est ensuite revenu à la charge en doublant avec As-Roi contre As-Dix de Daniel Iachan, puis en trouvant une couleur river pour doubler face à Braxton Dunaway alors qu’il était derrière.

Il s’est de nouveau retrouvé à tapis contre Dunaway avec Roi-Valet contre une paire de cinq, et encore une fois la river lui a offert une couleur salvatrice. Il a ensuite été à tapis pour 17 800 000 avec une paire de Dames contre les Neufs de Tony Gregg. Mizrachi n’a presque pas osé regarder le déroulé du board, s’allongeant sur le sol pendant que les cartes sortaient sans danger, lui assurant un nouveau double-up.

"J’avais déjà le sentiment que c’était acquis (le Hall of Fame, ndlr) quand j’ai remporté mon quatrième PPC. Mais ici, c’est encore un autre niveau. Si ça n’arrive pas, ça ne fera que me motiver davantage. Ne me le donnez pas, je pourrais faire quelque chose de fou l’an prochain", a-t-il lancé après avoir entendu des chants “Grinder, Grinder” and “Hall of Fame, Hall of Fame” toute la journée

Si Mizrachi avait terminé cinquième en 2010, il estime que sa situation actuelle est bien plus favorable. "En 2010, j’étais septième sur neuf. Là, je suis deuxième sur neuf. Donc je suis dans une bonne position, et j’ai la position sur le chipleader. J’aime bien ma situation cette fois."

Leo Margets première femme en table finale depuis 30 ans

Leo Margets

En 1978, Barbara Freer devenait la première femme à participer au Main Event. Ce n’est qu’en 1986 que Wendeen Eolis est devenue la première à rentrer dans l’argent. Mais c’est en 1995 que la membre du Hall of Fame Barbara Enright réalisait une performance historique en terminant à la cinquième place.

Depuis 30 ans, plusieurs femmes ont frappé à la porte de cette TF sans réussir à l’ouvrir. Gaelle Baumann a terminé 10e en 2012, puis Kristen Foxen, la joueuse la plus titrée de l’histoire, a atteint la 13e place l’an dernier.

Le plafond de verre semblait donc toujours bien en place, jusqu’à ce qu’un trèfle chanceux à la rivière change la donne. À 16 left, Leo Margets, révélée en 2009 grâce à une 27e place et dernière femme à avoir remporté un bracelet WSOP à Las Vegas (hors Ladies) lors du $1,500 Closer en 2021, avait mis presque tous ses jetons au milieu contre Sergio Veloso dans un pot de près de 70 millions avec une paire de valets face à As-Roi. Le flop a donné top paire à Veloso, mais les dieux du poker étaient du côté de Margets qui a trouvé une couleur runner-runner pour remporter le pot et éliminer Veloso.

Margets a ensuite surfé sur cette dynamique jusqu’à mettre 53 400 000 jetons dans le sac, ce qui la place en cinquième position au chipcount de la table finale. Elle rejoint ainsi Enright dans les livres d’histoire du poker : "C’est incroyable. Je vis le rêve que tout joueur de poker espère vivre, exprimait-elle. Je savoure à fond, mais maintenant que je suis allée aussi loin, tu sais… Il faut rester concentrée".

Kenny Hallaert vise à nouveau le titre

Michael Mizrachi n’est pas le seul à faire son retour à la table finale du Main Event. Chipleader au début de la journée, le Team PokerStars Kenny Hallaert a vécu de véritables montagnes russes en passant du sommet à la moyenne avant de revenir près de la tête avant de terminer la journée en quatrième position avec 80 500 000 jetons.

Kenny Hallaert

Sixième en 2016, Hallaert confie que ce tournoi occupe une place toute particulière dans son cœur depuis sa première participation: "La première fois que je l'ai joué, c’était en 2008. J’aime tellement ce tournoi que je me suis dit : si j’en ai la possibilité, je ne le manquerai plus jamais. Depuis, j’ai eu le privilège d’y participer chaque année. Bien sûr, atteindre la table finale en 2016 était un rêve que je pensais inatteignable. Alors le faire une deuxième fois, c’est surréaliste. Tu te bats contre environ 10 000 joueurs. Seul un joueur sur mille y parvient. C’est incroyable", a-t-il déclaré.

John Wasnock s’empare du chiplead

John Wasnock

Face aux Mizrachi, Margets et Hallaert, un homme en train de vivre un véritable conte de fées dans ce Main Event. John Wasnock aurait facilement pu passer inaperçu parmi la foule de grinders aguerris et de héros des parties entre amis qui composent le field du Main Event. Ce quinquagénaire originaire de Seattle ne comptait en effet que 143 000 $ de gains en carrière avant ce tournoi. Son meilleur résultat ? Une victoire plus tôt cette année dans un casino de Pendleton, dans l'Oregon. Et même au Day 8, Wasnock pointait en dernière position à la pause dîner alors qu’il restait encore 17 joueurs en lice.

Puis est venue le run d’une vie. Wasnock a éliminé Ruben Correia en 15e position avec As-Roi contre As-Dame, alors que Joey Padron avait couché deux valets qui auraient remporté le coup et mis fin au tournoi de Wasnock. Il a ensuite sorti Joseph Ozimok en 12e place. Et pour conclure la journée, il a trouvé une paire de huit face à l’As-Roi de Padron, scellant la table finale et s’emparant du chiplead avec 108 100 000 jetons.

"C’est plutôt incroyable, oui. Je ne m’y attendais pas du tout", a confié Wasnock. "J’ai eu un bon run cette année. Je vis à Seattle et il n’y a pas beaucoup de grosses parties ou de tournois là-bas. Donc je joue quand je descends dans le coin. Cela fait une dizaine d’années que je participe à quelques petits tournois des World Series. J’ai joué le Main Event une fois, il y a dix ans. C’était un rêve à cocher dans ma bucket list."

Wasnock n’a pas l’expérience des Mizrachi, Margets ou d’autres finalistes, mais il ne se considère pas comme battu d’avance: "J’ai quand même eu pas mal de succès cette année pour franchir la ligne d’arrivée. J’ai remporté trois petits tournois, et je pense que ça m’a donné pas mal d’expérience, notamment en short-handed et en fin de tournoi. Du coup, oui, je me sens plutôt confiant", a-t-il conclu.

Un pétrolier texan maître des fields géants

Braxton Dunaway Dunaway Complète le top 5 avec un tapis de 91 900 000. Originaire de Midland au Texas, cet homme de 42 ans travaille dans l’industrie pétrolière et ne joue au poker que pour le plaisir. Cela ne l’a pourtant pas empêché de, déjà, signer un exploit retentissant en 2023 en dominant un field de 8 317 joueurs pour remporter le Monster Stack et décrocher son premier bracelet WSOP et 1 162 681 $. Il est désormais à la veille d’un nouvel exploit, avec une place à la table finale du Main Event face à un field de 9 735 entrants.

"Je me sens plutôt bien. “Incroyable”, c’est le mot"», a confié Dunaway à la fin de la journée. "Je pense que je m’en sors bien dans les tournois à structure profonde. Et puis j’ai eu la chance avec moi."

Dunaway s’attend à une ambiance électrique lors de la reprise mardi. "Beaucoup de mes amis vont venir me soutenir. Le rail va être complètement fou. Je pense qu’avec Grinder et tous les gars ici, il y a beaucoup de joueurs populaires, chacun a sa bande. Ça va être une table finale de dingue. Peu importe qui gagne, tout le monde va passer un super moment."

Braxton Dunaway

Quant à ses plans avant la reprise, Dunaway garde une stratégie simple. Il est de toute façon assuré d’un nouveau gain à sept chiffres : "Me reposer, autant que je peux. C’est le plus important", a-t-il expliqué. "L’argent, c’est évidemment énorme. Ça change la vie. [Le Monster Stack], c’était déjà un très beau chèque, faut pas croire. Mais là, je suis juste impatient de voir ce que ça va donner mardi."

Bojovic et Hendrix parmi les autres finalistes

Dans la deuxième moitié du classement, on retrouve Luka Bojovic (51 000 000), Adam Hendrix (48 000 000), Daehyung Lee (34 900 000) et Jarod Minghini (23 600 000).

Bojovic a déjà une table finale du Main Event à son actif, mais pas à Las Vegas puisqu'il avait terminé huitième du Main Event des WSOP Europe l’an dernier à Rozvadov. Hendrix, professionnel originaire d’Anchorage, affiche quant à lui plus de 8 millions de dollars de gains en tournois live ainsi que 11 tables finales WSOP. Mais il court toujours après son premier bracelet… qui pourrait bien être le plus prestigieux de tous.

Payout de la table finale

PlaceGain
110 000 000 $
26 000 000 $
34 000 000 $
43 000 000 $
52 400 000 $
61 900 000 $
71 500 000 $
81 250 000 $
91 000 000 $

Les neuf derniers joueurs encore en lice vont profiter d’un jour de repos bien mérité ce lundi après avoir bataillé pendant huit jours consécutifs. Ils reviendront à la table mardi 15 juillet à 13 heures (heure locale) pour la première journée de la table finale.

Le jeu reprendra avec 66 minutes et 41 secondes restantes dans le Niveau 39, avec des blindes à 800 000/1 600 000 et une big blind ante de 1 600 000. Tous les finalistes sont désormais assurés d’un gain d’un million de dollars, tandis que le futur champion du monde repartira avec 10 000 000 $, le bracelet incrusté de diamants et une bannière à son effigie qui rejoindra celles des immortels du poker.

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David Salituro
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