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Psychologie du poker : La gestion des émotions

Psychologie du poker : La gestion des émotions 0001

La gestion des émotions n'est pas la théorie la plus simple à saisir mais elle peut avoir des applications très utiles au poker.

Les bases de la théorie

Le premier volet est simple : il stipule que les émotions de base vont par deux, un peu comme les deux faces d'une même pièce. La crainte et le soulagement illustrent très bien ce concept.

Le second volet peut se vérifier à travers des milliers d'exemples : lorsqu'une émotion est ressentie, son émotion opposée est refoulée. Il est logique de penser que lorsque vous êtes poursuivi par un ours affamé, le soulagement ne va pas naître de la peur.

a) les émotions vont par deux.

b) lorsque vous en ressentez une, son opposée est refoulée.

Bien entendu, ça marche dans les deux sens. Une fois que le danger est passé et que vous ressentez du soulagement, c'est la peur qui est maintenant refoulée.

Le coeur de la théorie de gestion de l'adversaire est maintenant le suivant: plus une émotion est forte, plus son opposée sera faible.

Exemples

Prenons le saut à l'élastique. La première fois que vous le pratiquez, vous êtes mort de trouille. Après vous que vous vous soyez lancé dans le vide et que tout se soit bien passé, le soulagement n'est pas intense, vous vous sentez juste bien. Par contre, vos amis qui sautent depuis longtemps prennent un pied de malade et sont sur un petit nuage une fois revenus à terre. La théorie professe que plus vous vous habituez à une émotion, plus son opposée est puissante.

C'est la raison pour laquelle prendre de la drogue se termine toujours de manière aussi désastreuse. Il vous en faut de plus en plus pour retrouver le même état de plénitude, alors qu'au contraire les réactions opposées se font de plus en plus fortes. Plus vous vous habituez à une drogue et plus vous serez en manque ensuite. Le côté pile se tasse à mesure que le côté face gagne en intensité.

De la même manière, plus vous affrontez vos peurs dans des situations productrices de stress, plus les effets positifs de succès et de soulagement vont gagner en intensité. Alors que vous avez de moins en moins peur de parler en public ou de faire face à un patron pas commode, votre confiance en vous atteint de nouveaux sommets.

Application au poker

C'est la même chose au poker. Vous avez vraiment du mal à tirer trois boulets de suite en bluff ou en semi-bluff. Ce n'est peut-être pas le même niveau de peur que d'affronter un ours enragé mais c'est de la peur quand même. Peur de perdre votre argent, peur de sauter du tournoi. Mais vous vous êtes promis d'intégrer ce move à votre jeu alors vous le faites quand même. Assez rapidement, vous allez vous rendre compte de deux choses. Premièrement, voir votre adversaire coucher sa main à la rivière est une sensation géniale et qui se renforce à chaque fois. Deuxièmement, au bout d'un moment, lorsque le move ne fonctionne pas, la déception qui en résulte est bien moins intense que la première fois que vous l'avez ressentie.

En fait, vous anticipez mieux la première émotion – celle que vous voulez ressentir à la fin d'une main gagnante. Elle augmente à mesure que décroît votre anxiété à faire ce move. Réfléchissons-y une minute.

Le cercle vertueux de la gestion des émotions au poker

Je vous ai dit que les scientifiques ont clairement démontré que plus un drogué s'habitue à une substance donnée, moins les effets "positifs" liés à la drogue sont présents et plus les effets secondaires 'négatifs', notamment de manque, gagnent en intensité. Et maintenant je vous dis que plus vous bousculez votre table, en faisant des moves avancés, en prenant des risques, et plus la récompense émotionnelle que vous tirez d'un jeu que vous aimez déjà est grande. Parce que vous aimez jouer au poker, n'est-ce pas? Et vous l'aimerez encore plus en prenant plus de risques et en apprenant à dompter des moves qui pour le moment vous intimident.

En fait, c'est un cercle vertueux : Votre jeu s'améliore, vous vous sentez mieux et vous gagnez plus de jetons. Le seul problème, c'est que vous allez devoir continuer à trouver des moves de plus en plus complexes pour continuer à améliorer votre jeu, vous sentir de mieux en mieux à la table et gagner encore plus de jetons. A la réflexion, voilà une perspective qui n'est pas si désagréable que ça!

Ndr : Tous nos articles psychologiques sont disponibles dans notre rubrique "psychologie du poker". N'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil!

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