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Stratégie Poker : la lecture des mains préflop avec Andrew Brokos

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Andrew Brokos
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Jeremie B.
6 min à lire
Stratégie Poker : la lecture des mains avec Andrew Brokos

Andrew Brokos est un joueur de poker professionnel et coach. Avec Nate Meyvis, Andrew co-anime le podcast Thinking Poker où l'on parle de stratégie et du poker comme mode de vie. Andrew, qui écrit aussi sur le site Thinking Poker, rejoint PokerNews pour un article en deux parties consacré à la lecture des ranges.

Si vous commencez par jouer au poker sur de petites limites, comme c'est la cas pour la plupart des joueurs, vous verrez probablement des choses qui ne sont pas conformes à ce que l'on apprend lorsque l'on étudie la stratégie pour jouer correctement au poker. Cela est dû au fait que les petites limites comptent beaucoup de joueurs inexpérimentés, et d'autres pour qui les montants engagés ne sont pas assez significatifs pour qu'ils prennent la peine de jouer bien.

Des comportements aussi erratiques conduisent souvent à la croyance fausse que ces joueurs peuvent jouer n'importe quelles cartes et, par conséquent, que cela n'a pas de sens d'essayer de lire leur mains ou de jouer en fonction de ce que l'on pense qu'ils peuvent avoir. Mais jouer dans cette état de frustration va rapidement mettre un terme à votre carrière dans le poker. Vous devriez plutôt prendre une grande inspiration et admettre que l'information est présente partout - vous devez simplement savoir ce que vous cherchez et savoir quoi faire avec quand vous l'avez trouvé.

''Hand reading'', la lecture des ranges de l'adversaire

Dans cet article, je vais traiter du ''hand reading'', ou la lecture des mains possibles de l'adversaire, et montrerai comment il est possible de tirer de l'information y compris des comportements les plus erratiques et improbables de vos adversaires les moins sophistiqués.

Je veux d'abord commencer par éclaircir deux idées fausses. La première est celle déjà mentionnée plus haut : un joueur peut avoirn'importe quelles cartes. En réalité, votre adversaire ne joue pas de manière aléatoire et il n'est pas vrai de dire qu'il peut tout avoir.

Leurs raisons ne sont pas peut-être pas les vôtres et leurs raisons ne sont peut-être pas les bonnes, mais à moins qu'ils prennent leurs décisions en lançant un dé ou en envoyant all-in in the dark à chaque main, alors il y a une logique dans leur folie. Il y a certaines mains qu'ils passent toujours et d'autres qu'ils ne foldent jamais. Votre but est de trouver leur logique ou du moins d'en déduire suffisamment pour parvenir à trouver comment l'exploiter.

La seconde idée fausse concernant la ''lecture des mains'' (hand reading) vient du fait que ceci est mal nommé. Vous avez peut-être vu Daniel Negreanu la télévision nommer la main exacte de son adversaire, mais cela n'est pas votre vrai but.

Il serait plus exact de parle de ''lecture de l'éventail de mains'' (range reading). Votre but n'est pas de savoir sont les deux cartes exactes que possède votre adversaire – ce qui est généralement impossible même pour les meilleurs – mais plutôt de pouvoir estimer l'ensemble des mains possibles qu'un joueur peut jouer d'après la manière dont il a joué jusqu'à présent. Autrement dit, il ne faut pas se demander ''Qu'est-ce qu'il peut avoir exactement ?'', mais plutôt ''Quelles sont toutes les mains qu'il peut avoir ?'' et – encore mieux – ''Que devrais-je faire pour avoir le meilleur résultat moyen contre toutes ces mains possibles ?''.

La lecture de mains dans la pratique

Une fois que vous avez appris à structurer les questions à se poser, un peu d'information peut faire beaucoup. Supposez que vous ayez AQ en début de parole et plusieurs joueurs très larges payent votre relance. Que pouvez-vous dire sur leurs ranges ?

C'est le type de situation qui mène souvent à la frustration et aux complaintes sur le fait que les autres jouent mal. Quand vos adversaires jouent la moitié des mains qui leur sont distribuées, comment évaluer ce qu'ils peuvent avoir ?

Nous avons tous vu Daniel Negreanu réduire mystérieusement l'éventail de cartes possibles d'un joueur à une seule main. Mais en réalité, il est plus pratique d'essayer de déduire quelles ranges des adversaires peuvent avoir en fonction de leurs actions.

Vous ne pourrez pas dire ce qu'ils ont avec précision. Mais vous pouvez probablement trouver des informations importantes sur ce qu'ils n'ont pas. Par exemple, la plupart des joueur sur-relanceraient avec QxQx ou mieux. Alors, le fait que personne ne relance signifie que vous n'êtes probablement pas face à ce type de mains. Cela élimine de nombreuses menaces après le flop.

Vous pouvez aussi supposer que personne ne va jouer une poubelle du type Q2, à moins qu'il ait tendance à jouer n'importe quelles cartes pour peu qu'elles soient assorties. Somme toute, un joueur qui paye avec la moitié des mains, jette tout de même l'autre moitié. Et à quoi cette moitié peut correspondre si ce ne sont les pires mains, déconnectées et non-assorties ?

Les combinaisons au flop

Avec seulement ce type d'informations, voyez le flop Q72 où vous touchez top pair top kicker. Mais avec quatre ou cinq joueurs loose après vous, est-il possible que l'un d'eux ait touché mieux que vous au flop ? Oui, mais ce n'est si grave que cela peut en avoir l'air.

Retournons à la lecture des ranges que nous pouvions faire avant le flop. Rappelez vous que nous n'avons toujours aucune idée de ce que nos adversaires peuvent avoir, nous avons simplement une idée vague de ce qu'ils n'ont pas. L'on n'a pas à s'inquiéter de AxAx ou KxKx, car ils auraient sans doute sur-relancé préflop. QxQx est encore plus improbable car il ne reste que deux Dames dans le paquet.

Vous n'avez pas trop à vous inquiéter des improbables doubles paires. Même si vos adversaires jouent n'importe quelles deux cartes assorties vous avez la Q, de plus la Q et le 7 sont sur le flop. Aussi, pour avoir double top paires, il faut impérativement avoir Q7. Ils peuvent aussi avoir Q2, 72 ou 72.

Les brelans sont un peu plus inquiétants. Si l'on peut très probablement éliminer QxQx, vos adversaires auraient très sûrement payé préflop avec 7x7x et 2x2x, ce qui fait six combinaisons pour chaque paire.

L'un dans l'autre, il y a 16 combinaisons de cartes qui peuvent réalistement vous battre, comparés aux centaines de combinaisons avec lesquelles vos adversaires sont allés voir le flop. Vous comprenez maintenant pourquoi flopper deux paires dans cette situation revient à trouver une aiguille dans une botte de foin !

Toutefois, le plus important n'est pas de savoir si l'on est devant au flop mais de savoir si l'on est devant quand l'argent va aller dans le pot. Aussi, il convient non seulement de penser aux ranges qui vont voir le flop mais aussi aux ranges qui vont mettre beaucoup d'argent dans le pot sur ce flop. Ce qui sera le sujet du prochain article.

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