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Stratégie Cash Game : Gérer l'agression sur les tables high stakes

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Tous les joueurs de poker qui ont joué avec un certain succès sur les limites intermédiaires (NL50-NL200) désirent à un moment ou un autre passer aux limites supérieures. Dans la mesure où la proportion de joueurs médiocres diminuent relativement aux joueurs gagnants, il devient nécessaire d'extraire plus d'argent des quelques joueurs réguliers perdants afin de maintenir des gains similaires à ceux réalisables sur les basses limites.

Des tables de plus en plus agressives

Lorsque que je joue ma limite habituelle, en NL1000, je passe plus de temps à analyser les joueurs que je rencontre souvent plutôt que les fish occasionnels qui disparaissent rapidement. Un bon exercice pour faire grossir votre bankroll et améliorer votre jeu est d'étudier les joueurs contre qui vous jouez 10.000 mains par mois. Dans cet article nous allons aborder la (sur-)agressivité préflop et postflop que l'on rencontre à ces limites et la façon de s'y ajuster.

Il ne fait aucun doute que plus on monte de limite, plus on est confronté à des joueurs agressifs. L'agression est fondamentale quand on essaye de jouer un poker gagnant. De plus en plus de joueurs en sont conscients. Le pourcentage de mains qu'un joueur relance pré-flop varie entre 12%-25% en début de parole et 25%-40% en fin de parole.

De ce fait, la valeur des mains pré-flop est, en moyenne, plus faible comparée à une table passive de basse limite. Vous serez plus souvent devant avec une main comme AJ mais, en même temps, vous aurez moins de côte implicite avec de petites paires servies ou des connecteurs assortis dans la mesure où vos adversaires auront moins souvent une main premium avec laquelle ils auront envie de jouer un gros pot.

Sur-relancer plus souvent pré-flop : les spots pour 3-bet

Cela conduit à un phénomène que l'on rencontre assez peu sur les faibles limites : le 3-bet (sur-relance pré-flop). Dès lors des mains difficiles à jouer avec une ligne passive deviennent plus simples à jouer quand on sait que l'on n'a pas besoin d'avoir JJ+ pour sur-relancer. Et l'on est payé plus facilement lorsque l'on a de très bonnes mains pré-flop. D'un autre côté, en jouant des pots plus gros, les erreurs coûtent plus cher.

Deux exemples de situations dans lesquelles on veut 3-bet :
- un joueur qui relance 34% de ses mains en fin de parole relance à 3 big blinds au bouton. Tous les joueurs ont passé et vous êtes au big blind avec 55. Si vous ne touchez pas un bon flop, il est quasiment impossible de jouer cette main profitablement hors de position. Si nous touchons un brelan, nous ne gagnerons probablement pas plus d'un continuation bet étant donné que notre adversaire joue avec un éventail de main très large avec laquelle il ne s'améliorera pas souvent sur le flop.

- Imaginons maintenant la même situation, mais cette fois, nous avons AJ en big blind. C'est une main difficile à jouer hors de position quand nous toucherons le flop. Mais nous avons tout de même une main qui a de la valeur relativement à l'éventail de mains avec lequel notre adversaire relance au bouton.

Une solution logique dans ces deux cas de figure est de 3-bet votre adversaire. Certains joueurs vont s'ajuster correctement. Mais beaucoup de joueurs réguliers qui viennent de limites inférieures ne sont pas habitués à ces sur-relances continuelles et sont enclins à commettre des erreurs. Ce qui arrive souvent aux joueurs qui en ont assez d'être sur-relancés en permanence est qu'ils commencent à suivre avec des mains marginales, ils suivent de plus en plus pour voir le flop.

Intégrer les 4-bets bluff à son jeu

Suivre un 3-bet pré-flop avec une main marginale n'est pas toujours une erreur puisque le joueur qui relance a lui-aussi une main marginale. Mais c'est après le flop que les choses tournent mal. Beaucoup de ces joueurs vont payer une sur-relance avec une petite pocket paire ou des connecteurs assortis. Au moment où le flop sortira, ils auront déjà investi une part trop importante de leur tapis pour se pouvoir se contenter de toucher un brelan ou un bon tirage et devront répondre à l'agression de leur adversaire avec une main marginale.

Une meilleure façon de jouer face à ces joueurs qui relancent beaucoup en position consiste à jeter la plupart des mains marginales ou de faire de petits 4-bet bluffs pour voir des flops avec les mains avec lesquelles il est possible de jouer tout votre stack sur le flop. Des mains comme 99, TT, JJ, KQ, AQ et AJ peuvent maintenant facilement être jouées pour tout votre stack si vous touchez top paire au flop. Pour 4-bet et aller all-in il est recommandé, avec un stack de 100 big blinds, d'attendre des mains telles que QQ+ et AK, bien que dans certaines situations, il est possible d'élargir un peu cette sélection.

Toutefois, prenez garde à ne pas 4-bet des mains qui ont de la valeur dans des pots 3-bets mais qui n'en ont plus dans des pots 4-bet. Vous abandonner quasiment toute la valeur de votre main en la transformant en bluff. Parfois, il est nécessaire de seulement 3-bet avec des mains comme QQ+ et AK pour garder ces mains dans votre éventail de mains possibles dans les pots 3-bet, en particulier si vous avez relancé en début de parole ou si vous n'êtes pas sûr de vouloir jouer tout votre stack avec QQ ou AK.

Un cas particulier : le squeeze

Une situation particulière où vous pouvez 3-bet est lorsqu'un joueur relance pré-flop et qu'un autre suit la relance. Cela s'appelle un "squeeze". Cette façon de jouer devient plus profitable quand les éventails de mains de vos adversaires sont plus larges. L'idéal est de faire cela quand le joueur qui relance est un joueur agressif qui ouvre avec beaucoup de mains et lorsque le second est un joueur passif qui suit beaucoup de relances. Seul un petit pourcentage de la range du joueur qui a relancé vous donnera de l'action car il sait qu'il va souvent devoir jouer un pot à trois joueurs lorsqu'il suivra et aura beaucoup de difficulté à faire face à l'agressivité du joueur qui a fait les squeeze.

Il y a peu d'espace pour un 4-bet bluff dans les pots où l'on squeeze car cela demande de risquer une partie trop importante de son stack et il lui serait quasiment impossible de fold face à un all-in. Le joueur qui a suivi la première relance représente déjà une main faible par le simple fait d'avoir suivi. S'il décide toutefois de suivre votre 3-bet, il est probable qu'il va passer face à un continuation bet sur le flop car votre sur-relance pré-flop devrait lui forcer le respect.

Lorsqu'un joueur au bouton se contente de suivre une relance faite avant lui, je joue très agressivement depuis les blinds car c'est une bonne opportunité de voler le pot. Vous évitez d'être éliminé du pot et il est très difficile de jouer contre quelqu'un qui relance constamment.

La seconde partie de cet article abordera les ajustements post-flop dans les pots sur-relancés.

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