Deux des personnages les plus haut-en-couleur du circuit européen s'en sortent plutôt bien dans les dernières minutes du niveau 2, Roland de Wolfe (43.500) et Andy Black (38.900). Black est en très grande forme et régale (ou insupporte) sa table par un babillage aux vertus hypnotiques (j'étais derrière lui pendant cinq minutes et, tout ce dont je peux me rappeler, c'est "Il arrêtait pas de hurler, 'Fuzzy Beard!', ce mec était juste dingue...").
Roland de Wolfe vient d'apercevoir son camarade Noah Boeken. Le voilà qui se met à crier "Noah Boeken!", pour attirer son attention, "EPT Season One!"
En se marrant, Boeken répond "Nouvelle coupe de cheveux? [de Wolfe les porte très courts] T'as fini par te rendre compte que tu deviens vieux ?"
Après quelques autres échanges de ce niveau, les voilà qui se serrent la pogne et se souhaitent bonne chance.
Oh mon dieu. Patrik Antonius vient d'arriver, avec deux heures de retard,pour découvrir qu'on l'avait déplacé de table -- sa table initiale ayant été cassée avant la pause. L'équipe du tournoi est en train de s'égayer dans tous les sens pour lui trouver une place, alors qu'il attend poliment, debout près de l'ancienne table, l'air un peu perdu.
Le flamboyant Costa-Rican à visière Humberto Brenes dispose d'environ 38.000 jetons. Un peu plus depuis qu'il s'est emparé d'un maigre pot face à un adversaire à qui il n'arrêtait pas de seriner "It's Now or Never", en montant parfois un peu trop haut dans les aigus
Brenes a remporté ce coup à l'abattage après que les deux joueurs aient checké tout du long sur le tableau - il montre et ses Trois tiennent alors qu'il fait remarquer à tout le monde le tirage couleur apparu au turn. Et, effectivement, il avait réussi à glisser les mots "Flush draw" dans la chanson.
Paul Testud vient de tomber du bon côté d'un gros pot qui menaçait encore d'aspirer des stacks entiers il y a une minute à peine...
Un tête-à-tête à 5.500 jetons venait de se construire et Paul Testud faisait face au turn à une nouvelle mise du joueur under-the-gun sous la forme d'un jeton de 5.000. Le board affichait alors . Assez rapidement, il triplait les enchères et avançait trois nouveaux jetons jaunes, ce qui ne lui laissait plus que 10.000 derrière et mettait son adversaire face à une décision difficile. Qui s'avéra finalement être un 'fold'.
On distingue quelques tables au fond de la salle qui sont constamment entourées par les médias. Nous vous avons déjà parlé de l'une des tables les plus difficiles de la salle, la table 35. Juste à côté de la Table 35, il y a la Table 34. Pas beaucoup de grands noms à celle-là mais l'un d'entre eux est le plus grand de tous: Phil Ivey. On y est passé il y a quelques minutes pour voir Ivey pousser ses 1.000 derniers jetons au milieu avec une paire de Valets. Un joueur a suivi avec As-Roi mais n'a pu battre Ivey, qui double à 2.000. On va bien voir combien de temps il tient.
Alors que s'enchaînent les première éliminations, quelques tables qui ont cassé au fond de la salle ont donné lieu à de nouvelles combinaisons intriguantes. Tout en haut de notre liste, il y a la Table 28, qui comporte désormais: Michael Tureniec, Alexandre Gomes, Patrik Antonius et Dennis Phillips. Antonius, tout sourire, est en train de discuter (en finnois) avec Sami Kelopuro, à une table de là.
Mr Constant Rijkenberg, le récent vainqueur de l'EPT San Remo, est aux abonnés absents. On dirait bien que son jeu erratique ne le catapultera pas en table finale cette semaine. Il dispose désormais de cinq jours de libre pour aller dépenser une partie de ses gains de San Remo dans tout ce qui lui semblera bon, sauf le Main Event de Monte Carlo.