A la fin du level 16, 35 joueurs restent encore en course.
Le tapis moyen n'est plus que de 20 blindes, soit 112.500.
Maintenant que la bulle a éclaté, et sachant qu'on va reprendre aux blindes 2.500 - 5.000 ante 500, on peut s'attendre à de nombreuses sorties avant la prochaine pause.
Seuls 10 élus gagneront un siège à la table finale télévisée de demain après-midi.
Quelques chipcounts
Dan Murariu 320.000
Alexander Sharov 250.000
Twan Bakens 186.000
Christoffer Hansen 180.000
Josef Samanek 161.500
Kolev 160.000
Nevanlinna 132.000
Kaburov 124.500
Dervaux 68.500
Buch 39.000
Depuis la sortie de Alain Pasqualini, Nicolas Dervaux est donc l'utime Français rescapé dans ce Main Event. Le Pro de la Team Unibet France tient parfaitement son rang sur ce tournoi, et confirme sa réputation de joeur combatif qui ne lâche jamais un tournoi.
Monté jusqu'à 70.000 jetons au cours du dernier niveau, Nicolas a pourtant cédé plus du tiers à un joueur short-stack, en tapis pré-flop.
Le short stack ouvre à tapis, et Dervaux, qui possède , boîte à son tour afin de l'isoler. C'est un parfait pile-ou-face, l'autre joueur montrant
Le flop voit le pot s'éloigner du Français.
Tombé à 50.000, Nicolas change alors de stratégie en faisant 5 fois tapis avant le flop. Il confiera qu'il avait une main dans 3 situations et absolument rien dans les 2 autres. Il n'a pas été payé une seule fois, ce qui lui permet de reprendre quasiment l'intégralité de son stack perdu, en accumulant blindes et antes.
Nicolas Dervaux atteint la pause avec 65.000 jetons, ce qui est toutefois moitié moins que la moyenne du tournoi.
On connaît la difficulté d'être régulier dans ses performances dans des tournois de Texas Holdem No Limit, surtout en table pleine et à structure plutôt rapide.
Il y a pourtant un joueur qui défie toutes les statistiques. Il s'agit du Norvégien Joachim Buch.
Sous ses allures de collégien et son éternelle casquette, Buch ne paie pas de mine. Mais ses performances répétées laissent pantois. Rendez-vous compte, il vient de rentrer in the money pour la 4e fois d'affilée dans un Main Event Unibet Open! Un véritable exploit, d'autant plus qu'il reste sur deux 3e places, à Varsovie en 2009 et à Budapest en mars 2010.
Quel est son secret? Pas l'eau claire en tout cas.
Croisé pendant la pause avec une bouteille de bière dans chaque main et des yeux rougis, Joachim avoue en rigolant "mieux jouer quand il boit de la bière". Le houblon serait-il ses épinards à lui?
Cela dit, n'essayez pas de l'imiter.
Le cousin de Jean-Paul Pasqualini vient de sortir peu après l'éclatement de la bulle.
Comme c'est le cas à ce moment du tournoi, les petits tapis assurés de gagner de l'argent se réveillent afin de viser à présent la table finale.
C'est ainsi qu'Alain fait tapis avant le flop pour 50.000 avec , dans l'optique de prendre les blindes et les antes, tout en ayant des outs pour le cas où il serait payé. Le cas de figure se présente, car Alexander Sharov le suit avec .
Le tableau offre beaucoup de suspense.
Le flop lui offre un tirage couleur en plus des as, le tournant lui apporte en plus deux 8, mais aucun de ses outs ne se montre à la rivière, qui est un .
Alain Pasqualini sort 43e, une excellente performance agrémenté d'un gain de 2.2166 euros.
C'en direct de la table télévisée que le malheureux "Bubble Boy" a été désigné, juste avant la fin du niveau 15.
Le Bulgare Pavel Trutnev relance du bouton avec une paire de dames.
La petite blinde, qui le couvre légèrement, envoie alors son tapis.
Trutnev paie rapidement, certainement plus intéressé par la prespective de doubler plutôt qu'angoissé par le risque de sauter.
Sauf que son opposant détient la paire immédiatement supérieure, les Rois, et les probabilités sont respectées.
Le Bulgare rentre donc chez lui sans un sou en poche, mais on peut saluer sa décision de mettre son tournoi en jeu à ce stade, là où d'autres joueurs n'auraient pas hésité à jeter les As.
Alain Pasqualini et Nicolas Dervaux rentrent donc dans l'argent. Félicitations à eux!
La jolie Russe Katya Rimskaya-Korsakova ayant sauté au cours des deux dernières heures, c'est l'Estonienne Kairit Leibold qui se pare du titre officieux de première dame. Elle pousse même la performance jusqu'à atteindre les places payées, ce qu'aucune jeune femme n'avait réussi à faire à Budapest.
Il n'est pourtant pas du tout acquis qu'elle atteigne la table finale, détenant moins de 40.000 jetons, ce qui la place pour l'heure 40e.