A la reprise du niveau 19, le tapis moyen est de 674.000 jetons et les blindes grimpent à 5.000/10.000, avec des antes de 1.000. Voici les chipcounts des onze joueurs restants :
Table 5
Steven Van Zadelhoff - 180.000
Fabrice Touil - 560.000
Quinn Sivage - 880.000
Jimmy Ostensson - 885.000
Per Linde - 560.000
Theo Jorgensen - 900.000
Après ce énième pot remporté avec les As par Antoine Amourette, Ilan Boujenah félicite 'Solody'. Mais Arnaud Mattern préfère le charrier un peu : "Elle est pas trop dure ta vie en ce moment ?"
"Attends, il a bien joué le coup quand même" fait Boujenah. "Oui, oui" concède Frenchkiss, "Mais avec les As, c'est toujours plus facile. Hier j'ai joué un super coup. Je te raconte : J'avais les As, il avait les Rois..." La table se marre déjà, "...Flop As-Roi-Neuf. Je l'ai appâté, il a rien senti, le mec !".
Difficile de résister à un joueur qui touche 5 ou 6 fois les As dans le même tournoi. En premier de parole, Antoine Amourette relance à 20.000 préflop, suivi par Nourredine Aïttaleb au hijack et Patrick Bruel au bouton.
Au flop sort et Amourette effectue une classique mise de continuation à 40.000 soit à peine plus de la moitié du pot. Aïttaleb jette sa main mais Bruel paie assez rapidement et voit le tournant . Méthodiquement, Amourette avance des tours de jetons jaunes (1.000) et quelques jetons roses (5.000) pour un total de 70.000, encore payé par Bruel. A ce stade le pot est déjà de 295.000 jetons.
La rivière est une nouvelle brique, . Amourette valorise encore à 120.000. Cette fois, Bruel prend un peu plus de temps, quand son téléphone commence à sonner. "Ce sont mes enfants je peux leur répondre?" interroge-t-il Nicolas Fraioli venu superviser le coup. "Non", répond sobrement ce dernier. Bruel parait hésiter devant le value-bet de son adversaire. "C'est un gros coup hein..." murmure-t-il.
Finalement il annonce "I call" dans la langue de Shakespeare et Amourette retourne, encore une fois, ! Bruel lève les yeux au ciel et le félicite sportivement : "bien joué!", tandis que le monstre pot de 595.000 jetons est poussé vers Amourette décidément bien servi depuis le début du tournoi.
Après ce coup Bruel redescend à un peu moins de 400.000 jetons, continuant à faire le yoyo à la recherche de l'énorme coup qui le propulserait quasiment à coup sûr en table finale.
Le 13 ne porte pas chance à Alexander Kravchenko, jouant tous ses jetons avec il est face à Ilan Boujenah avec . Le board est favorable à Boujenah. Kravchenko est éliminé.
Les dernières mains ont été compliquées pour Patrick Bruel. Sur la première, le board est checké jusqu'à la rivière et Mattern décide d'envoyer 65,000. Bruel abandonne en soupirant.
Deux mains plus tard, Bruel ouvre à 18,000. Mattern suit en position mais Antoine Amourette relance à 70,000 affalé sur la table. La direction vient même le voir pour le "réveiller" et il se remet dans une position normale.
Bruel pense pendant deux minutes avant de passer. Mattern se couche aussi.
Arnaud Mattern gagne un pot contre Guenni. Avec en position UTG, il relance à 19,000. La grosse blinde Mickael Guenni suit. Sur le flop les deux joueurs checkent. Ils font de même sur le et sur le à la river, Mattern mise 20,000. Non seulement il est payé mais en plus sa main est bonne...
Maintenant, Arnaud Mattern, avec son gros tapis, augmente considérablement son agressivité. Il vient juste d'abandonner un coup sur une sur-relance à 55,000 d'Antoine Amourette à la petite blinde alors qu'il avait misé 19,000 au bouton.
Fabrice Touil au bouton paye une mise initiale de 20,000 mais Jimmy Ostensson à la grosse blinde sur-relance à 58,000. Le premier passe mais Touil paye. Sur le flop Ostensson mise 66,000 et Touil suit. Le au turn amène une mise de 125,000 d'Ostensson et cette fois, Touil prend son temps pour se décider. A un moment, il a la pile de jetons pour payer prête mais il attend et décide de passer.
"Montre le bluff, c'est vraiment bon pour le jeu!" demande Theo Jorgensen. Et il rajoute: "Je te donne 10,000 si tu montres le bluff." Peine perdue, Ostensson rend ses cartes face cachée.