Le joueur anglais Quinn Sivage semble être sorti de sa léthargie relative au grand désarroi de ses adversaires. Au bouton, Theo Jorgensen relance à 25.000 et Fabrice Touil 3-bet à 80.000 après avoir demandé le décompte du tapis du Danois. Prenant les deux au dépourvu, Sivage en grosse blind fait alors tapis et les deux joueurs jettent, Touil semblant particulièrement contrarié par l'agressivité du Britannique.
Les 10 joueurs encore actifs semblent vouloir faire une pause pour dîner et revenir ensuite achever le combat.
Il y a eu quelques décisions délicates, mais aucun gros pot pour le moment. Un exemple : Trois joueurs voient le flop . Mickael Guenni check, Antoine Amourette mise 40.000, assez pour faire passer Nourredine Aittaleb. Guenni prend plusieurs minutes à considérer la taille de son stack avant d'envoyer all-in. Comme si cela semblait une totale évidence, Amourette a passé tout de suite. Guenni a maintenant un demi- million de jetons.
Pour la troisième depuis le début du tournoi, Fabrice Touil a dû jouer un coup à pile-ou-face pour rester dans le tournoi et l'a gagné.
Redescendu en-dessous des 400.000 jetons, l'habitué de l'ACF a trouvé une bonne occasion de doubler avec une paire de Dames servie en mains et un Theo Jorgensen disposé à payer son tapis pré-flop. Et pour cause : le scandinave retournait .
Le tableau n'apporte ni Roi ni As mais offre au contraire au français un full aux Six par les Dames qui lui permet de revenir dans la moyenne, à 750.000 jetons.
Accrochez vos ceintures! Ou plutôt non, desserrez-les, mettez-vous à l'aise, choisissez votre paire de charentaises la plus confortable et préparez quelques litres de café, car cette partie du tournoi pourrait bien durer, durer et durer encore.
Évidemment il suffit d'une bonne rencontre d'un 'sick flop' ou du craquage psychologique d'un des joueurs pour que tout bascule. Mais pour le moment nous sommes entrés dans une phase small-ball-preflop-play où la gestion des stacks prend le pas sur à peu près tout le reste.
Le 10ème éliminé ne touchera pas plus que le 11ème, le "bubble boy" de la finale ramassera 11.600€ (et quelques poussières) de plus. En revanche, atteindre la finale signifie un gain minimum de 70.435€. De quoi réfléchir à deux fois avant de bluffer tout son tapis.
Après la main éliminant Patrick Bruel, Ilan Boujenah n'a probablement pas l'image de quelqu'un qui aime passer ses cartes. Il donne l'impression de pouvoir surgir à n'importe quel moment, ce qui peut lui profiter ou lui causer des problèmes. Plus tôt dans la journée, un joueur le sur-relance, il envoie alors all-in. Les deux autres joueurs passent, il retourne une paire de Deux en déclarant : "Ne me relancez jamais !"
Il a pris 50.000 à Mickael Guenni dans ce tour de table. Boujenah sur-relance préflop de 29.000 à 80.000 et prend le pot avec un continuation bet sur le flop .
La seule qu'il abandonne est face à Nourredine Aitaleb dans une bataille de blinds, où il a rapidement check-fold face à Aittaleb qui mise 45.000. Aittaleb montre pour le conforter dans sa décision.
Un rare pot à trois où Fabrice Touil relance à 25,000. Quinn Sivage suit au cut-off et Per Linde call en small blind.
Le flop sort checké face à Sivage qui mise 45,000. Linde suit et étonnamment, Touil décide de suivre aussi.
Tous trois checkent le sur la turn et un autre tombe river. Linde check à nouveau, Touil mise 70,000 très rapidement, Sivage call. Soudain Linde fait un très intéressant check-raise à 230,000. Touil bord de l'agonie choisi de passer, de même que Sivage.
Linde atteint le seuil du million, Touil tombe à 300,000 et Sivage est aux alentours de 480,000.
Acculé, le 'short-stack' des demi-finalistes, Steven Van Zadelhoff, part crânement à tapis avec . Mais il trouve sur sa route Théo Jorgensen, qui vient de se réveiller avec . Et c'est parti pour le 'coin-flip'.
Le flop n'est pas favorable au joueur Everest. Désormais, seul un Valet peut le sauver, pour la quinte. Mais le Turn affiche un Huit et la rivière un Sept.
C'en est fini des espoirs du Team Everest dans ce World Poker Tour. Jorgensen, par contre, prend la tête du tournoi sur ce coup et devient le premier joueur à dépasser le million de jetons.
C'est la mini-bulle de la fausse table finale... En fait, il ne reste que 10 joueurs (détails de la dernière élimination dans quelques minutes) et un joueur à sortir avant que les neuf derniers joueurs soient rassemblés sur une seule table. Nous serons alors officiellement à la bulle de la table finale à huit joueurs.
C'en est fini des espoirs de Patrick Bruel d'atteindre enfin une table finale du World Poker Tour. Après avoir perdu le pot énorme de presque 600.000 jetons (la moyenne étant de 673.636) contre Amourette, Bruel se retrouve sur un flop contre Ilan Boujenah. Ce dernier mise 35.000 et Bruel répond par une sur-relance à 105.000.
Boujenah annonce "All in", Bruel paie instantanément et retourne tandis que Boujenah n'a rien de mieux à montrer que ! Le croupier va alors retourner un dévastateur, la rivière ne changeant rien au fait que Patrick Bruel, le 'Mike Sexton' français, doive abandonner ce WPT Paris aux portes de la table finale tandis qu'Ilan Boujenah monte à 800.000 jetons.