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Stars du Poker: Chris Ferguson, la "french touch" californienne

Stars du Poker: Chris Ferguson, la

Chris Ferguson parle le français comme vous et moi. Sa mère est d'origine française. Et est un bon sujet d'article. Ses cheveux longs, sa grande barbe et son chapeau noir le rendent aussi reconnaissable que le premier homme en noir, Johnny Cash. Ou bien serait-ce la "french touch" à la sauce californienne ?

Toujours est-il que Ferguson est très facilement reconnaissable dans les tournois de poker. Le gentleman du poker est accueillit chaleureusement dans les restaurants, les bars et tous les lieux publics aux Etats-Unis. Sa grande silhouette est facilement reconnue par toute une communauté de fans de poker.

Qui aurait pensé que ce danseur et as de l'informatique de la fameuse université UCLA deviendrait si connu? Est-ce seulement le fruit du mal moderne, le tapage médiatique ?

La première fois que je l'ai véritablement rencontré, au cours des World Series of Poker (WSOP) 2005, Chris était aimable avec ses fans, comme toujours. Alors que je parlais avec lui, plusieurs personnes étaient venues lui serrer la main et lui demander des autographes. Il discutait avec tout le monde, avec une manière de parler directement à chacun, leur accordant à tous une attention toute particulière. Ce qui est très rare de nos jours. En fait, sans donner dans l'apologie, je me permet de souligner ce fait car il est encore plus rare de rencontrer un joueur dans un si mauvais cycle si ouvert à son public.

Une période sans à la Ferguson

Début 2005, Chris subissait une courte période "de moins bien" pour un professionnel, il n'avait pas remporté de tournois depuis des mois. Bien sûr, il finit 9ème du championnat World Poker Tour (WPT) à $25.000 au mois d'avril (pour $132.000 de gain) et second du National Heads-Up Poker Championship en mars remportant ainsi $250.000. Mais il fallait remonter au 27 février pour trouver une première place. C'était à San Diego sur le Circuit WSOP, où il surpassa tous ceux qui avaient payé leurs inscriptions à $10.000 pour empocher $655.000. D'accord, une période de faiblesse pour Chris équivaut à une carrière pour la majorité des joueurs !

Ferguson naquit le 11 avril 1963 à Los Angeles, en Californie de parents très instruits. Tous deux sont titulaires d'un doctorat en mathématique, et son père enseigne les statistiques et la théorie des jeux à l'université UCLA, où Chris passa ses années universitaires.

Ferguson et la théorie des jeux

Bien que spécialisé en sciences de l'informatique, Chris explora également le domaine de la théorie des jeux. Ce domaine particulier de la science a de nombreuses applications dans notre vie de tous les jours, et quelques joueurs très respectés comme David Sklansky souligne son importance au poker. Cependant, peu de joueurs comprennent combien les applications en sont larges. Sklansky, qui passa les trente dernières années à écrire sur ses propres considérations mathématiques concernant tout type de jeux, a déclaré qu'il considérait Chris comme l'un des plus brillants joueurs de poker au monde. Quand on sait que David distribue les compliments sur des aptitudes mathématiques des joueurs de poker se comptent sur les doigts de la main, alors oui, vous pouvez être impressionnés.

Pendant qu'il était à UCLA, Mr. Ferguson jouait un peu au volley-ball et au basket-ball pour garder la forme, mais il y a environ dix ans, il découvrit une autre manière de s'entraîner, la danse. Il foula la salle de bal d'UCLA pendant trois ans et trouvait que c'était un bon exercice. Chris n'est pas le seul à partager cette amour pour la danse, comme d'autres joueurs professionnels qui savent se déplacer gracieusement ailleurs que sur le sol d'une salle de poker, et le joueur/auteur Mike Sexton fut même professeur de danse pendant un certain temps.

Après avoir apprit le poker en quatrième année, Chris joua régulièrement au collège, toujours aidé de son esprit analytique. Sa conception du poker a été comparée à celle de Stu Ungar, qui était également doté d'une mémoire photographique, mais Chris est allé beaucoup plus loin que Stu.

Il commença par de petits voyages à Las Vegas pendant ses années de collège, Chris était ainsi capable de gagner un peu d'argent aux parties de poker pas très chères. Cependant, son amour pour l'informatique et le domaine de l'intelligence artificiel le conduisit à UCLA. Il pensa également devenir professeur de théorie des jeux, mais à l'époque, personne ne voulait le payer un million de dollars par an pour enseigner.

On lui proposa de nombreux boulots au fil du temps, Chris travailla comme assistant de recherche et comme consultant pour des firmes comme la Loterie de l'Etat de Californie. Cependant, il gagna plus d'argent ces dix dernières années en jouant au poker qu'au cours de ses différents jobs.

En 1995, Chris participa au tournoi de Seven-Card Razz à $1500 des WSOP et finit cinquième. Les $10 350 qu'il gagna alors furent un excellent début pour sa carrière de joueur de gros tournois, et il joua dans de nombreux tournois des WSOP dans les années 1990 où il finit une douzaine de fois dans les places payées. En 2000, Chris gagna son premier bracelet en or en remportant le tournoi de Seven-Card-Stud à $2500. La première place lui rapporta $151 000 et Chris, qui était porté par la chance, investit une partie de ses gains et paya son inscription dans le grand tournoi à $10 000, qui se déroulait la semaine suivante.

Le poker est un jeu étrange, et plusieurs futurs champions des WSOP gagnèrent leur premier bracelet en or la même année que le second, dans le grand tournoi, alors que leurs forces et leurs excellents jeux étaient à leurs plus hauts niveaux. Chris perpétua la tradition en passant tout simplement de tables en tables. Au moment d'arriver en table de finale, Chris avait plus de la moitié des jetons. Son tapis était de $2.8 million sur les $5.12 millions en jeu. Jamais la table de finale n'avait été aussi déséquilibrée, et même si des joueurs comme l'auteur Jim McManus et Hasan Habib firent de leurs mieux, ils n'avaient aucune chance de gagner le titre avec une telle différence dans les tapis.

En étant réaliste, T.J. Cloutier n'avait aucune chance de gagner non plus. Il possédait seulement $216 000 quand le jeu débuta ce jour là, et après que les autres joueurs furent battus, Chris avait du mal à voir derrière sa montagne de jetons qui totalisait $4.7 millions. Cependant, T.J. est unique, et alors qu'il possédait $400 000 devant lui au début du tête à tête, T.J. pris l'avantage à un moment. Son jeu fut excellent, et Chris se retrouva perdant à plusieurs reprises au moment de montrer les jeux, et à chaque fois T.J. lui prenait un peu plus de son tapis.

Sur le dernier coup, T.J. réussit à attirer Chris et à lui faire miser tout son tapis alors qu'il avait en main A9. Cloutier, très heureux, montra AD et attendit de voir le flop, qui fut

2 R 4. Le turn était un autre roi, mais c'est alors que le poker joua encore un de ses tours. Les dieux firent perdre T.J. à la rivière, lorsque un neuf vint, faisant ainsi de Chris le Champion.

Ce fut une très dure défaite pour T.J. qui doit encore remporter le grand tournoi, mais en aucun cas il n'est possible de dire que Ferguson ne fut pas un adversaire à la hauteur, ou un vrai champion. Il a depuis gagné en tout cinq bracelets en or, et se place cinquième dans le classement des joueurs les plus souvent dans les places payées des WSOP (T.J. est second) avec 42 fois. Et il est 10e de la liste des gagnants de tous les temps avec plus de $3 000 000.

Malgré ses mauvais résultats, si l'on peut dire, lors des WSOP 2005, Chris réussit quand même à finir dans les places payées de cinq tournois et manqua de peu un sixième bracelet, en gagnant $210 000 pour la deuxième place du tournoi de Pot Limit Omaha à $2000. Le nombre de ses victoires et ses places payées ne cesse d'augmenter, et alors que vient juste de s'achever le tournoi du circuit des WSOP au Harrah's à Las Vegas, Chris vient de remporter à nouveau le grand tournoi à $10 000, empochant ainsi $362 000.

Les adversaires de Chris ont tenté pendant des années de définir son jeu, mais Chris promet qu'il n'a pas de « style » particulier. Sur ce point, je ne suis absolument pas d'accord avec lui. En fait, je pense qu'il a un style bien spécifique : gagnant. Ai-je besoin d'en dire davantage ?

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