Poker Online : nouveau coup de gueule de Partouche
Patrick Partouche, président du Directoire du Groupe Partouche fondé par son père en 1973, n’a pas sa langue dans sa poche et il vient de le prouver à nouveau dans un entretien publié le 28 décembre dans Les Échos. Ainsi, c’est un Partouche remonté contre la future loi d’ouverture du marché des jeux en ligne qui a notamment déclaré « la candidature de son groupe n'est pas acquise ».
Le groupe Partouche toujours dans le rouge
Le Groupe Partouche a publié le 9 décembre ses résultats pour l’année 2009 et si ceux-ci sont toujours en baisse, les allègements fiscaux concédés au secteur des casinos au printemps dernier aura permis dans une grande mesure de limiter les dégâts financièrement parlant. Bien que son PBJ (produit brut des jeux) ait encore accusé une baisse de 9% (787,9 M€ contre 716,6 M€ en 2008), les prélèvements ont été réduits de 11,8%, permettant d’amortir quelque peu la chute du produit net des jeux qui s’établit à -5,7% sur un an.
De même, si le dernier trimestre de 2009 a moins baissé que les précédents (-4,9% contre -7%) mais le chiffre d’affaires total consolidé des trois activités majeures du Groupe Partouche fait apparaître une perte globale de presque 30 millions d’euros (453 M€ contre 481,7 M€). Parmi les secteurs les plus durement touchés, hôtellerie accuse une baisse de C.A. de plus de 18%, la crise financière et la pandémie de grippe A n’aidant pas spécialement le tourisme ces temps derniers.
Patrick Partouche "pas sûr d'être candidat"
Malgré ces chiffres qui donnerait la migraine à n’importe quel dirigeant, Patrick Partouche croit en l’avenir du Groupe qu’il dirige : « Paradoxalement, et je vais vous surprendre, Groupe Partouche n'a jamais été aussi fort qu'aujourd'hui. Il y a un an, nous étions incapables de rembourser notre emprunt obligataire, aujourd'hui notre crédit syndiqué est renégocié avec nos partenaires historiques. Nous sommes repartis pour sept ans avec une obligation de cessions d'actifs, pour un montant compris entre 80 et 100 millions d'euros, sur deux ans », a notamment déclaré le fils du fondateur du groupe, confirmant la vente quasi-obligatoire de plusieurs établissements annoncée fin octobre 2009.
Après avoir fait l’éloge des réussites du Groupe dont l’emblématique son Partouche Poker Tour qui lui tient particulièrement à cœur, Patrick Partouche jette un nouveau pavé dans la mare en annonçant qu’il pourrait tout simplement bouder l’ouverture du marché français des jeux en ligne : « Il n'est pas sûr à ce stade que nous soyons finalement candidat à l'obtention d'une licence en France, même si, sur un plan opérationnel, nous sommes dans une position idéale. ».
Le projet de loi? "Inapplicable" selon Partouche
Premier grief fait au gouvernement : un projet de loi selon lui trop favorable aux monopoles en place ( FDJ et PMU) et qui « n'accorde rien aux casinos », citant en référence la loi belge qui n’autorise que les exploitants de casinos a développer une offre similaire sur internet et n’omettant pas de rappeler que Partouche exploite quatre casinos en Belgique : « A ce stade, je préfère être opérateur en Belgique et pas en France ».
Partouche n’a jamais caché ses doutes sur un projet de loi dont l’accumulation de retards ne le surprend pas : « Je suis d'ailleurs convaincu que le projet de loi sera inapplicable et attaqué de toutes parts. Il n'est pas impossible que j'attaque l'Etat de manière très violente sur un point qui ne serait pas respecté. »
Passant en mode serré agressif, Patrick Partouche ne compte pas abandonner aussi facilement la partie et se prépare au contraire à contre-attaquer à la moindre occasion : « J'en ai assez que tout le monde veuille manger dans ma gamelle, même si je suis persuadé que Groupe Partouche, numéro un français du poker, le sera pour le poker en ligne. (…) J'ai attaqué pendant dix ans, aujourd'hui je joue en défense : nous nous déciderons au vu du dispositif réglementaire et des contraintes. Je ne veux pas d'une mascarade qui vise à protéger la Française des Jeux (FDJ) et le PMU. »
Comme un air de déjà vu... et de déjà entendu
Ce n'est pas la première fois, loin s'en faut, que Patrick Partouche s'en prend au gouvernement en place et aux monopoles d'État, ayant en effet déclaré au Figaro : « L'État entretient le flou artistique. Il dit à qui veut l'entendre que les jeux sur Internet sont interdits en France. Le problème, c'est que dix mille sites sont accessibles pour jouer avec une carte de crédit française ». C'était en mars... 2006.
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