Phil Ivey, alias "Jerome Graham" (WSOP-E)
Actuellement à Londres pour les WSOPE, Phil Ivey tente de briser le signe indien qui l'a toujours empêché de briller là-bas. Tout comme Tom Dwan, autre phénomène du poker, Ivey a engrangé des paris sur son prochain bracelet et il ne lui reste plus que deux chances d'en décrocher un cette année. La pression monte pour l'homme qui se faisait autrefois appeler Jérome Graham. Des millions de dollars sont en jeu. Ca tombe bien : La pression, il adore ça.
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De Jérome Graham à Phil Ivey
Jerome Graham a commencé à jouer au poker dans les casinos d'Atlantic City à l'âge de 21 ans. Ce que les casinos ne savaient pas, c'est que le vrai nom de Jerome était Phil Ivey et que le garçon n'avait en fait que 18 ans à peine. Lorsqu'Ivey a enfin fêté son 21ème anniversaire ans et qu'il n'a donc plus eu besoin d'utiliser de faux papiers, “No Home Jerome” (comme on l'appelait alors à l'époque en raison du temps qu'il passait dans les poker rooms) s'est tout simplement rendu dans ses casinos habituels et s'est présenté auprès des membres du floor en tant que Phil Ivey.
Son premier bracelet
A force de jouer et d'apprendre, semaine après semaine, année après année, Ivey a commencé à se faire un nom aux tables. Il était déjà très connu dans les casinos de la côte est lorsqu'il s'est mis en tête d 'aller conquérir Las Vegas. En 2000, Ivey a participé aux WSOP et a atteint les places payées dans 3 events différents. Le dernier d'entre eux a été de loin le plus profitable puisqu'il y a conquis son premier bracelet et pas loin de 200.000$. Deux ans pus tard, Ivey connaissait de nouveau la gloire aux WSOP en remportant trois bracelets supplémentaires et en atteignant l'argent à sept reprises.
Ses victoires ultérieures
L'année suivante, en 2003, Ivey s'est fait un nom sur le circuit du World Poker Tour en remportant deux side events du Five-Star World Poker Classics et en se classant 3ème au Main Event. On ne peut pas non plus oublier qu'en 2003, Ivey a fait la bulle de la table finale du Main Event des WSOP en succombant sous les assauts du futur vainqueur, Chris Moneymaker. Qui sait quelle direction le poker aurait prise si Ivey avait sorti Moneymaker lors de cette main fatidique ?
A partir de là, les victoires en tournoi se sont succédées à un rythme effréné. En 2005, Ivey a connu l'une de ses meilleures année en multipliant les 'deep runs' sur les circuits du WPT et des WSOP, avant de décrocher son 5ème bracelet aux WSOP.
Depuis, quelques unes de ses victoires les plus significatives se sont produites à Monaco et à Los Angeles, où il a respectivement remporté le Monte Carlo Millions en 2005 et le WPT L.A. Poker Classic en 2008. A eux seuls, ces deux tournois lui ont rapporté plus de 2,5M$.
Phil Ivey dans les 'November Nine'
L'année dernière, Ivey est parvenu à se qualifier pour la table finale du Main Event des WSOP. Beaucoup le considèrent comme le meilleur joueur de poker au monde. Un statut qui ne lui a pas suffi pour remporter le plus gros tournoi au monde, son parcours s'arrêtant à la 7ème place pour plus d'1,4M$.
Un as du cash-game
Mais Phil Ivey ne se limite bien évidemment pas aux seuls tournois. C'est un régulier du “Big Game” de Vegas, où il rencontre quasi-quotidiennement des joueurs de la trempe de Doyle Brunson, Barry Greenstein, Chau Giang et Jennifer Harman. On peut également assister aux parties de cash-game qu'Ivey dispute sur Full Tilt, aux plus hautes tables de limit disponibles dans à peu près n'importe quelle variante.
On dit même que Phil aurait remporté plus de 16M$ face au banquier Andy Beal lorsque ce dernier avait lancé son fameux défi aux meilleurs joueurs professionnels de la planète. Oh, et puis n'oublions pas bien entendu que le nouveau casino Aria de Las Vegas a baptisé sa salle de poker 'High Stakes' en lui donnant le nom d'Ivey.
Un flambeur patenté
On appelle souvent Ivey le “Tiger Woods du poker”, pour sa ressemblance avec le champion de golf mais aussi en référence à sa soif de vaincre et à son mental d'acier. Pour que le portrait soit complet, rappelons que notre champion est un flambeur, qui adore jouer aux dés et se lancer dans toutes sortes de paris, qu'ils soient sportifs, basés sur le poker ou lancés sur un terrain de golf.
Phil Ivey et la malédiction des WSOPE
Seule ombre au tableau : les World Series Of Poker Europe. Ivey n'y a jamais particulièrement brillé. Depuis que les WSOP Europe ont démarré en 2007, Ivey n'est rentré dans l'argent qu'à une seule reprise. Il a atteint la table finale du H.O.R.S.E. à 2.500£ en Limit en 2008, où il s'est finalement classé 6ème pour 13.750£ - de la petite monnaie selon les standards d'Ivey.
Aux WSOP de Las Vegas, le CV d'Ivey est bien différent : Il possède 8 bracelets, trône à la 11ème place en termes de gains et à la 28ème en nombre de places payées. Sans compter bien sûr qu'il est numéro un de la 'all-time money list', toutes compétitions et toutes époques confondues.
Alors que le Side Event 3 des WSOP Europe a déjà atteint sa table finale et qu'Ivey n'en fait pas partie, il ne lui reste plus que deux chances de décrocher un 9ème bracelet à Londres : au tournoi 'High Roller' à 10.000£, qui inaugurera son nouveau format en head's-up dans les minutes qui viennent, et au Main Event à 10.000£, dont le départ est programmé jeudi. Comme d'habitude, Ivey ne jouera que pour la victoire. Avec tous les paris qu'il a en cours dans sa chasse au bracelet, une première place lui permettrait de multiplier ses gains par... combien au fait ? Nul ne le sait exactement, mais la somme en jeu se chiffre en millions de dollars. Le seul ordre de grandeur encore capable de maintenir le 'Roi Ivey' motivé par le jeu de tournoi.
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