EPT Barcelone : le cauchemar de Carter Phillips et William Reynolds
Les quatre joueurs de poker professionnels Carter Phillips (en photo), Kevin Stani, Kayvan Payman et William Reynolds ont vécu une soirée traumatisante en marge de l’EPT Barcelone qui s’est déroulé au sein de l’Hôtel Arts du 22 au 27 novembre 2010. Victimes en premier lieu de trois pick-pockets, l’affolement des quatre joueurs américains les a conduit à subir une seconde agression suite à une sorte de malheureux quiproquo qui aurait pu avoir des conséquences extrêmement graves.
Reynolds échappe à un coup de machette
William Reynolds a notamment vu son intégrité physique sérieusement menacée par deux autres individus armés d’une machette. Encore sous le choc émotionnel de leur agression, les trois joueurs ont relaté les faits de cette angoissante soirée sur leurs pages Facebook et dans les colonnes du forum twoplustwo.com. Carter Phillips envisageait notamment d’interrompre sa carrière de joueur professionnel et ses allers et venues sur un continent européen qu’il juge désormais beaucoup moins sûr que sa patrie américaine.
Les faits selon William Reynolds
Les 4 joueurs quittaient un bar musical de la marina en état d’ébriété aux environs de 6 heures du matin . A ce moment là, trois pick-pocket s’approchaient de Kayvan Payman pour subrepticement lui dérober une somme de 4,000€ en argent liquide . Alors que les trois malfaiteurs se mettaient à courir afin de s’engouffrer dans une station de métro, Payman constatait la disparition de son bien. Les quatre joueurs américains prenaient les malfrats en chasse mais les malfrats parvenaient à prendre la fuite après avoir actionné des portails de sécurité qui furent suffisamment efficaces pour protéger leur retraite.
Les quatre professionnels allaient demander de l’aide dans un restaurant situé proche de l’entrée de la station de métro. Apercevant deux employés à l’intérieur du restaurant fermé, les joueurs se mirent à solliciter leur attention en frappant à une fenêtre. Devant le mutisme des deux employés, Payman donnait un coup de poing dans la fenêtre sous le coup de la frustration. Quelques secondes plus tard, les employés du restaurant se sentant certainement menacés sortirent de leur établissement armés d’une poile à frire et d’une machette de 43cm.
William Reynolds s’approchait des deux hommes pour entamer le dialogue avant de recevoir sans sommation un violent coup de pied dans la poitrine qui le clouait au sol. Dans sa tentative de se protéger, Reynolds évitait de justesse un coup de machette qui effleurait la région du cœur. Pendant ce temps, l’homme armé d’une poêle à frire tentait de s’en prendre à Kayvan Payman . Réalisant que leurs cibles ne cherchaient pas à se défendre, les deux hommes mirent fin au combat pour rejoindre leur restaurant.
Vers un boycott des tournois européens ?
Après l’incroyable braquage de l’EPT Berlin survenu en mars 2010 et des incidents récurrents dans les environs du Gran Casino, l’affaire des quatre pros américains dans le Barcelone nocturne a soulevé un débat au sein de la communauté des joueurs: les joueurs de poker professionnels étrangers peuvent ils encore se balader avec insouciance dans les rues des grandes métropoles européennes qui leur demeurent souvent inconnues et qu’ils visitent dans le cadre de leur travail ?
Carter Philips qui a été plus témoin que victime de l’agression se pour le moment catégorique en annonçant : « il y a 95% de chances que j'arrête le poker…je ne suis jamais allé dans des endroits aux USA où ce genre de choses auraient pu se produire…lorsque je parle d’envisager d’arrêter le poker, je fais allusion aux tournois du continent européens, je suis fatigué de ces situations dans lesquelles ma sécurité est menacée lorsque j’évolue dans un endroit qui ne m’est pas familier. »
Si l’effarante histoire qui est arrivée aux quatre pros américains est regrettable, les propos de Carter Philips ont pour conséquence de lancer un certain discrédit sur l’Europe et les efforts que déploie l’industrie du poker sur ce continent. L’Europe n’est pas un continent moins sûr que les Etats-Unis où les agressions sur les joueurs de poker sont beaucoup plus répandues. Les propos à chaud de Carter Philips qui pourraient éventuellement bouleverser l’opinion doivent être interprétés en tenant compte de l’historique de ce joueur sur le continent européen,Philips ayant déjà été victime de menaces par armes à feu et d’un grave accident de la circulation.
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