Parties de poker clandestines : un réseau démantelé à Paris
On se souvient que l'année dernière, de nombreuses célébrités hollywoodiennes avaient été poursuivies pour avoir participé à des parties de poker clandestines organisées à Beverly Hills. Et qu'il y a deux mois, Tobey Maguire, Nick Cassavetes et consorts se sont évités un procès en parvenant à régler cette affaire à l'amiable. Mais des parties 'High Stakes' tout aussi privées se déroulent aussi quotidiennement à Paris. En juin 2012, deux organisateurs de ce type de soirées avaient été arrêtés et un troisième membre du même réseau est tombé le 10 juillet dernier, rapporte le Parisien. C'est ce jour-là que le parquet a mis en examen Michaël B., un gérant de sociétés qui organisait des parties de poker aussi select que clandestines à son domicile de la Rue de la Faisanderie dans le XVIème arrondissement.
Des soirées très privées
Les soirées de Michaël B. réunissaient hommes d'affaires, joueurs pro et membres du show-biz. Patrick Bruel s'y serait ainsi rendu à plusieurs reprises et a d'ailleurs été entendu dans cette affaire en tant que témoin.
Selon les informations du Parisien, il fallait montrer patte blanche pour être invité à une de ces soirées et arriver muni de 10.000€ en liquide minimum, ainsi que d'un chèque en blanc pour couvrir ses pertes éventuelles. L'hôte, qui servait peut-être aussi de banquier, se faisait payer entre 10.000€ et 12.000€ l'organisation d'une partie et plusieurs d'entre elles étaient mises sur pied chaque semaine.
La BRB met la main sur un joli butin
On se souvient que, le mois dernier, la Brigade de Répression du Banditisme avait déjà arrêté deux autres organisateurs de parties de poker clandestines : David T. et Jean-Jacques G., qui recevaient chez eux, dans des appartements tout aussi luxueux, donnant l'un sur le Parc Monceau et l'autre sur le Bois de Boulogne. En tout, plus de 115.000€ en liquide avaient été retrouvés à ces deux adresses, ainsi que du matériel de jeu et des armes de différents calibres. Dans l'appartement de Michaël B., les policiers ont en plus mis la main sur 230.000€ de chèques non-encore encaissés.
De lourdes peines encourues
Les trois hommes sont aujourd'hui poursuivis pour "tenue d'une maison de jeux de hasard en bande organisée" et "association de malfaiteurs". La peine encourue pour le premier chef d'accusation est de trois ans d'emprisonnement et de 45.000€ d'amende. Pour l'association de malfaiteurs, la sanction peut grimper à dix ans d'emprisonnement et jusqu'à 150.000€ d'amende.
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