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Full Tilt Poker : les confidences d'Andy Bloch

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Le joueur professionnel Andy Bloch, ex-membre le Team Full Tilt et actionnaire de Full Tilt Poker, s'est récemment confié sur les déboires de Full Tilt Poker avant, pendant et après la fermeture du site de poker en ligne suite au Black Friday.

Dans un très long entretien pour le site DiamondFlushPoker qui a suivi de près tous les développements de cette affaire, Andy Bloch rejette l'essentiel de l'échec de Full Tilt sur le PDG Raymond Bitar qui aurait dissimulé les graves problèmes de la compagnie avant sa banqueroute.

Mais Bloch reconnaît aussi que l'inaction des dirigeants et actionnaires et leur confiance aveugle envers Bitar et le comité directeur a été pour beaucoup dans la faillite de Full Tilt, même s'il souligne aussi les rôles selon lui néfastes de Phil Ivey et de l'échec deal avec GBT.

Andy Bloch : "nous n'avions pas vraiment d'influence"

Bloch a donné sa version des faits sur les différentes tentatives de sauvetage et de rachat de Full Tilt, révélant notamment plusieurs tentatives de débarquer Ray Bitar avant le Black Friday. Aucune n'aurait réussi notamment parce que selon lui aucun des actionnaires/propriétaires ne voulait prendre sa place et endosser la responsabilité d'un échec programmé.

Selon Bloch, Bitar "n'a jamais vraiment donné à quiconque une image claire de ce qui se passait" alors que Full Tilt accumulait un arriéré de plusieurs centaines de millions de dollars en dépôts non encaissés à cause de ses problèmes avec certains intermédiaires de paiement. Dans la plainte contre Full Tilt Poker du Département de la Justice des U.S.A, ce dernier avait accusé le site de poker en ligne d'avoir escroqué ses clients de plus de 300 millions $.

"Nous n'avions pas vraiment d'influence sur ce qui se passait, et je suis sûr que quelque soient les informations que Ray a donné à d'autres personnes, ce n'était pas toutes les informations" a notamment répété Bloch. Selon lui, il en fut ainsi selon lui tout au long de son implication avec Full Tilt, et ce bien après que la situation financière de Full Tilt n'ait largement dépassé le point de non retour.

Aucun actionnaire ne voulait la place de Ray Bitar

Il faudra l'électrochoc du Black Friday pour sortir les actionnaires de leur aveuglement sur la situation financière de Full Tilt :"J'ai eu enfin des informations alors que je montais dans un avion pour Amsterdam. C'est là que j'ai compris le sérieux de la situation" se souvient Bloch qui est alors en partance pour Dublin afin de rencontrer les autres dirigeants.

Bien que Ray Bitar ait été pointé du doigt par toutes les parties prenantes de cette affaire, Andy Bloch souligne que personne au sein du comité directeur n'était prêt à s'investir pour prendre sa place et tenter de sauver ce qui pouvait encore l'être.

"Il y avait un nouveau plan de transition en place à la fin du mois de juin. Nous l'avions même appelé Transition 2.0 en fait" explique Bloch. "Puis l'AGCC a retiré la licence, et je n'ai plus jamais entendu parler de cette transition (...). On avait le temps de remplacer Ray. Cela aurait été simple à ce moment là de prendre les rênes. Mais personne n'a voulu le faire".

Procès de Phil Ivey contre Full Tilt : "complètement bidon"

Tout en se félicitant du deal avec Pokerstars, Andy Bloch n'oublie pas de régler quelques comptes au passage. Tout d'abord avec Phil Ivey dont il confirme que ce dernier a bien essayé d'emprunter de fortes sommes à Full Tilt juste avant le Black Friday alors qu'il devait déjà rembourser plusieurs millions à la compagnie."Il a toujours admis qu'il devait cet argent. Il nous a dit que quelqu'un qui lui devait de l'argent avait envoyé 500.000$ mais pour autant que je sache rien n'est jamais arrivé".

Andy Bloch répète par ailleurs à de multiples reprises que le surprenant procès intenté par Phil Ivey à Full Tilt en juin 2011 a fortement compromis toute chance de deal ou de repaiement partiel des joueurs quand cela était encore possible. "Le procès d'Ivey n'a aucun sens vraiment. (...) Son communiqué de presse, disant que c'était pour les joueurs, était complètement bidon. (...) Vu le timing, on aurait dit que c'était une tentative pour entraver la compagnie, et entraver les deals qui était en préparation, et mettre la pression sur la compagnie pour 'parler à ce gars' ", un investisseur mystère qui aurait rencontré les dirigeants de Full Tilt à Dublin.

La France n'est pas épargnée non plus avec l'échec du deal avec le Groupe Bernard Tapie, Andy Bloch faisant malicieusement le rapprochement avec les événements récents au Partouche Poker Tour : "Leur version de 'compensation entière' c'est comme la définition en français de 'garantie' " note-t-il.

Ray Bitar : "Personne n'a attrapé son bluff"

Quoiqu'il en soit et bien que nombre des ennuis de Full Tilt découle selon Andy Bloch essentiellement de la gestion désastreuse de Ray Bitar, tous les dirigeants et actionnaires ont pour leur part pêché par leur manque d'implication : "Personne n'a jamais attrapé son bluff... Ray disait toujours, si vous voulez venir à Dublin et vérifier la comptabilité, venez, vous pouvez tout voir par vous-même. Personne ne l'a jamais pris au mot."

Source/Interview en anglais : http://diamondflushpoker.com/2012/09/exclusive-ftp-former-shareholder-speaks-out-interview-with-andy-bloch/

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