Poker France : La régulation du marché est un échec à 80%
Un sondage publié par le site anglophone eGaming Review nous apprend que 80% des personnes ayant répondu estiment que la régulation du marché français des jeux en ligne est un échec. Un article, accompagnant le sondage, se livre à une analyse sans concessions du marché français, mettant en avant une fiscalité trop élevée et la position dominante des anciens monopoles d'Etats dans le secteur des paris sportifs, hippiques et loteries.
Les conditions du marché peuvent-elles s'améliorer ?
Le site eGaming Review est un site d'information en anglais, traitant de l'actualité des jeux en ligne, qu'il s'agisse du poker en France ou du bingo au Royaume-Uni. Le site, qui s'adresse davantage aux professionnels du secteur qu'aux joueurs eux-mêmes, a mis en ligne un sondage. A la question "Le marché Français est-il un échec ?", près de 81,25% des votants (dont le nombre n'est pas visible) ont répondu "Oui" ; 6,25% ont répondu "Non" et 12,5% pensent qu'il va s'améliorer.
"Le sondage de cette semaine demande si les conditions du marché peuvent s'améliorer ou si les opérateurs feraient mieux de se tourner vers des marchés plus favorables comme le Danemark et l'Italie". Si le résultat n'est pas définitif (il est encore possible de voter), il est néanmoins parlant.
"En deux ans depuis la régulation du marché Français, un large nombre d'opérateurs privés qui avaient choisi d'obtenir une licence ont à présent choisi de se retirer ou simplement de ne pas rendre leur présence effective à cause de conditions impossibles, des niveaux élevés d'imposition et des deux anciens monopoles qui maintiennent une position dominante dans les paris sportifs et loteries" constate l'article paru en marge du sondage.
En effet, l'été 2012 a été marqué par une concentration des opérateurs sur le marché français : Titan.fr s'est retiré, MyPok et PokerXtrem fusionnent, EverestPoker.fr rejoint le réseau iPoker - cela faisant suite à la décision de PokerLeader de ne finalement pas ouvrir ou à la disparition pure et simple de salles comme Poker83, EurosportPoker, Sajoo ou 200% Poker.
Un été 2012 difficile, pire en 2013 ?
"Les chiffres publié par l'ARJEL au second trimestre montrent une baisse de 11% du produit brut des jeux (PBJ) issu du poker, néanmoins les paris sportifs et hippiques aident le marché et enregistrent une progression de 8,3% comparé à la même période en 2011. Les jeux de casino et le bingo ne sont pas autorisés".
Il y a une augmentation des revenus issus des "paris sportifs (39% à 35€ millions) et paris hippiques (20% à 65€ millions). Toutefois cela correspond tout juste à ce qui est généré par le PMU et la FDJ, qui détient le monopole de la loterie. En dehors de ces marques, quel opérateur est réellement en mesure de faire une percée ? […] Les chiffres de juillet [grâce aux Jeux Olympiques et à l'Euro 2012] ont aidé à masquer les déficiences du marché français en déclin dans le secteur du poker (en baisse de 11% à 70€ millions) dominé par l'opérateur local Winamax et, bien sûr, qui d'autre que PokerStars".
Depuis la dernière élection présidentielle et la formation d'un nouveau gouvernement, aucune déclaration n'a été faite quant à une éventuelle remise à plat des conditions du marché français. Jean-François Villotte, président de l'ARJEL, avait pourtant demandé un basculement de fiscalité mais n'a pas été entendu par le précédent gouvernement lors de la "revoyure". Le sera-t-il par celui-ci ? Difficile à dire alors qu'Aurélie Filippetti, actuelle ministre de la Culture, proposait des mesures encore plus hostiles au secteur que celles en vigueur aujourd'hui.
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