Italie : 2012, une mauvaise année pour le poker en ligne
Quelques jours après son homologue française, l'AAMS, l'autorité régulant les jeux en ligne en Italie, publie son bilan d'activité pour l'année 2012. Si l'ensemble du secteur connait une légère progression, notamment due à l'ouverture du marché aux jeux de casinos et machines à sous virtuelles, la situation est loin d'être radieuse pour le poker en ligne. Les montants misés par les joueurs de poker italiens, qu'il s'agisse de tournois ou cash game, sont en forte baisse.
Légère hausse globale, forte baisse du poker
L'autorité régulatrice des jeux en ligne italienne, l'Amministrazione Autonoma dei Monopoli di Stato (AAMS), a publié un rapport de 24 pages intitulé "Il gioco a distanza al 31 dicembre 2012" dans lequel elle fait le bilan pour l'année 2012.
"En 2012, le montant total des dépenses dans le secteur du jeu est essentiellement stable par rapport à l'année précédente : 749€ millions, une augmentation de 14,5€ millions ou 1,9%" constate le rapport.
Pourtant, la situation n'est pas si favorable concernant le poker. Les tournois, multitables et sit'n'go, voient le montant des mises passer de 256€ millions en 2011 à 151€ millions en 2012, soit un baisse de 37,6%. L'explication apportée par le rapport est que cette chute "est due en partie à l'introduction de nouveaux jeux en juillet 2011 et en partie au déclin général du poker sur les marchés étranger", ce déclin du poker à l'échelle mondial étant lui-même dû à la fin de "l'effet de nouveauté" selon le rapport.
En juillet 2011, l'AAMS a en effet autorisé les cash game et jeux de casinos qui n'étaient pas légaux jusque là. En effet, les mises en cash game ont progressé de 63% en 2012 par rapport à 2011 passant de 127,9€ millions à 209€ millions. Il est toutefois important de souligner que 2011 ne compte que six mois d'activité en cash game.
Si l'on compare la moyenne mensuelle du montant misé en cash game, le résultat est moins brillant. En 2011, environ 21€ millions ont été misés contre 17€ millions en 2012, soit une baisse de près d'un tiers.
Un modèle efficace pour lutter contre l'offre illégale
Suite à la présentation dune série de données, le document fait ensuite une analyse du marché italien. "L'industrie des jeux en ligne parvient à enregistrer une légère hausse. Le coup porté au secteur illégal (des sites sans licences ou des sites autorisés dans d'autres juridictions mais pas notre pays) a plus que compensé la baisse générale".
Le système de taxation italien consiste en une taxe de 20% sur le produit brut des jeux (les mises moins les gains) pour le poker et jeux de casinos et en une taxe de 3% sur les "skill games". "Un autre modèle impliquerait nécessairement l'abaissement des gains payés aux joueurs et, par conséquent, une sorte de 'fuite des capitaux' des joueurs vers les sites non autorisés, bien que légitimes dans d'autres juridictions" explique l'AAMS.
Enfin, ce document fait une référence à peine déguisée aux autres juridictions européennes régulées, notamment française et espagnole : "L'expérience italienne dans la complexe activité de régulation des jeux en ligne est positive, en particulier l'adoption d'un nouveau modèle de taxation qui a inspiré ou est en train d'inspirer de nombreuses juridictions européennes, que ce soit pour ouvrir leur marché ou réviser les règles déjà en vigueur".
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