Edge Sorting : Phil Ivey contre-attaque face au casino Borgata
Les avocats de la star du poker Phil Ivey présentent une requête visant à rejeter la plainte déposée à son encontre par le casino Borgata. L'établissement de jeu d'Atlantic City aux Etas-Unis demande 9,6 millions de dollars de réparation pour avoir supposément utilisé à ses tables de Baccarat la technique "Edge Sorting" permettant de lire les cartes face cachées. Phil Ivey allègue pour sa défense avoir utilisé "seulement son habilité" au jeu.
Selon l'agence américaine Associated Press (AP), la requête de Phil Ivey a été déposée mercredi 2 juillet 2014, soit moins d'une semaine après la conquête d'un dixième bracelet par le joueur aux World Series of Poker à Las Vegas.
La plainte du casino Borgata invoque qu'Ivey aurait utilisé les défauts de fabrication des cartes de jeu durant quatre sessions en 2012. Ivey aurait ainsi pu détecter d'infimes variations sur les impressions au dos de certaines cartes.
La fabriquant des cartes, Gemaco Inc., et Cheng Yin Sun, le partenaire du joueur aux tables de baccarat, sont également dans le collimateur de la plainte du casino.
Encore selon AP, les avocats d'Ivey avancent non seulement que le joueur et son partenaire n'ont en rien agit en trichant mais aussi que le délai de six mois permettant de recouvrir la somme d'argent perdue lors d'un jeu "illégal" est dépassé. Enfin, les supposées infractions à la réglementation des casinos ne peuvent être poursuivies sur la base d'un plainte d'un casino individuel.
Phil Ivey est également impliqué dans l'une des plus grosses batailles juridiques de l'histoire des casinos du Royaume Uni. En mai 2013, le joueur a déposé une plainte contre le casino londonien Crockfords pour la rétention d'une somme de 7,8 millions de Livres (8,8 millions d'euro) remportée au Punto Banco, une variante du Baccarat. Crockfords avance également l'Edge Sorting, ce qu'Ivey admet tout en invoquant la faute du casino par manque de vigilance.