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Stratégie tournoi de poker : la taille des mises et les erreurs à éviter

S'il n'y avait qu'une chose à retenir en tant que joueur de tournois de poker, c'est que des erreurs sont commises … et sont commises à répétition. L'une des compétences les plus importantes pour un joueur de tournoi est donc la manière de gérer ces erreurs. La grande question à se poser est la suivante : apprend-on de ses erreurs ou répète-t-on les mêmes sans fin ?

Bien sûr, faire une liste exhaustives des erreurs observées en tournoi de poker est impossible. J'en ai donc listé trois qui, je pense, mérite discussions.

1. Dévoiler des informations

Certains joueurs affirment que la taille des relances préflop devraient être fondée sur la position à la table, les cartes que vous détenez et les tendances des joueurs à votre gauche. Ces mêmes joueurs affirment aussi qu'il faut varier la taille des relances préflop afin de ne pas révéler d'information quant à la force des mains que vous relancez.

L'une des erreurs les plus courantes est de voir les nouveaux joueurs choisir le montant de leur mise en fonction uniquement de la force de leur main. Les uns auront tendance à miser fort avec leur grosses mains pour réduire le nombre de joueurs qui viennent voir le flop. D'autres aiment faire de petites mises pour inciter les joueurs autres joueurs à rentrer dans le coup, à suivre ou relancer. Si vous faites toujours l'une ou l'autre possibilité, cela ne pose pas de problèmes. Mais quand vous commencez à varier de l'une à l'autre, vous prenez la risque de dévoiler des informations sur la force de votre main.

Si vous êtes comme ces joueurs qui ont tendance à miser petit pour inciter un call ou une relance adverse quand vous avez une main forte, alors faite aussi de petites mises quand vous bluffez. Changez le montant des mises en fonction de la force de la main est le meilleur moyen de donner aux adversaires des indications sur les cartes que l'on possède réellement – de leur permettre de joueur un poker parfait.

2. Relancer en début de parole avec des mains faibles

C'est une erreur aussi fréquente chez les débutants que chez les joueurs confirmés. Après avoir passé une heure à jeter toutes les mains reçues, il est difficile de résister à la tentation de relancer avec K10 under the gun. Tout le monde fait cette erreur (moi y compris). Mais si tout le monde le fait, pourquoi est-ce une erreur ?

Le problème est qu'après avoir relancé cette main faible, nous allons jouer hors de position et laisserons l'initiative de l'action à nos adversaires au lieu d'en bénéficier nous-mêmes. Si un joueur suit votre relance, vous allez être soudain dans une situation très délicate à jouer. Et si vous êtes sur-relancé, vous n'aurez fait que gaspiller les jetons déjà investis dans le pot.

Vos adversaires savent – au moins ceux qui sont attentifs – que vous n'avez pas joué une main depuis trente minutes. Ils savent que vous relancez depuis une position précoce et que vous avez probablement une bonne main. Néanmoins, il vont vous sur-relancer tout de même. Cela veut dire une chose : vous êtes battu et vous devriez passer. N'aggravez pas votre erreur initiale en ajoutant des jetons dans le pot en suivant cette relance (ou en sur-relançant).

3. Un bet-sizing inadapté

Un joueur de poker peut miser pour trois raisons : (1) pour faire passer un adversaire; (2) pour faire payer un adversaire quand le joeuur pense avoir la meilleure main; ou (3) pour inciter un adversaire à relancer quand on a la meilleure main. Lorsque vous misez, vous devez le montant le plus efficace pour atteindre le but qu evous vous êtes fixé.

Si vous voulez faire passer votre adversaire, il faut miser le plus petit montant qui permette d'atteindre ce but. Si vous voulez être payé, il faut miser le plus gros montant que vous pensez payable chez votre adversaire. Il en est de même si vous misez pour inciter un joueur à sur-relancer.

Estimer ces montants idéaux n'est pas une science exacte et cela dépend de nombreux facteurs. Comment a réagi votre adversaire dans certaines configurations ? A-t-il tendance à souvent passer quand un autre joueur mise ? Si oui, il est possible de miser faiblement et de réussir à le bluffer. Votre adversaire a-t-il tendance à trop suivre avec ses tirages ? Si vous avez une main faite mais vulnérable (comme un top paire), vous devriez alors miser un peu plus gros.

Il est aussi des situations où l'on veut être perçu comme faible. Là aussi, la taille de votre mise dépend de la façon dont votre adversaire réagit à tel ou tel montant. Comment réagit-il quand il est sur-relancé ? A-t-il la même réaction dans les petits pots et les gros ? L'avez-vous vu relancer fréquemment les petites mises ? Alors misez petit pur l'inciter à sur-relancer.

Observez vos adversaires et découvrir leurs réactions typiques à différentes tailles de mise est le moyen de gagner un maximum de jetons tout en en perdant un minimum.

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Aaron Hendrix

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