Quand Benjamin Pollak fait craquer Vanessa Selbst
A la faveur d'une belle place dans un side event de l'EPT Malta et de performances régulières, Benjamin Pollak vient d'atteindre son meilleur classement Global Poker Index (15e). Un hero call en cash-game high stakes, des rivières assassines en tournoi, Vanessa Selbst qui craque et un deep-run pour se refaire... le meilleur Français du classement GPI, qui fête son anniversaire ce 23 avril, revient sur son séjour à Malte lors de l'European Poker Tour à quelques encablures de l'étape monégasque.
Dans un blog paru sur le site de son sponsor Betclic, Benjamin Pollak raconte son aventure maltaise. Douze journées ''rythmés entre le sport, les tournois et le cash game'', pendant lesquelles le Français a également fait la découverte de l'île méditerranéenne. ''A peine arrivé, les premières impressions sont étranges. Sur le chemin qui sépare l’aéroport à l’hôtel, on aurait presque l’impression de se balader dans une ville d’après guerre "beyrouthine", écrit le joueur professionnel. Une description qui fait froid dans le dos, mais qui ne résume en rien l'atmosphère générale qui règne sur Malte.
Il continue : ''C’est une île qui a profondément gardé son empreinte d’après guerre par son architecture générale, lui laissant, je vous avouerai, un certain charme. Arrivé à Portomaso, le décor y est déjà plus moderne et méditerranéen. Le Hilton se situe sur la pointe d’une crique et à 2 minutes du port et des commerces. Jouxtant le casino, cette place est parfaite pour y passer une semaine pokeristique''. En voilà une bonne nouvelle.
"Tout schuss vers la sortie"
C'est donc le Super High Roller à 25 000€ qui a ouvert le bal de cette nouvelle étape EPT. Un tournoi faisant évidemment partie du ''programme chargé'' du résident londonien. Sans grande réussite, le Français n'est pas parvenu à tirer son épingle du jeu : ''Un tournoi sans espoir, sans espérance de gain. Vous savez, ce tournoi où vous êtes tout schuss vers la sortie, vent dans le dos''. De quoi lui donner des idées. Car le sponsorisé BetClic est surtout un régulier des parties de cash game high stakes, où les liasses de billets ne cessent de circuler entre riches businessman et professionnels.
Et des parties de cash game, ce n'est pas ce qu'il manque à Malte ! Direction la table 200€/400€, où la cave minimum était limitée à 20 000€. Autour de lui, quelques têtes connues : Rafi, ''de son surnom'', mais également Sorel Mizzi, Paul Newey et un certain Leon Tsoukernik, que PokerNews présentait ici. Bref, tous les ingrédients sont rassemblés pour que l'action soit au rendez-vous. Et action il y a eu, puisque Benjamin a réalisé un joli héro call pour un pot de 33 000€. "Et hop « tout chez papa » comme diraient certains !" se réjouit Benjamin avant de prévenir. "Évidemment cette main à eu une fin heureuse, mais cela m’arrive de perdre des coups aussi".
''Après quatre jours de cash game et de balades sur l’île, le Main Event a pointé le bout de son nez. J’étais très excité à l’idée de le jouer sachant que c’était sa 1ere édition à Malte''. Certainement un peu moins à l'issue des 45 premières minutes de jeu... Une paire d'as craquée préflop contre la Ax5x de Tobias Reinkemeier, synonyme d'élimination. Pas de quoi décourager le ''Frenchie'', motivée à l'idée de perfer. ''Douze jours intensifs auxquels j’essaie d’y mettre un maximum de discipline''.
Vanessa Selbst, "une joueuse qui se level énormément"
Son troisième tournoi disputé, un 2000€ étalé sur deux petites journées, fera l'objet de sympathiques anecdotes. Deux fois de l'action, deux fois contre Vanessa Selbst, ''une joueuse qui se level énormément avec laquelle'' ''MagicDeal'' a ''beaucoup joué en cash game live''. Après une ouverture préflop de Vanessa, payée par Pollak et la BB, et un triple-check sur le flop A♥J♦3♣, le Français, muni de A♠9♠, a décidé de relancer la mise de 3600 de l'Américaine sur le turn 5. Une initiative qui a semble-t-il irrité la joueuse, hésitant près de 5 minutes avant de fold. Et c'est là que la magie du live intervient. Benjamin lui propose de choisir une carte, à condition qu'elle lui rende la pareille dans le futur. Deal accepté.
''J’ai mixé les deux cartes devant elle (mais je gardais un œil sur le 9 obviously) en lui laissant le choix de choisir celle qu’elle voulait, du moins l’illusion. C’est ce qu’on appelle ''le choix équivoque''. Elle tire le 9 et pousse un soufflement d’énervement !''. Un stratagème astucieux qui ne récompensera cependant pas le professionnel. Il se fera éliminer la main suivante avec une paire de JxJx slowplayée, où tous les jetons sont partis sur un flop 4x4x5x. Vanessa, probablement en tilt, a craqué l'overpaire du Français avec une paire de 6x, grâce à un chanceux full trouvé sur la river.
Ce bad run se confirmera sur l'événement suivant, le High Roller à 10 000€ l'entrée. Une élimination au milieu du Day 2, laissant à Ben Pollak une dernière chance de réaliser un résultat dans le 5000€ Short Handed Turbo. ''C’est à ce moment la que j’ai décidé d’utiliser la carte "luckbox", vous savez cette carte ''chance'' au monopoly. […] Bien m’a pris car en l’espace de 8 heures, j’ai pu transformer 5k€ en 70000€ en finissant deuxième de cet événement''.
Tout est bien qui finit bien pour le magicien du poker tricolore, Benjamin Pollak alias magicdeal !