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François Creignou : "Je considère le poker comme un sport"

François Creignou :

A 43 ans, François Creignou est un habitué du circuit. Ce passionné de poker cumule plus de 100 000 euros de gains en tournoi et considère le poker comme un sport. L’occasion d’en savoir un peu plus sur le vainqueur du DSO de Forges-les-Eaux en janvier dernier. Entretien.

Salut François, peux-tu te présenter et nous dire comment as-tu découvert le poker ?
Je vis en Ile de France et je gère actuellement une petite boite informatique. J’ai commencé à jouer dans la décennie 2 000. Lorsque je voyageais, il m’arrivait de jouer. En 2004/2005, j’ai commencé à jouer sur internet sur le .com. Je suis avant tout un joueur de tournoi. En 2011/2012, les campagnes de publicité et l’effet de mode ont entraîné un afflux de joueurs sur le .fr. Il y avait beaucoup de gambleurs et je prenais beaucoup moins de plaisir à jouer. Certains faisaient tapis préflop dès les premiers niveaux avec 8x6x. En 2012, j’ai arrêté de jouer online pour me concentrer sur le Live. Actuellement, je ne joue quasiment que les gros events online (300 euros et plus).

C’est à ce moment là que tu as commencé à jouer en Asie ?
Oui, tout à fait ! De par mon job, j’ai l’occasion de voyager. Je me suis mis à jouer à Macao ou Manille notamment. Des tournois réunissant entre 20 et 40 personnes. Ces tournois étaient entre 1000 et 5000 euros de Buy-in. On pouvait trouver beaucoup d’hommes d’affaires un peu gambleurs. L’ambiance est souvent très sympa au début, après ça se tend souvent lorsque les joueurs commencent à perdre.

Et ensuite, tu as découvert le circuit français.
Oui, à partir de 2013, j’ai commencé à jouer le Barrière Poker Tour, les France Poker Series et le Deepstack Open. J’ai joué un ou deux tournois par mois. Je considère le poker comme un sport et je joue vraiment avec un esprit de compétition.

Que penses-tu de la situation du poker en France ?
J’étais un petit régulier de l’Aviation Club de France.. Je m’y sentais bien, et j’y ai rencontré un noyau de joueurs que je ne peux tous citer ici, mais que j’apprécie beaucoup. Je regrette amèrement la fermeture des cercles. Je suis vraiment triste pour les équipes de l’ACF, ils étaient très pros. Aujourd’hui, jouer au poker à Paris est devenu vraiment compliqué. Cela oblige à voyager et cela génère des frais quasi équivalent aux buy-in. Je suis assez pessimiste concernant l’offre de tournoi en France, avec notamment la disparition des évènements majeurs (EPT, WSOPE, WPT).

De quels joueurs te sens-tu proche ?
J’aime beaucoup des joueurs comme Laurent Polito, Jean Montury, j’ai le même état d’esprit de compétition, sans pour autant avoir leur talent ! J’aime le côté social du poker, je suis d’ailleurs toujours heureux de retrouver les pros du circuit et mes amis réguliers tels que Gilles Huet, Nicolas Le Floch, Brian Benhamou, Steven Moreau, Mr & Mme Reard ...
Je ne suis pas du genre à mettre des capuches, lunettes de soleil et des écouteurs, à part si j’ai JojoPoker ou Albert Sebag à ma table (rires). Je ne suis pas trop fan des joueurs qui se coupent du monde. Quand je joue au poker, j’ai envie aussi de passer un bon moment.

J’ai eu le plaisir de côtoyer beaucoup de joueurs expérimentés comme Paul Testud, Claude Metais, Roger Hairabedian,… mais j’apprécie tout autant la « nouvelle » génération telle que Pierre Calamusa, Erwann Pécheux, Quentin Lecomte, etc. Etre au contact de ces joueurs me permet de faire évoluer mon jeu, tout du moins d’essayer.

François Creignou
François Creignou

Au début de l’année tu as remporté le DSO de Forges-les-Eaux , quel souvenir en gardes-tu ? As-tu d’autres bons souvenirs autour d’une table de poker ?
Cette victoire fut un excellent souvenir, d’autant plus qu’il ne me restait que 6 blindes à l’approche de la bulle. Cette victoire, je la dois à la patience et à la persévérance pour atteindre la table finale, après à quatre-cinq left les auspices m’ont été favorables. Elle m’a permis de financer ma saison de poker. Ca fait du bien ! Ainsi, je peux disputer une vingtaine de tournois cette année.

En avril 2013, j’ai joué le High Roller du BPT à Deauville (2000 euros de Buy-in). Il n’y avait que 22 de joueurs en lice mais le Field était vraiment relevé avec Franck Kalfon, Steven Moreau, Erwan Pecheux, Omar Lakdari, Alexandre Reard, Stéphane Benadiba et j‘en oublie. J’étais le seul touriste et j’ai gagné le tournoi (rires). Ca jouait vraiment bien, j’ai pris beaucoup de plaisir même si ce ne fut pas une sinécure.

Les WSOP viennent de débuter à Las Vegas, ça te tente ?
Cela fait trois ans que j’ai envie d’y aller. Je rêve de les jouer. J’ai la Bankroll pour les faire, c’est surtout mon planning qui m’empêche de les disputer. Il m’est impossible de partir 4-6 semaines et cela me parait compliqué d’y aller juste pour le Main Event. J’adore les différentes variantes qui sont proposées (draw, stud). Cette année encore je suivrai et supporterai mes camarades amateurs ou professionnels à distance.

Name Surname
Julien Tissot

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