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Fusion : William Hill met un vent à Amaya PokerStars

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Jason Glatzer
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Mo Nuwwarah
3 min à lire
Amaya

Le géant du betting britannique William Hill et la compagnie propriétaire de PokerStars, Amaya, ne sont plus en discussion pour une fusion.

L'agence Reuters avait parlé d'un rapprochement entre les deux entreprises plus tôt dans le mois et des pourparlers ont bien eu lieu.

Samedi, le Telegraph avait indiqué que certaines conditions n'étaient pas réunies et il n'a pas fallu longtemps pour que le deal soit effectivement mis au placard.

Ce deal aurait permis à William Hill, le bookmaker anglais qui sert déjà d'opérateur pour de nombreux sportsbook des casinos de Las Vegas, d'obtenir une énorme base de clients potentiels. De son côté, PokerStars aurait pu augmenter son offre betting en s'alliant avec un géant du secteur.

Dans un communiqué commun, les deux compagnies avaient indiqué "qu'une potentielle fusion serait en phase avec les objectifs stratégiques de William Hill et Amaya. Elle construirait un leader distinct dans l'univers des paris sportifs en ligne, du poker et du casino".

Un des actionnaires majoritaires de WH s'est opposé à ce rapprochement. Parvus Asset Management, actionnaire majoritaire avec 14,3%, a refusé la fusion, vendredi selon iGamingBusiness.

"Cela ne devrait pas prendre plus de 5 minutes au conseil d'administration pour réaliser que ce deal ne sent pas bon", a indiquéle co-fondateur de Parvus, Mads Eg Gensmann. "Nous encourageons de manière forte le conseil d'administration à arrêter de nous faire perdre un temps précieux et les ressources des actionnaires avec cet accord qui détruirait notre valorisation", a tranché ce dernier de manière définitive. Selon Parvus, le coeur du business d'Amaya, le poker online, "est mature, et même structurellement en déclin".

Avec cette vision pessimiste de l'offre poker, Parvus pense bien évidemment qu'une fusion aurait "une logique stratégique limitée et détruirait le portefeuille des actionnaires". "Nous sommes heureux que le conseil d'administration ait décidé d'annuler la discussion avec Amaya, et, de notre perspective, nous regardons vers l'avant pour créer de la valorisation de parts pour les actionnaires de William Hill" a indiqué Gensmann à Reuters.

La réaction de PokerStars

Les arguments de parvus n'ont pas enchanté PokerStars. Vice président de la communication pour Amaya Inc. et PokerStars Eric Hollreiser s'est fendu d'une réponse via un post sur le PokerStars Blog. Hollreiser dénonce "les inexactitudes vis à vis du business PokerStars" en quatre chapitres intitulés "Poker," "Cross-Sell," "Loyalty", "VIP Changes", et "Cash Conversion, Capital Expenditure and One-Time Costs."

Hollreiser rappelle la place de numéro un mondial de PokerStars et partage quelques infos à ce sujet.

  • PokerStars détient 71% du trafic joueur sur le deuxième trimestre 2016.
  • PokerStars est 10 fois plus gros que son plus proche compétiteur.
  • 2,4 millions de joueurs ont été actifs par trimestre au 30 septembre 2016.
  • La part du format MTT et notamment des Spin & Go dans le revenu de PokerStars est majoritaire.

Le dernier point est important car les analystes semblent se baser sur les données de PokerScout qui montrent un déclin des fréquentations des tables de cash-game sur PokerStars et sur toutes les autres rooms. Hollreiser insiste donc sur le fait que ces tables n'impactent pas énormément le revenu de la compagnie. Les chiffres de la société montre "une tendance saine" et Hollreiser pointe enfin la croissance potentielle impliquée par une régulation potentielle sur différents marchés, notamment aux USA.

Hollreiser précise aussi que l'activité casino continue à grandir malgré deux années sans marketing. Il admet néanmoins que les changements mis en place par Amaya "n'ont pas favorisé un fort volume de jeu" des clients. Au final, ils ont tout de même "eu un impact positif net sur (le) business".

Image courtesy of Ryan Remiorz / The Canadian Press

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