Dans l'intimité de Stu Ungar avec sa fille Stefanie
Stu Ungar a remporté le Main Event des World Series Of Poker 1997 dans la chaleur de Las Vegas, sur le trottoir du Binion’s Horseshoe, en plein Fremont Street. Une victoire à 1 million de dollars et surtout sa troisième couronne sur le tournoi le plus prestigieux du monde.
Vainqueur en 1980 et 1981, Stu Ungar avait montré une photo de Stefanie, sa fille de 14 ans, et déclaré son amour pour elle lors de l'interview de la gagne avec Gabe Kaplan. "Je t'aime mon coeur, je viens te voir très vite", déclarait Ungar à son centre du monde.
La semaine dernière, Stefanie Ungar-Campbell s'est rappelée aux bons souvenirs des fans de son père, décédé en 1998. A l'occasion du 22e anniversaire de la mort de son père, qui s'était éteint un 22 novembre, elle leur a donné l'opportunité de poser des questions sur sa vie... Mariée et mère de deux enfants, la jeune femme de 38 ans a commencé à partager des photos et des anecdotes de son père depuis le début de l'année, voici quelques questions-réponses de cette séance d'Ask Me Anything.
Q: Votre père a-t-il fait du coaching poker avec vous?
A: Non, il n'a jamais voulu que j'apprenne le poker.
Q: Pour quel adversaire avait-il du respect à une table?
A: Chip Reese
Q: Quel âge avait votre père, comment a-t-il succombé?
A: Il avait 45 ans et il est mort d'une crise cardiaque.
Q: Etes-vous marriée?
A: Oui, avec mon meilleur ami (*elle a épousé Brian Campbell en 2010)
Q: Dans le style ou les capacités quel est le joueur qui se rapproche le plus de votre père?
A: Comme je ne joue pas je vais suivre l'opinion de Mike Sexton et dire que c'est Phil Ivey.
Q: Vous ne jouez pas au poker?
A: Non mais j'aime le Blackjack quand j'ai envie d'être joueuse? La plupart des gens sont surpris que je ne joue pas. Je n'ai pas reçu ce gène du calcul et des maths comme il l'avait. Mais j'adore véritablement Las Vegas! Je suis née ici et c'est chez moi, là où j'ai été élevée!
Q: Votre père n'a jamais écrit un recueil stratégique secret sur le poker? Particulièrement sur l'utilisation des tells dans une partie?
A: Non pas du tout. Il avait pour habitude de dire qu'il savait ce qu'il savait mais qu'il ne savait pas comment il le savait. C'était un esprit brillant, un véritable cadeau.
"Il payait le fils ado des voisins 20$ pour sortir les poubelles. J'en suis encore étourdie aujourd'hui."
Q: Pouvez-vous décrire votre père en trois mots?
A: C'est vraiment difficile. Je dirais Charismatique, Tranchant, affûté, spirituel, loyal et perspicace. Désolé je ne pouvais pas en choisir que trois...
Q: Au délà du poker, du gambling et de ses mauvaises habitudes, quelles étaient les passions de votre père. Quel serait l'intérêt que la communauté poker trouverait étrange ou digne d'être mentionné?
A: Mon papa aimait ce qui avait trait à l'Histoire. Il adorait les films en Noir & Blanc. Il disait aussi que s'il n'avait pas fait du poker il serait devenu avocat. Il ne faisait pas la cuisine... en fait il ne faisait presque rien des choses que nous trouvons normales dans la vie quotidienne. Il payait le fils ado des voisins 20$ pour sortir les poubelles. J'en suis encore étourdie aujourd'hui
Q: Votre père avait une addiction aux drogues. Avez-vous eu des problèmes de dépendance dans votre jeunesse?
A: Non je n'ai jamais eu d'addictions. J'ai eu des proches qui en avaient et j'ai apporté mon soutien à des amis en leur proposant des programmes de soutien. J'ai eu une phase un peu folle lors de mon adolescence, j'étais sauvage mais rien de bien grave.
Q: Quel était le plat favori de votre papa?
A: Il adorait la cuisine italienne et la cuisine chinoise!
Q: Enfant, est-ce que vous ressentiez que votre père était une célébrité?
A: Oui, il y avait cette sensation même si le poker est bien plus énorme aujourd'hui. Je ne peux pas trop imaginer ce que j'aurais ressenti si c'était maintenant.
Q: Avez-vous eu pensé à écrire un livre ou à participer à l'écriture d'un scénario pour adapter la vie de votre père à l'écran?
A: Oui j'y pense et j'adorerais produite un film sur lui. Mais j'ai besoin des bonnes connections pour cela...
Q: Le film High Roller se base sur la vie de votre père, avez-vous le sentiment que c'est un portrait juste et précis?
A: Je n'ai pas la sensation que c'était précis. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas participer après qu'ils soient venus nous voir avec le script...
Q: Quelle mémoire chérissez-vous par dessus tout?
A: Il y en a tellement! Je me souviens de tout ce temps allongés tous les deux sur le canapé, nous ne faisions que parler... Je me souviens aussi de cette fois où il m'a emmenée faire du shopping et qu'il m'a regardé faire des essayages... nous avions tellement rigolé! C'était vraiment une journée géniale qui me revient toujours à l'esprit.
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Images: Stefanie Ungar-Campbell