La justice condamne Betfred à payer, Andy Green va toucher son jackpot de 2,3 millions
Andy Green va pouvoir profiter de son jackpot glané sur le casino online de Betfred... en jouant à Frankie Dettori’s Magic Seven en janvier 2018. La justice a définitivement tranché en sa faveur!
Après que le gain ait été initialement confirmé par un représentant de la marque, le géant du gambling britannique avait refusé de payer 1.722.923,54£ (environ 1 865 740 euros) pour un "glitch" qui n'a donc pas été prouvé. "C'est extraordinaire pour mon client, (ce jugement) donne de l'espoir à ceux qui pensent que les gros et les riches gagnent toujours", a conclu le représentant légal d'Andy Green, Maître Peter Coyle.
Après une courte période d'euphorie, le joueur du Nord-Est de l'Angleterre a du livrer une longue bataille légale pour récupérer son gain. "Moi et mon amie vivons dans un état permanent de stress et d'hyper-anxiété. J'ai été à l'hôpital durant des semaines et je blâme Betfred pour cela, c'est de la torture mentale", expliquait-il après avoir remporté son mega-bonus.
"J'ai perdu près de 100 000£ en quelques années sur Betfred. S'il y a une chose que vous pouvez espérer c'est qu'en cas de gains vous soyez payé. Dans mon cas ils n'ont pas voulu et ont essayé deux fois de m'offrir deux fois de l'argent au lieu de faire ce qui est juste et ce que l'on me doit. C'est un scandale", poursuivait-il à l'époque du dépôt de plainte.
"Fred Done est un milliardaire, je ne sais pas comment il dort la nuit. Il ne joue pas dans les règles et prend l'argent des gens avec bonheur sans prendre ses responsabilités quand son entreprise perd", avait-il conclu.
"Le champagne peut finalement sortir du frigo et être sabré"
Début avril, la juge de la High Court, Mrs Justice Foster, a estimé que l'entreprise n'avait aucune base légale pour ne pas payer. En bonus, Monsieur Green va recevoir trois années d'intérêts et une compensation pour le préjudice subit soit un total de 2,3 millions d'euros.
"Avec ma famille nous avons subi des moments très durs et nous avons été très affectés", a expliqué le joueur dans un communiqué. Lors de la procédure, Green avait indiqué plusieurs fois qu'il aurait préféré "ne jamais avoir gagné", Betfred "ruinant sa vie", il a de nouveau confirmé cela après le succès judiciaire.
"Ma santé s'est complétement dégradée et il y a de nombreux moments où j'ai souhaité ne jamais avoir remporté cet argent, cela a fait de ma vie un calvaire", a ajouté Andy Green avant de se montrer heureux de la décision. "Aujourd'hui le poids du monde qui reposait sur mes épaules s'est envolé, je suis incroyablement heureux et soulagé pour moi, ma famille et mon équipe d'avocats", a-t-il poursuivi avant de conclure: "Le champagne peut finalement sortir du frigo et être sabré"!
Betfred accepte le verdict
De son côté, Betfred s'est excusé "pour le délai" de paiement et s'est engagé à ne pas faire d'appel judiciaire supplémentaire. "Mr Green a remporté trois fois le jackpot en jouant à ce jeu implémenté par un de nos fournisseurs (Playtech, ndlr) cependant nous nous conformerons à la décision de la justice et ne ferons pas appel. Nous aimerions nous excuser pour le délai de paiement auprès de Mr Green", a déclaré un porte-parole de la marque.
En février 2018, en mode grand seigneur, Betfred avait proposé de rembourser les frais de la fête à 3000€ donnée par Green pour célébrer le jackpot. Green avait alors engagé directement un avocat... tandis qu'un directeur de l'entreprise l'avait contacté pour lui proposer 60 000£ en échange de son silence sur l'énorme jackpot qui n'en serait pas un. Cette proposition au quinquagénaire avait fait la Une du Sun en juillet 2018.
Une semaine avant le dévoilement de cette proposition, le fondateur de Betfred, Fred Done, avait déjà fait les gros titres en décidant de s'accorder un dividende de 11,1 millions d'euros alors que sa société reportait des pertes de près de 20 millions avant impôts. La BBC a aussi fait plusieurs reportages sur cette affaire.
Betfred n'a donné aucune preuve du glitch ayant entraîné le jackpot puis indiqué que seul Playtech, le créateur du jeu, pouvait produire ces évidences. Playtech a déclaré que le code du jeu est trop confidentiel pour le partager publiquement... ce qui a entraîné un combat juridique qui s'est conclut devant la High Court.