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Cash Game Poker : jouer en Deepstack No Limit

Dents de la mer

Dans cet article nous allons traiter de la stratégie à adopter au poker lorsque l'on est deepstack : vous disposez d'un tapis profond, qui compte un grand nombre de fois le montant de la blind. Comment jouer avant et après le flop ?

Deepstack : c'est quoi ?

Nous nous concentrerons sur le jeu en cash game. Dans un tournoi, des tapis de 70-100 big blinds sont souvent considérés comme des tapis profonds. Avec un tapis aussi large, vous êtes libre de 3-bet (sur-relancer), parfois de 4-bet (relancer une sur-relance) en bluff, comme si vous étiez assis à une table de cash game avec une cave de 100 big blinds.

Toutefois, cet article a pour objet le jeu cash game no-limit deepstack, c'est-à-dire quand les stacks effectifs (le montant du plus petit tapis engagé dans le coup) est supérieur à 200 big blinds. Les avis divergent sur ce qu'il convient d'appeler un deepstack, mais ce n'est pas si important. Il est évident qu'un tapis de 150 fois la big blind ne joue pas comme un tapis de 100 big blinds. Plus votre tapis est profond, plus il vous faut adapter votre jeu, au moins prendre en compte le fait que vous jouez avec un tapis plus volumineux. Nous assumerons pour cet article que l'on joue toujours avec au moins 200 big blinds.

La sueur ou le chèque ?

Il y a deux façons d'obtenir un tapis volumineux et chacune a un impact important sur le jeu. La première est simplement de jouer et de doubler son tapis de départ. La seconde possibilité est de se caver à 200 big blind dès que l'on s'asseoit à la table. Certains sites comme FullTilt Poker proposent des tables où l'on peut se caver à 200 big blinds maximum, ce que font beaucoup de joueurs.

Après avoir fait beaucoup d'efforts (ou parfois très peu) pour faire grossir leur tapis, beaucoup de joueurs hésitent à tout risquer. Ceci est particulièrement vrai des joueurs qui jouent rarement et ont peu d'expérience. L'argent à table représente une grande portion de leur bankroll totale et ils ne veulent prendre que le minimum de risques. De l'autre côté, les joueurs qui se cavent max à 200 big blinds seront plus enclins à risquer tout leur stack. Après tout, ils recherchent ce type de tables et en ont souvent l'expérience. Pour la simplicité de l'article, nous admettrons que vous avez dû travailler dur pour construire votre gros tapis et que de ce fait, il sera très rare de voir tous les joueurs de la table avec un tapis de 200 big blinds.

Deepstack, le jeu Pré-flop

Le poker avec un tapis profond devient très complexe à mesure que de nouveaux facteurs rentrent en compte. Nous allons aborder certains de ces facteurs, déterminer comment les manipuler et comment ajuster votre jeu en conséquence. Pour commencer, voici quelques exemple de jeu pré-flop.

Tout le monde ne s'assied pas avec gros tapis
L'un des problèmes du jeu avec un gros tapis est que la plupart des joueurs à la table ont une cave standard de 100 big blinds. Souvent, il n'y aura qu'un ou parfois deux joueurs avec un tapis volumineux. Il faut s'y adapter. Il faut toujours faire attention aux sièges où son assis les deepstacks, s'ils sont déjà rentrés ou non dans le coup ou s'ils ont déjà couché leurs cartes.

Si vous êtes assis à une table avec un autre gros tapis et que tous les autres joueurs ont un tapis standard de 100 big blinds, il est difficile d'ajuster son jeu préflop à cette configuration. En fonction de votre position relativement à ce joueur, vous pouvez décider de 3-bet plus souvent ou d'augmenter la taille de vos mises d'ouverture. Avec un gros tapis, il y a plus de mains avec lesquelles vous voulez voir le flop, en même temps, vous donnez aux petits tapis plus d'opportunités de voler le pot. Il convient donc de faire aussi attention aux plus petits tapis de la table et de ne pas seulement se focaliser sur le joueur deepstack. Les joueurs avec des petits stacks vont influer sur le reste de la main et peuvent déjà être un problème pré-flop.

Taille des mises (betsizes) et éventail de mains (range)
La taille effective des tapis suffit à engendrer plus de calls mais offre aussi plus de possibilités de 3-bet et 4-bet en bluff. Je recommande d'ajuster aussi la taille des mises. Par exemple, commencez à ouvrir avec des mises de 4-5 big blinds et augmentez le montant vos 3-bet, en particulier hors de position. Vous devez garder à l'esprit que votre adversaire aura souvent un éventail de mains plus large pour suivre vos sur-relances qu'avec 100 big blinds. Dans les pots sur-relancés, il est même profitable de jouer les petites paires servies pour la set value et de suivre avec des connecteurs assortis marginaux en position.

Dans les pots sur-relancés (3-bet), il y a plus de joueurs pour suivre des relances avec une range plus large. Pourtant, moins de joueurs acceptent de risquer leurs 200 big blinds. S'il arrive de voir avec un stack de 100 big blinds un 5-bet all-in en bluff avec 56 à l'occasion, cela est très rare avec un tapis profond.

Le rapport risques/gains n'est pas assez attractif. Si, par exemple, un joueur 4-bet à 28 big blinds et un adversaire met tapis pour 100 big blinds, alors la range pour suivre un all in de 100 big blinds n'est souvent pas plus large que la range de quelqu'un qui va all-in pour 200 big blinds. La différence est qu'une range de call d'un all in de 200 big blinds, (comparée à celle d'un all in de 100 big blinds) doit être proportionnelle au risque de perdre 100 big blinds supplémentaires. Cela signifie qu'il doit y avoir une grande différence entre ces deux ranges.

Toutefois, au lieu de mettre all-in, vous pouvez introduire le ''5-bet bluff'', où vous laissez votre adversaire le choix de jouer pour la totalité de son tapis, de la même façon qu'avec un 4-bet et un tapis de 100 big blinds. Vous aurez aussi l'impression que vos adversaires suivent plus souvent vos 4-bet au lieu de fold ou relancer all in. Cela veut dire que des mains comme AK, JJ et même QQ ne sont pas des mains avec lesquelles pousser all in pré-flop ni pour suivre le all in de la plupart des joueurs. Vous verrez définitivement moins de all-in de la part des joueurs avec un deepstack, qui font plus attention à leur tapis et ne veulent pas mettre all in avec moins que les nuts.

Jouer en dernière position
La position est de la plus haute importance lorsque l'on joue avec un tapis volumineux. Sachant que vous allez voir plus de flops, il est important de jouer ces mains en position. Vous devriez dès lors essayer d'éviter de jouer de gros pots avec des mains marginales sans la position. C'est une tâche difficile de gagner un gros pot contre un bon joueur si l'on est hors de position, même si on floppe la top paire ou une double paire. De même, il est difficile de jouer un tirage dans un gros pot hors de position, d'autant plus que votre adversaire, en position lui, pourra dans le meilleur des cas, vous obliger à prendre une décision difficile.

Le jeu Post-flop

A cause de la profondeur des tapis, on aura souvent besoin des trois streets pour se retrouver all in. Ceci vous permet d'utiliser pleinement vos compétences au poker et de vous donner un avantage contre votre opposant. Gardez en tête que les all-in sont rares et vous ne serez presque jamais payé par une main marginale. Si vous jouez post-flop et finissez all-in, c'est souvent parce que vous avez fait ou suivi une mise importante sur la river qui vous a mis all-in.

Postflop, la position reste importante. Même avec AA ou KK, il sera difficile de jouer post-flop hors de position. Chaque flop où vous ne toucherez pas de brelan, que votre adversaire suivra ou relancera votre continuation bet vous mettra dans une situation inconfortable, risquant tout votre tapis avec une seule paire. En étant en position, vous dictez l'action, vous décidez de mettre fin au tour d'enchères ou d'investir davantage d'argent dans le pot.

La valeur de votre main est bien sûr très importante et doit être proportionnelle au volume des tapis.

Avec un stack de 50-100 big blinds, vous ne devriez pas avoir trop de problèmes à vous aller all in avec AK sur le flop A108. En jouant avec 200 big blinds, vous trouverez le all-in beaucoup moins séduisant. Les chances que notre top paire top kicker soit assez bonne est relativement faible et vous espérerez vraiment partagé le pot.

L'on peut dire la même chose de mains marginales comme KJ,KQ,AT,AJ. Ce type de mains va presque toujours vous causer des problèmes, même si vous floppez une top paire voire une double paire. Vous gagnerez souvent des petits pots et en perdraient des gros. Les connecteurs assortis (avec ou sans intervalle) deviennent lus profitables. Des mains comme 56, 89 ou 910 ont des côtes implicites gigantesques. Si vous améliorez votre main, elle sera souvent bien déguisée. Vous devriez toujours essayer de jouer ses mains en position relativement à votre adversaire. Vous avez alors le contrôle de la taille du pot et pouvez rendre la vie vraiment difficile à votre adversaire.

Maintenant, je ne dis pas que la taille des bets n'est pas importante quand on joue avec un tapis ordinaire. Mais, avec 100 big blinds votre problème est de mettre tout votre stack dans le pot en deux streets. En jouant deepstack il faudra presque toujours trois streets, à moins d'avoir floppé les nuts contre les secondes nuts ou un monster draw. Ainsi, sous-jouer votre set au flop n'est pas souvent une bonne option. Si votre adversaire donne l'impression d'avoir une main raisonnable voire bonne, vous devriez commencer à construire un gros pot aussi tôt que possible, mais de façon contrôlée. Si vous touchez un brelan de Deux sur le flop 2-6-10, il n'y a pas de raison de jouer très agressivement. Car si vous finissez par miser tout votre tapis dans le pot, il est probable que vous soyez face à un meilleur brelan. D'autre part, si vous floppez un brelan de Dix sur le flop A-T-7 monochrome, alors votre seule idée doit être de faire grossir le pot. Surtout hors de position, vous ne voulez pas laisser de carte gratuite et vous voulez la totalité du tapis adverse.

Si vous n'êtes pas à l'aise avec un deepstack, je vous recommande de quitter la table et de jouer sur une autre avec un tapis standard.

La main ci-dessous est un exemple du jeu deepstack et montre un joueur sur-jouant complétement sa main, hors de position et se retrouvant en difficulté avec sa double paire.

Conclusion : décisions difficiles

Lorsque vous jouez avec un tapis profond, essayer d'éviter de jouer des mains marginales hors de position. Être en position vous permet de garder le pot petit. Vous devez toujours essayer de forcer votre adversaire à prendre des décisions difficiles, tandis que vous ferez en sorte de les éviter vous-mêmes. Quand vous êtes en position, vous voulez faire payer votre adversaire en faisant des 3-bet plus gros.

Gardez en mémoire que les all-ins suivis par une range large, composée de mains faibles, sont très rares avec des tapis importants, mais que les joueurs ont tendances à suivre plus souvent les 3-bet, surtout lorsqu'ils sont en position. Bien sûr, vous pouvez faire de même. Post-flop, vous jouez les mains fortes et, en position, les mains avec une bonne côte implicite. Essayer de faire prendre à votre adversaire autant de décisions difficiles que possible.

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Edmé Christopthe

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