Le casino d'Enghien lance ses tables de poker fin mai 2008
Le plus gros casino de France s'ouvre au poker. Situé au nord de Paris, le casino d'Enghien-les-Bains proposera six tables de poker Hold'em à partir du lundi 19 mai 2008. Verra-t-on bientôt le poker de casino dans la capitale ?
Enghein commence avec six tables de poker
Les six tables proposées par le casino du groupe Barrière situé dans le Val d'Oise à 11 kilomètres de Paris ne seront pas à la portée de toutes les bourses. La cave minimum fixée à 250€ devrait amener aux tables une clientèle de cadres, à l'image du département où les sièges d'entreprises à l'envergure internationale sont légions. Les casinos Barrière d'Enghien et de Cannes-Croisette (cave entre 250 et 2000€) seraient ainsi les deux « places to be » pour les amateurs de poker high stakes. Il faut dire que la plupart des casinos ne disposent que de très petites poker room qui proposent en géneral de 1 à trois tables de poker maximum. Nous sommes encore loin de la cinquantaine de tables des casinos Americains
L'arrivée du poker de casino, réputé cher et haut de gamme, aux frontières de la capitale pourrait porter un coup sérieux aux quelques cercles de jeux parisien proposant des tables à hautes limites comme l'Aviation Club de France, le Gaillon et l'ACIC. Ces derniers avaient déjà grincé des dents en 1995. Le groupe Barrière avait à l'époque obtenu l'autorisation d'ouvrir des tables de roulette et black jack à Enghien, casino traditionnellement interdit d'exploitation de ces jeux du fait de sa proximité avec Paris. La même année, le même groupe avait pu organiser par dérogation un tournoi de poker au casino de Deauville à deux heures de la capitale alors que le poker était encore l'apanage exclusif des cercles régis par un statut particulier, la loi association 1901.
La création des tables de poker percu comme un premier test pour le groupe Barriére
Cette avancée à petits pas des casinotiers, autorisés à proposer du poker depuis mai 2007 en France, pourrait aussi servir de laboratoire avant leur probable implantation à Paris. Un rapport public consacré aux jeux d'argent déposé en novembre 2006 au Sénat soulevait cette probabilité après avoir observé l'investissement progressif des grands groupes de casinos dans la restauration gastronomique parisienne. Le groupe Partouche ne possédait-il pas dans les jardins des Champs-Elysées le « Laurent » ? Barrière n'avait-il pas acheté le Fouquet's en 1998 et le Carré d'or en 2002 ?
« La situation de Paris intra-muros est ambiguë, […]» s'interroge le sénateur Trucy, auteur du rapport devant ces « casinos interdits de séjour (mais celui d'Enghien-les-Bains campe à la frontière, bénéficiant ainsi d'une rente de situation remarquable), ces cercles de jeux associations loi 1901 à but « social », tandis que les groupes partent à la conquête lente mais tenace des grandes villes grâce à l'amendement Chaban Delmas. Combien de temps ceci pourra-t-il durer? »
Le temps sans doute pour le ministère de l'intérieur français de réformer le statut des cercles de jeux, dont l'écrasante majorité se situe dans la capitale, afin de permettre aux grands groupes d'entrer dans la danse…
L'ouverture du casino Barrière de Toulouse en octobre 2007 avait été suivie de la fermeture administrative du « cercle des Pyrénées » toulousain. La récente fermeture de deux grands cercles parisiens, le cercle Concorde fin 2007 et le cercle Haussman en février 2008, sonne-t-elle l'arrivée imminente du poker de casinos à Paris ?
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