Poker et Cinéma : Fight Club
Le cinéma moderne est un moyen formidable d'apprendre à jouer car il est plus indifférent aux barrières culturelles que la plupart des autres supports éducatifs. Tout ce dont on a besoin, c'est de saisir les conseils glissés entre les lignes du scénario et de comprendre comment les appliquer au poker.
Cela ne veut évidemment pas dire qu'il vous suffit de glisser une réplique des 'Affranchis' à la table de temps en temps, mais que vous devez au contraire saisir les concepts sous-jacents à la réplique en question.
La Phrase de Tyler Durden
Le rôle de Tyler Durden dans le film Fight Club représente l'un des tournants de la carrière de Brad Pitt. Durden est l'alter-ego du personnage principal et narrateur de l'histoire. Pitt, en archétype du mâle-alpha, livre une prestation de légende. Personnage sans aucun doute le plus important du film, Durden est une entreprise de démolition à lui tout seul, semant chaos et désolation à chaque coin de rue. Il y a beaucoup de parallèles possibles entre les joueurs de poker et la réplique que Durden a si brillamment implantée dans le cerveau de millions de fans du film à traver le monde :
"C'est uniquement après avoir tout perdu qu'on devient vraiment libre de tout faire" — Tyler Durden
• Apprenez les règles afin d'apprendre la meilleure manière de les contourner
Non, je n'entends pas par là une manière indécelable de tricher mais comment un joueur qui se veut gagnant doit apprendre les nuances subtiles du jeu afin de pouvoir les appliquer différemment en fonction de la situation. Etre un joueur intuitif qui déchiffre très bien ses adversaires est une chose mais, dans le poker d'aujourd'hui, ce n'est plus suffisant. Un joueur doit maintenant profondément comprendre la théorie du jeu. Et la seule manière d'y arriver est de d'étudier le poker à fond. C'est ainsi que vous deviendrez capable de changer de tactique en fonction des situations, de tenter des moves audacieux que d'autres n'auraient pas osés, et de rendre en plus votre jeu totalement illisible.
• Tout le monde finit 'broke' à un moment ou à un autre, mais c'est ce que nous faisons quand nous avons tout perdu qui nous définit vraiment comme joueur
La vie est vraiment trop injuste. Vous venez de perdre les derniers euros de votre bankroll. Bienvenue au club. Beaucoup des plus grands joueurs du monde sont passés par là, ça arrive à tout le monde. En fait, beaucoup de nos lecteurs seraient surpris de découvrir combien la bankroll de certains des monstres sacrés de la discipline est volatile. Même pour l'élite du poker, la ruine est toujours une hypothèse à considérer donc ne vous morfondez pas sur votre sort.
la clé ici est de prendre son temps pour bien analyser le causes de cette perdition et de corriger les faiblesses de son jeu en conséquence. Lisez des livres, replongez-vous dans la Stratégie et discutez avec vos amis de poker, cela vous aidera à mettre le doigt sur vos lacunes. parfois, la vie n'est pas juste, mais à vous d'en tirer le meilleur parti. Lorsque vous trébuchez, retroussez-vous les manches et profitez de cette opportunité pour apprendre de vos erreurs et vous relevez plus fort.
• Le poker est un jeu, donc amusez vous
En tant que journalistes, on entend parler de 'bad beats' tous les jours. Parfois, il est difficile d'aller réconforter un type qui vient de se faire craquer sa main alors qu'on vient de voir passer un papier sur les atrocités commises au Darfour. En d'autres termes, rappelez-vous que le poker n'est qu'un jeu. Les joueurs à qui il reste quelque chose à miser devraient s'estimer heureux, d'autres n'ont jamais eu cette chance. Songez un instant à la vie d'un orphelin d'un pays du tiers-monde la prochaine fois que vous aurez envie de vous répandre en lamentations à propos de vos Rois craqués. Essayez de vous détendre et de penser à autre chose avant que votre cerveau n'explose.
Relativisez. Ce n'est pas une question de vie ou de mort. D'ailleurs, on continuera à jouer au poker longtemps après que vous soyez mort alors ne pensez pas que c'est la fin du monde à cause d'un vilain 'suckout'. Si vous réussissez à oublier les mauvais moments passés au poker pour n'en retenir que les meilleurs, vous resterez longtemps un passionné. Dans le cas contraire, veillez à conserver à ces tristes événements leur juste proportion.
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