PokerStars.fr pourrait se retirer du marché selon A. Balkany
Ce mercredi 29 juin 2011 s'est tenue à Paris la seconde édition des Assises des jeux en ligne sous l'égide du GESTE (Groupement des éditeurs de services en ligne). A l'ordre du jour, un constat sur l'état du marché des jeux en ligne un an après sa régulation et les modifications à apporter à la loi pour assurer la pérennité des opérateurs. Nos confrères d'Igaming France et ZDNet retracent les grandes lignes des sujets abordés. Et au final, ce sont toujours les mêmes qui reviennent sur la table : une fiscalité trop élevée et une offre trop limitée.
Parmi les intervenants, des acteurs du jeu en ligne de près ou de loin, sont cités par le GESTE :Jean-François LAMOUR, député co-auteur du rapport parlementaire de la commission des finances de l'Assemblée Nationale, François TRUCY, sénateur du Var qui devrait publier un rapport sur le sujet durant l'été, Jean-François VILOTTE, Président de l'ARJEL et Alexandre BALKANY, Directeur Général de PokerStars France, auteur d'une déclaration fracassante : "On pourra faire ce qu'on veut, si le prélèvement ne bouge pas, on ne s'en sortira pas. Et nous devrons nous retirer"
Alexandre Balkany : PokerStars pourrait se retirer du marché ?
Alexandre Balkany déclare : "Le modèle économique n’est pas viable, et la vision à long terme est plutôt négative si les choses ne changent pas […] Dans l’état actuel des choses, plus les joueurs jouent et plus on perd de l’argent. Les joueurs perdent deux fois plus vite à cause du rake. Il y a un réel problème dans l’eco-système du poker, vu que les gros joueurs mangent les débutants. On ne peut pas continuer longtemps dans ces conditions. On perd de l’argent sur la moitié de nos tables. Du coup, on est obligé de réduire notre offre, et les gros joueurs partent jouer sur les .com. Selon Jean-François Lamour, 10% des joueurs de poker font 80% du chiffre d’affaires. Si la loi n’évolue pas, les gros joueurs partiront et le marché s’effondrera. Et si le prélèvement n’évolue pas, il sera toujours impossible pour les opérateurs de gagner de l’argent".
"L'attrait existe mais le modèle économique n'est pas viable […] Plus on recrute de nouveaux joueurs, plus on perd de l'argent. En France, les joueurs perdent leurs enjeux deux fois plus vite qu'ailleurs à cause de la fiscalité et du prélèvement sur les mises. On perd de l'argent une fois sur deux et les gros joueurs repartent à l'étranger. Mathématiquement, c'est impossible de gagner de l'argent sur le poker. On pourra faire ce qu'on veut, si le prélèvement ne bouge pas, on ne s'en sortira pas. Et nous devrons nous retirer" conclut Alexandre Balkany.
Le mythe de l'Eldorado des jeux en ligne
Philippe Jannet, PDG du Monde Interactif, modérateur de la table ronde constate : "Le bilan est contrasté. Le marché des jeux en ligne, qui était considéré par beaucoup comme le nouvel eldorado, n’est pas si doré que ça"
A quoi Emmanuel de Rohan-Chabot, Directeur Général de Zeturf ajoute : "Dans le mythe colonial sud-américain, pour rejoindre l’eldorado, il faut traverser une jungle peuplée de moustiques, de crocodiles et d’indiens. Et pour l’instant, nous, on est dans la jungle".
Rappelons, si l'on peut filer la métaphore à notre tour, que les Conquistadors n'ont jamais trouvé l'Eldorado. En revanche, ils ont provoqué la chute des civilisations pré-colombiennes et contribué à la propagation de nombreuses maladies.
Le Sénateur du Var,François Trucy, auteur d'un rapport attendu pour l'été 2011: "Pour que tout le monde puisse saluer la réussite de la loi, il faut en corriger certains défauts, améliorer sensiblement l’activité du poker en ligne pour éviter l’exode et l’expatriation des joueurs, soutenir le marché des paris sportifs qui a flanché rapidement, et veiller à ce que le marché des paris hippiques conserve sa densité et ses bons résultats"
En ce qui concerne l'évolution de la loi, "Il ne faut pas y compter avant la fin 2012", estime le Sénateur François Trucy.
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