Poker Italie : Les revenus des jeux en ligne en chute libre
L'Italie fut l'un des premiers pays européen à réguler les jeux en ligne en mettant en place un système de licence nationale, à séparer ses joueurs du reste du monde et à taxer les revenus tirés des jeux par les opérateurs. Mais ces derniers mois, les revenus des jeux en ligne n'ont cessé de baisser, mettant en question la pérennité d'un tel modèle économique sur le long terme.
Baisse de revenu pour les jeux en ligne italien
L'Italie fut l'un des tous premiers pays européens légaliser le poker en ligne dès 2008. Dans un premier temps, seuls les tournois MTT et SNG furent autorisés avant qu'un décret autorise aussi les cash game en juillet 2011. Si l'arrivée des cash game a permis d'augmenter les revenus tirés du poker, cela semble appartenir au passé.
Selon les données publiées par l'Amministrazione Autonoma dei Monopoli di Stato (AAMS), les revenus tirés du jeu sont passés de 33,8€ millions en août 2011 à 23,4€ en août 2012, soit une baisse de près de 30% sur 12 mois. C'est encore pire comparé au pic du mois de janvier où les jeux ont généré 41€ millions de revenus, soit une baisse de 43% relativement à août 2012.
Lorsque l'on observe les résultats du poker en particulier, ce n'est pas plus brillant. Les tournois sont en berne de 75%, passant de 35,3€ millions en janvier 2011 à 9,1€ millions en août 2012. En 15 mois d'existence, les cash game ont vu leur revenu baisser d'environ 40%.
Un exemple pour les autres marchés régulés ?
Si le cas de l'Italie est instructif, c'est qu'il s'agit de l'un des plus importants marchés européens et l'un des plus anciennement régulés. Son déclin continu pose la question de la viabilité et de la pérennité de marchés nationaux où la taxation est souvent trop élevée au goût des opérateurs et où les joueurs sont isolés de ceux des autres pays. L'offre légale souffrant d'un manque d'attractivité avec des prizepools moins importants et une commission plus élevée.
En France, le constat est moins négatif. Selon les dernières données de l'ARJEL, les cash game sont moins fréquentés et les tournois en profitent pour progresser. Toutefois, cela donne un recul de 3% du produit brut des jeux sur un an.
Si le marché espagnol est encore trop jeune pour avoir une visibilité suffisante, un rapprochement est déjà envisagé. Peut-être que les joueursitaliens et espagnols partageront bientôt les même tables, bien que cela reste plus délicat pour le France qui a choisit un système de taxation incompatible avec ceux espagnol et italien.
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