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Poker pro : mon papa est grinder

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James Atkin
5 min à lire
poker famille

Récemment, je suis devenu papa pour la première fois et cela m'a poussé à m'interroger sur la manière dont cela a affecté ma façon de jouer au poker et comment cela l'affectera à l'avenir.

J'ai appris que ma compagne était enceinte juste avant le Nouvel An et ma première réaction a été de rester assis sous le choc, collé devant la télé prétendant que ce n'était pas arrivé. Ce n'était pas vraiment prévu. Je suppose au moins deux bonnes années en avance sur ce que j'anticipais ! Quand j'ai enfin réalisé que c'était vraiment arrivé, j'ai dû réfléchir aux conséquences que cela aurait sur mon jeu au poker.

"Fini les conn...." a été ma première pensée. Si la vie d'un enfant dépend de ma façon de jouer correctement au poker, alors c'est ce que je me dois de faire. Terminé les tilts de "monkey", plus de parties au-dessus de ma limite, plus de sessions en mode "donk". J'allais devoir traiter le poker comme un vrai job.

Mais j'ai ensuite réalisé que tout cela étaient des choses que j'aurais dues déjà faire de toute façon et que cette nouvelle responsabilité imminente pourrait avoir un effet positif sur mon poker. Je ne suggère à personne ayant des problèmes de gestion de bankroll de mettre enceinte la première fille venue, mais le fait d'avoir à subvenir aux besoins d'un enfant vous fait prendre conscience de nouvelles responsabilités.

Je suis devenu Grinder

Depuis lors, je me suis redéfini comme un "grinder". Au début, je voulais vraiment me prouver à moi-même que j'étais capable de redescendre de limite et tout de même réussir à gagner assez d'argent pour subvenir aux besoins de ma famille. Si, pour quelques raisons, tout allait de travers, je pourrais toujours avoir recours aux parties à faibles limites, avec une bankroll restreinte et avoir tout de même un "salaire" décent. De la manière dont les choses sont arrivées, je n'ai jamais regardé en arrière. Mon "grind" a été plutôt été fructueux et je suis content de jouer à ma limite actuelle. A présent, je joue des sit'n'goes sur PokerStars aux plus hautes limites ayant tout de même un trafic décent.

Mes aspirations ont changé depuis que j'ai su pour le bébé. J'avais l'habitude de vouloir gagner autant d'argent que possible. Le montant d'argent que je gagnais a connu un pic quand j'avais l'habitude d'être presque un high roller il y a quelques années. Et d'une certaine manière, j'ai toujours essayé de revenir à ce niveau. Bien que nous sachions tous que courir après ses pertes est mauvais pour le mental au poker. C'est presque un soulagement de ne plus être concerné pas ça aujourd'hui. Ma seule préoccupation à présent est de gagner assez d'argent pour payer le loyer et les factures et qu'il en reste assez pour nous permettre de vivre confortablement. Tout ce que je gagne en plus, c'est du bonus. Je peux faire grossir ma bankroll progressivement et garder le reste pour épargner.

Inquiétude face à l'avenir

Bien que cela ait eu un effet positif sur mon état d'esprit général, j'ai toujours des inquiétudes concernant l'avenir. J'adore jouer en live et j'y ai de bons résultats. Même si j'aimerais que ma bankroll me permette de jouer en live plus souvent, j'envisage de jouer un bon volume de poker live à l'avenir si je le peux. Je prévois déjà un voyage aux World Series Of Poker avec quelques amis. Mais que vais-je faire ? Vais-je laisser mon fils et ma compagne à la maison et leur parler via Skype pendant deux semaines ? Ou vais-je les emmener avec moi et imposer à mes amis un enfant qui pleure dès 7 heures du matin dans la villa alors qu'ils auront passé la nuit à boire ? Puis-je sortir dans les bars avec eux si j'emmène ma famille avec moi ? Puis-je rester si longtemps loin d'elle ?

Je me demande aussi ce qui se passera dans quelques années. Le poker a tellement évolué durant les quatre dernières années que c'est une conversation courante avec mes amis joueurs professionnels de dire qu'il est plus difficile de gagner aujourd'hui et que l'on aimerait tous trouver une machine à voyager dans le temps pour revenir en 2004. Y aura-t-il un moment où il ne sera plus possible de gagner sa vie au poker ? Qu'arrivera-t-il si le Royaume-Uni décide de taxer les gains issus du poker ? Devrons-nous émigrer si cela arrive ?

Papa gambleur professionnel

Un autre souci est survenu alors que je suis allé déclarer sa naissance à propos de mon métier, c'est "Joueur de poker professionnel" qui a été inscrit (après avoir posé beaucoup de questions à la dame) sur son certificat de naissance. Non, vous ne devriez pas inscrire "Parieur professionnel" et je ne pense pas que "Sportif" soit exact (à moins de considérer que monter et descendre les escaliers pendant les pauses synchronisées soit athlétique). Devrais-je être inquiet pour mon fils quand à 8 ans on lui demandera à l'école le métier que fait son père et qu'il devra affronter les regards désapprobateurs des autres parents ?

Je devine que ce sont des choses avec lesquelles je devrais faire quand elles arriveront. Je suis juste content de ne pas dire à ma compagne alors qu'elle se rend au travail quand je joue une session de sit'n'goes "Pas maintenant chérie, tu dois attendre que j'ai fini cette série". Et malgré ma nouvelle attitude raisonnable, peut-être que mon récent cauchemar ... à propos de mon petit garçon attendant devant l'école sous la pluie avec son cartable se demandant "Où est papa ?" tandis que papa sera assis en face de son ordinateur essayant de remonter frénétiquement une série de pertes … n'est pas quelque-chose qu'il est impossible de voir se produire.

Poker pro : mon papa est grinder 101

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James Atkin

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