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Stratégie poker Omaha – Le tête à tête Pot limit Omaha Hi/Lo

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A l'inverse du poker Omaha High ou du Texas Hold'Em où tout le monde essaie d'être le dernier en lice avec la meilleure main en haut, en Hi/Lo Split, il existe en Omaha Hi/Lo de nombreux adversaires qui retournent leurs cartes (virtuellement parlant, online) espérant voir A 2 x x. Ils se concentrent tout d'abord sur leurs cartes basses et semblent regarder leurs cartes hautes avec moins d'intérêt. Par conséquent, la partie est plus lâche qu'elle ne devrait à cause de la qualité moyenne des mains en jeu.

Habituellement, jouer serré et attendre les bonnes cartes avec généralement un As ou deux est une stratégie payante. Alors vous pouvez y aller fort sachant qu'il y aura beaucoup de joueurs qui suivront et donneront de l'argent pour votre cause. Du reste, y a-t-il des exceptions ?

Le blues de la main basse

Le Omaha Hi/Lo Split est à la fois intriguant et souvent profitable mais cela peut aussi être un jeu intensément frustrant. Il n'y a rien de pire que lorsque vous avez une main haute monstrueuse et que le tableau, avant la rivière, montre deux cartes inférieures ou égales à 8. Vous savez que le gros pot est probablement entièrement à vous sauf si la rivière est une des cartes basses restantes qui ne trouve pas une paire au tableau.

Vous pourriez avoir A Q Q 3, relancer avant le flop et avoir tout de même 5 ou 6 suiveurs. Le flop montre 4 2 Q. Vous avez le brelan max et le tirage max en bas, vous misez donc fortement. Trois adversaires remplissent le pot. Le tournant est un 4 vous donnant le full max et aucune main basse n'est faite sur le tableau. Un joueur suit votre grosse mise du pot. La rivière est un 3 faussant votre carte en bas sans vous donner pour autant une main en bas. Vous n'avez plus que quelques jetons, vous ne pouvez donc pas faire une mise monstrueuse pour sortir votre adversaire de la main. Il montre 9 8 8 7.

Sa couleur était l'unique raison pour laquelle il a suivi. Même s'il l'a touchée sur la rivière, elle n'était qu'au 8 haut faisant de son « call » un faible « call ». La paire au tableau était encore plus dangereuse pour lui, lui coûtant la main en haut. Et pourtant son 8 7 lui a permis de compléter une main basse, 8 7 4 3 2. Habituellement cela n'aurait pas été nécessaire mais vous n'avez aucune main basse ! La moitié du pot est partie et votre profit sur la main est très faible. Ca suffit pour que vous alliez jouer en Omaha High pour de bon!

Un joueur ayant 9 8 8 7 n'est pas du tout bien placé en Omaha Hi/Lo Split. Cela vaut à peine quelque chose car une suite faite ne génèrera très probablement que la moitié du pot tout au plus (pour la main haute). Si le joueur fait le max avec 6 5 4 ou 7 6 5, vous perdrez certainement la main en bas. Si la suite est réalisée à cause de J T 9, il pourrait facilement être battu par quelqu'un ayant K Q ou Q 8 donc ce qu'il a en retour est inexistant. S'il tire un 8 pour le brelan sur le flop, il peut encore être battu par un brelan plus haut. Malgré tout, dans ce cas, votre jeu exemplaire n'a pas été récompensé parce que le joueur avec cette main est parti à la chasse avec une faible main et sans « pot odds ».

Face à face

Pouvez-vous empêcher cela face à quelqu'un qui vous joue en face à face en Onaha Hi/Lo ? Probablement pas avant le flop. En face à face et dans n'importe quelle variation, les deux joueurs pourraient jouer avec des tickets de métro et un brelan de tickets de métro battra l'autre la moitié du temps. Si vous avez quelque chose de vaguement « connecté », vous chercherez probablement à relancer. En « pot limit », cela pourrait suffire pour terminer la main mais une fois de plus, en face à face, il y a beaucoup d'arguments pour suivre. Vous pouvez trouver une connexion avec le flop mais, de façon plus importante parfois, vous n'avez pas envie de vous déclarer comme un joueur passif devant votre adversaire, sinon il vous relancera pour vous éliminer.

Si vous avez 9 8 8 7 en face à face et que les cartes et les mises suivent l'exemple ci-dessus, vous devrez quand même vous coucher à cause des très faibles « pot odds », sauf si vous croyez que vous pouvez sur relancer le pot fortement et tourner les tables. Cela demande un gros tapis, beaucoup de résolution et de risques à prendre.

Ce n'est pas fréquent de vous retrouver en face à face avant le flop online. Cependant, j'ai joué un tournoi en « Sit'n'Go heads up » récemment sur Pokerstars. J'ai remarqué que mon adversaire, alors qu'il attendait, jouait dans deux ou trois autres tournois; tous en « heads up » à 50$. Clairement c'était un homme ou une femme qui avait trouvé une niche. J'ai suspecté que j'étais là pour un long moment !

Je ne m'étais pas trompé. Il m'a fallu 56 minutes pour finalement gagner le tournoi après avoir passé la première demi-heure légèrement derrière. Au fur et à mesure que les blinds augmentaient, les coups étaient de plus en plus importants ; nous nous sommes retrouvés de temps à autres à tapis avec ce que nous pensions être la meilleure main. Finalement, il a fallu attendre une grosse main que j'ai gagnée car, à l'inverse de l'exemple ci-dessus, la carte basse n'est pas tombée à la rivière.

J'avais A K Q x. Le flop a donné un As et une autre carte basse. Le tournant était un 10 et la rivière aussi. Mon adversaire avait A J 4 2 et j'ai pris le pot entier avec mon meilleur « kicker » pour notre main identique A A T T.

Le coup d'avant était fascinant. J'avais décidé de relancer les pots (30$ avec les blinds à 5/10$) avec n'importe quelle main ou bien de jeter une main poubelle non connectée. Mon adversaire s'est couché à plusieurs de ces relances et en a suivi quelques unes. Il a rarement sur relancé. Si je relançais au flop, il se couchait facilement. J'ai cru qu'il était serré et passif. De cette façon, il ne perdait pas beaucoup de jetons et occasionnellement, alors que l'heure avançait, après une relance sur le flop, il me sur relancait subitement. J'étais alors sur la défensive. Ce schéma m'avait descendu à presque 40% de mon tapis pour un certain temps et mon audace du début s'était envolée.

Alors que les blinds augmentaient, les relances de mon adversaire faisaient de même et j'étais alors à 30%. J'avais vraiment besoin d'une bonne main pour rencontrer une de celle qu'il apprécierait. Je devais donc être patient et attendre le bon moment pour frapper. Cela s'est produit deux ou trois fois. J'ai tiré des mains comme (A-2-3-K), (A-A-2-7) et lorsque cela arrivait, ça donnait « relance du pot, sur relance, tapis » si l'adversaire était disposé! Ils le sont habituellement étant donné qu'ils ont les jetons et qu'ils ont envie d'en finir. J'ai senti à coup sûr que mon adversaire perdait patience après 40 minutes de joute acharnée.

La troisième fois que j'ai pris la tête, c'était avec la main que j'ai déjà mentionnée. Une autre l'a achevée. C'était dur. J'ai vu que mon adversaire avait déjà rejoint deux batailles de plus et bataillait ferme dans une autre. Plutôt lui que moi, pensais-je. J'ai aussi remarqué que ses quatre derniers résultats avaient donné deux victoires et deux défaites. Je me suis demandé s'il en tirait un revenu régulier.

Conclusion

Le « pot limit Omaha Hi/Lo Split » est un jeu volatile en ce qui concerne la mise et la composition des mains à chaque carte qui apparaît. Malgré tout, vous pouvez le rendre moins volatile en contrôlant votre impulsion à vous impliquer dans les mains à une table remplie sauf si vous avez des cartes fortes; celles qui habituellement vous donnent un bon potentiel en haut et si nécessaire aussi de bonnes cartes basses.

En face à face, cela change avant le flop, étant donné que toute main semi-décente peut être devant celle de votre adversaire. Cependant, ayant joué un tournoi difficile contre un joueur habitué des « heads up », il me semble encore que la passivité et la prudence a joué une grande part au départ. Le modus operandi de ce joueur semblait de me leurrer en me laissant penser qu'il était passif et de plus tard jouer très agressivement. La stratégie passif/agressif semblait être le style qui payait pour lui, sauf que cette fois-ci cela a payé pour moi. Je suis devenu passif après l'échec de la première agression et par la suite agressif à chaque fois que la main était garantie. C'était souvent lorsque ma main avait le potentiel pour le pot haut. Gagner la moitié d'un pot en face à face est une perte de temps sauf si cela vous sort du pétrin !

L'un ou l'autre aurait pu gagner et, en quelques sorte, cela résume le jeu en « heads up ». L'agression est la clé à partir du moment ou ce n'est pas une agression de blind ou de la pure insouciance. Vous devez quand même savoir quand abandonner une main. Le reste dépend des cartes.

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