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Stratégie Texas Hold'em : le Bluff et le Value bet vont de pair !

Stratégie Texas Hold'em : le Bluff et le Value bet vont de pair ! 0001

Lorsque vous faites un bluff, vous essayez de faire croire que vous avez une main forte. Quand vous faites un "value bet", vous essayez de représenter une main moins bonne que celle que vous avez en réalité pour être payé par une main plus faible. Alors que ces deux idées semblent contradictoires, elles reposent sur le même principe. Si vous améliorez votre technique de bluff, vos value bets seront meilleurs également. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de parler de ces deux concepts dans le même article.

Bluffer quand l'adversaire est l'agresseur

Plusieurs personnes m'ont demandé : "Quel est le meilleur moment pour bluffer ?" Pour répondre à cette question, il faut d'abord se demander quelles sont les pires situations pour bluffer. Par exemple, vous avez A A et le flop affiche QQ10. Dans quelle situation allez-vous jeter vos As ici ? Quel "betting pattern" (séquence de mise) peut avoir votre adversaire que vous interprétiez comme représentant assez de force pour vous obliger à jeter votre overpair ?

Les réponses à ces questions sont les mêmes que celles pour savoir quand bluffer. Si vous jeter vos As dans cette situation, il est possible que votre adversaire fasse de même. Ainsi, avant de savoir si vous pouvez pousser quelqu'un à jeter une bonne main, vous devez vous figurer comment vous joueriez vos bonnes mains dans la même situation. Si vous ne savez pas quelle situation est inconfortable quand vous avez une overpair, vous ne saurez pas simuler cette situation aux yeux de votre adversaire. Vous devez de plus vous assurez que vous bluffez un adversaire capable de jeter une bonne main. Voilà en ce qui concerne le bluff quand votre adversaire est l'agresseur.

Bluffer en étant l'agresseur

L'exemple le plus simple de bluff quand vous êtes l'agresseur est le fameux continuation bet. Vous avez A K et le flop ne vous apporte aucune amélioration. Vous faites un continuation bet et votre adversaire passe. C'est un bluff (même si parfois vous aurez la meilleure main). Plus avancé, le "double barrel bluff", lorsque vous misez à nouveau sur la turn après avoir été suivi sur le flop. Le "triple barrel bluff" est en toute logique la technique la plus avancée puisqu'il s'agit de miser une troisième fois en bluff sur la river. Vous devez cependant faire attention à ce que votre adversaire ne soit pas simplement en train de suivre vos mises avec un monstre. Un des aspects les plus importants lorsque l'on bluff est d'avoir une bonne lecture vos adversaires.

Il n'y aurait aucun sens à décrire les mille et unes situations où un bluff est possible et d'essayer de trouver ce que serait un bon bluff dans chacune de ces situations. Chaque spot est différent et pour réussir un bluff dans quelque situation que ce soit, vous avez besoin d'une chose : de Reads sur vos adversaires. Vous devez savoir exactement quelles cartes votre adversaire détient pour pouvoir le forcer à jeter sa main. Et, comme dit précédemment, être sûr qu'il sera capable de jeter cette main. Si vous jouez sur de petites limites vous allez rarement, voire jamais, trouver un joueur enclin à jeter une paire d'As. De même, sur les plus basses limites, il n'est pas besoin de bluffer, puisque vos adversaires vous livrerons leurs jetons de toute façon. Vous n'avez pas besoin de mixer votre jeu, d'équilibrer vos ranges, pour parvenir à rentabiliser une bonne main. Mais plus vous montez de limite, plus vous devrez bluffer pour mixer votre jeu. Ne faites pas l'erreur de tenter un bluff dans tous les pots. Réfléchissez à quelle main détient votre adversaire et comment se développe la texture du board. Si une "scare card" (une carte qui déplait à votre adversaire selon la main que vous lui attribuez) apparaît, alors il est temps de bluffer. Observez le jeu du point de vue de votre adversaire.

Le but d'un bluff est de remporter l'argent dans le pot. Pas de savoir "qui a la plus grosse à Pokerland". Ne montrez un bluff que si cela peut vous aider à gagner plus ensuite. Par exemple, vous jouez un style très serré mais voulez être payé avec vos mains fortes plus souvent. C'est un exemple particulier qui ne devrait être utilisé que sur les plus hautes limites. Mais votre but doit être de gagner davantage d'argent et non de montrer vos moves à toute la table.

Lire l'adversaire pour maximiser ses Value bets

Value bet, c'est-à-dire miser avec une main forte pour être payé par une main plus faible, obéit à la même logique. Value bet revient à tirer le maximum de profit de votre main. Tout le monde connait cette situation où l'on check la river après avoir misé le flop et la turn avec A J sur le board hauteur J et notre adversaire retourne K J. Vous pourriez toutefois extraire plus de value de cette main. Miser la river n'est rien d'autre qu'un value bet standard. Vous savez que vous avez la meilleure main et voulez faire grossir le pot.

La plupart des gens pensent qu'un value bet doit être entre 40% et 60% de la taille du pot, mais c'est une grosse erreur. Parfois, la meilleure façon de rentabiliser est de mettre all-in. Si vous complétez votre suite sur la river avec J10 sur un board X-K-Q-X-9 et vous voyez votre adversaire sur une main comme KQ, mettre all-in est un value bet parfait. Bien qu'il soit payé moins souvent, le profit que vous en tirez est plus important. Si un value bet de 100$ est payé 100% du temps, un all-in de 1100$ n'a besoin d'être payé qu'une fois sur dix pour être profitable. C'est un exemple d'overbet qui fonctionne comme un value bet.

L'erreur de beaucoup de joueurs est de regarder la texture du board. J'ai compris cela la première fois en jouant l'EPT Coppenhague 2006 avec Hallinggol et Check_kills. Je regardais Hallinggol jouer et il a fait un bet de 3.000$ river dans un pot de 3.500$ avec 77 sur le board 9-8-8-5-2. J'ai alors dit : "S'il te plaît, fold" et Hallinggol a répondu "wtf, call s'il te plaît, c'est un value bet". Son adversaire a suivi et jeté ses cartes au muck. Ce que j'ai compris alors c'est que peu importe la texture du board. Si le tirage couleur se complète sur la river, que vous avez une overpair et que vous avez un read vous permettant de penser que votre adversaire n'était pas en train de jouer un tirage couleur, mais une overpair inférieure, alors le mieux est de miser. Exactement comme pour le bluff, c'est avant tout une question de lecture de l'adversaire.

La première chose est de vous assurez que vous avez une meilleure main que celle de votre adversaire. Ensuite, figurez-vous le montant maximum qu'il sera prêt à payer avec sa main. Ne choisissez pas systématiquement la facilité en checkant la river.

Penser par soi-même pour gagner plus au poker

Il serait impossible de lister tous les exemple de bons bluffs ou de bons value bets. Cela dépend vraiment de chaque spot particulier et de la limite à laquelle on joue. Mon but ici est de mettre à jour le processus de réflexion qui se cache derrière ces deux concepts, le bluff et le value bet. De cette façon, vous apprendrez à penser par vous-mêmes et serez aptes à affronter les situations les plus particulières. Les techniques du bluff et du value bet s'acquièrent par l'expérience, en faisant des erreurs et en améliorant la lecture de vos adversaires. La taille correcte d'un value bet ou la fréquence à laquelle vous devez bluffer sont différentes d'un pot à l'autre, selon le site où vous jouez et votre limite. Aussi soyez très attentif aux situations où vous vous faites bluffer et celles où payez une mise supplémentaire river.

Il me serait impossible de vous apprendre comment bluffer ou value bet en un article. Mon but ici est de vous mettre dans la bonne direction et de vous faire penser selon la bonne méthode. Le reste vient avec l'expérience.

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