Stratégie MTT : Disputer une série de tournois de poker en ligne
Du 08 au 17 juillet 2012, PokerStars.fr organise les Micro Series, une séries de 50 tournois étalés sur 10 jours, pour un prizepool total de 600.000€. Cette série a la particularité de proposer des buy-ins peu élevés (de 0,25€ à 20€) et se veut donc accessible au plus grand nombre – ce qui n'est pas toujours le cas de séries de tournois comme les SCOOP ou les WSOP !
C'est une opportunité pour beaucoup de joueurs de jouer l'intégralité des Micro Series pour un budget total avoisinant les 350€. Jouer 50 tournois sur 10 jours demande une certaine préparation comme si l'on décidait de participer à un marathon. Bien sûr, pour certains joueurs, il ne s'agira que d'une occasion de se distraire en buvant une bière, mais pour ceux qui ont l'ambition de réaliser quelques performances, voici des conseils pour aborder une série de tournois du bon pied.
Le premier facteur à prendre en compte pour se frayer un chemin jusqu'à la victoire est d'adopter le bon état d'esprit : envisagez cette épreuve comme une compétition sportive. Un bon moyen de se motiver est de s'imaginer être déjà gagnant. Ce qui ne veut pas dire entretenir des illusions : le poker est un jeu où même le meilleur joueur, ne commettant aucune erreur, ne gagne pas toujours.
Evidemment, cela ne sera pas suffisant pour atteindre des objectifs ambitieux et réussir à s'imposer face à des milliers de concurrents. En plus des qualités techniques de votre jeu, il faut tenir compte de son humeur, de sa condition physique et de la capacité à obtenir des informations que vos adversaires n'ont pas.
Etre en bonne condition avant le tournoi
Assurez vous d'être prêt à 100%. Cela veut dire être en bonne condition physique, avoir un sommeil suffisant, pouvoir jouer huit à dix heures en continu sans être interrompu. Commencer à jouer pour simplement doubler son buy-in parce que les batteries sont à plat après quelques heures de jeu et que l'on n'est plus en mesure de jouer son meilleur jeu est un obstacle à la réussite. Comme pour un marathon, il ne suffit pas de prendre le départ, encore faut-il tenir la distance. Ainsi, évitez les alcools, les repas mal équilibrés - comme se nourrir exclusivement de pizzas pendant dix jours.
Vérifiez votre équipement. Cela implique votre ordinateur et votre connexion internet (avec la possibilité d'envisager une connexion de secours en cas de problème). Vérifiez aussi que votre PokerTracker ou Hold'em Manager est bien configuré si vous utilisez ce type de logiciels d'aide à la décision. Et, pendant vos sessions, oubliez les réseaux sociaux, les discussions par téléphone ou tout autre facteur qui pourrait nuire à votre concentration. Avoir un groupe de soutien peut au contraire aider à améliorer vos performances, comme poster votre progression dans le forum – et éventuellement y recevoir des conseils judicieux.
Toutes les 55 minutes les tournois se mettent en pauses synchronisées pour cinq minutes. Utilisez ces cinq minutes à bon escient : faites un peu d'exercice, ouvrez la fenêtre pour respirer de l'air frais, prenez une douche rapide, manger quelque-chose de léger et énergisant ou simplement buvez un verre d'eau fraîche en faisant quelques pas, etc … Dans tous les cas ne passez pas ces cinq minutes de pause devant votre écran d'ordinateur à regarder défiler les secondes avant la reprise du tournoi. Les meilleurs joueurs sont unanimes pour dire que cela a un véritable effet sur le fait de maintenir sa concentration dans la durée.
Enfin, il ne faut pas négliger l'aspect psychologique, le mental pouvant se détériorer rapidement quand il s'agit d'enchaîner cinq tournois par jours pendant dix jours. En dehors des heures de jeu, il est souvent profitable de faire des activités sans rapport avec le poker : sortir entre amis, faire du sport ou quoique ce soit de distrayant. Souvenez vous qu'en jouant 50 tournois, vous allez inévitablement prendre des bad beats à un moment ou un autre. Inutile de tilter quand ceux-ci se produiront, c'était prévisible - que ce soit sur la première main du tournoi ou à la bulle de la table finale.
Quand le tournoi commence
Faites en sorte d'obtenir un maximum d'informations à propos de vos adversaires. Certains sont peut-être des joueurs réguliers que vous avez déjà rencontrés. Il est possible de rechercher un joueur par son pseudo et ainsi voir combien il joue de tables en même temps et à quels buy-ins.
Observer la force des joueurs présents à votre table peut aider à mieux définir sa stratégie. Ainsi, sur une table serrée, il sera profitable de jouer un peu plus large qu'à l'ordinaire et inversement. Les joueurs qui multitablent énormément ont souvent un style de jeu mécanique, faute de pouvoir observer en détail chaque action qui se déroule. Il est donc plus facile de les exploiter.
Toutefois, gardez à l'esprit qu'un tournoi à très faible buy-in aura souvent un field composé en majorité de la sorte :
Dans ce cas, il est inutile de chercher à mettre en ouvre des stratégies trop élaborées. Gardez un style simple, évitez les gros bluffs et faites autant de "value bets" que possible. Cela ne veut pour autant dire rester assis en attendant de recevoir les nuts, dans la mesure où beaucoup de structures permettent de jouer un jeu de qualité. Beaucoup de joueurs ont tendance à sur-jouer dès le début du tournoi : voir des flops avec des mains spéculatives comme des petites paires ou des connecteurs assortis peut alors s'avérer très profitable.
Rentrer dans des pots avec plusieurs limpers avec des mains marginales ou sur-relancer pour isoler le fish de la table est souvent une bonne idée : cela ne coûte que quelques blinds et les chances de lui prendre la totalité de son stack sont élevées. Toutefois, profiter des "implied odds" ne veut pas dire jouer tout son tournoi avec 7x8x dès le départ parce le flop nous a apporté une top paire.
Ne pas chercher à doubler dès le début à n'importe quel prix. C'est probablement la plus grosse erreur des joueurs débutants en tournois multitables. Avoir un gros stack dès les premiers niveaux n'est pas un gros avantage. Il est très difficile d'en profiter pour mettre la pression à la table puisque tout le monde a encore beaucoup de profondeur pour jouer. Se retrouver all-in préflop en début de tournoi avec autre-chose que KxKx ou AxAx sera le plus souvent un erreur. Bien sûr, dans une structure turbo ou contre des joueurs particulièrement mauvais, des mains comme JxJx, QxQx et AxKx deviennent profitables du fait que les ranges adverses sont plus larges.
L'essentiel est de se rappeler qu'un tournoi ne se gagne pas dans les premiers niveaux.
Dans les phases intermédiaires du tournoi
Quand les blinds ont augmenté et que les antes ont fait leur apparition, il est temps de commencer à steal/resteal. Mais pensez d'abord à votre image à la table. Si elle est remplie de fish, de calling station et de joueurs qui ne relancent jamais pour voler les blinds mais uniquement parce qu'il estiment leur main forte, gardez alors un style serré.
Dans tout les cas, l'objectif est degarder le contrôle de la situation à la table. Les joueurs forts tenteront de mettre la pression à coup de 3-bet et de 4-bet, mais pas les fish ! Utilisez des stats comme le "Fold big blind to steal" ou "Fold to 3bet" pour savoir à qui vous avez affaire.
Quand vous atteignez la bulle, essayez de voir pour quels joueurs il est important d'être in the money et profitez-en. Déterminez aussi les joueurs qui profitent de la bulle pour voler de nombreux pots et contrez leur agressivité. Mais n'en faites pas trop en voulant gagner tous les pots. Dans un tournoi à faible buy-in, les joueurs profitant de l'effet bulle sont moins nombreux que des tournois à buy-ins plus élevés.
Qu'est-ce qui est le plus important : s'assurer de gagner quelques euros ou maximiser ses chances de remporter le tournoi ? Comme pour un coureur de marathon, le but est d'arriver au bout, pas de faire 100 mètres de plus. Il faut donc ménager ses forces tout en gérant son effort.
Lorsque vous atteignez les places payées, ne vous réjouissez pas trop vite, les choses sérieuses ne font que commencer. Deux moyens vous permettront de gagner. Le premier est d'enchaîner les nuts et les coolers en votre faveur. Ou, si vous êtes plus réaliste, développer un jeu réfléchi qui, avec la dose de chance nécessaire, vous permettra de construire un gros stack et de vous frayer un chemin jusqu'en table finale.
Ensuite, c'est à vous de jouer et d'exploiter chaque opportunité au mieux : voler des blinds, voler des pots préflop et postflop. L'important est de ne pas se laisser réduire à un stack d'une dizaine de blinds où la seule option devient de push/fold. Et si cela arrive, il est essentiel de ne pas perdre sa fold equity en se retrouvant avec un stack trop petit. Parfois, il faudra savoir tout risquer avec une main marginale plutôt que d'attendre une miraculeuse paire d'As. Mieux vaut mourir en se battant que se laisser manger par les blinds sans rien faire.
A l'approche de la table finale et en table finale
Le marathon approche de sa fin et c'est maintenant qu'arrive la partie la plus délicate : celle dont dépend votre éventuelle place au soleil. L'approche de la bulle de la table finale est comme une bulle ordinaire, à la différence que l'écart de gain est plus important. Inutile de préciser qu'avoir un gros tapis est alors un gros avantage.
Mettre la pression à ses adversaires devient plus facile que d'habitude dans la mesure où la plupart des joueurs auront à ce moment la pression de l'argent. Ne succombez pas à cette tentation. Fermez le lobby, oubliez les montants en jeu et jouez votre meilleur poker.
Une fois en table finale, votre rêve de devenir un champion héroïque est à portée de main ! L'adrénaline augmente et vous commencez à être fier de votre performance. Mais ce n'est pas le moment de se déconcentrer. Il est fréquent que les joueurs se mettent d'accord sur un deal en table finale. Ce choix vous appartient selon que vous vous sentiez plus fort à la table ou si la différence entre les prix vous convient. Si les stacks sont devenus trop petits pour avoir un quelconque avantage, mieux vaut partager.
Un point important en table finale est l'ICM (Independent Chip Model) qui peut amener à des situations inhabituelles à causes des plus petits tapis. Mais rappelez vous que vous jouez aussi pour le titre ! Alors n'ayez pas un style trop défensif et bonne chance quand vous vous retrouvez all-in !
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