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Stratégie no limit Hold'em : Resteal, se défendre contre le vol de blinds

La stratégie en tournois de no-limit hold’em ne cesse de progresser, notamment du fait des nombreuses ressources éducatives et possibilités de coaching. L'un des meilleurs exemples de cette évolution au fil des années est une tactique préflop nommée le resteal.

En effet, le vol de blind (steal) étant devenu fréquent, nombre de joueurs ont appris à resteal (sur-relancer le voleur de blinds) avec des mains marginales. Ainsi, l'objectif principal du resteal est de gagner le pot immédiatement, sans voir de flop ni de showdown. Si le resteal fonctionne, c'est parce le relanceur initial n'a qu'une main marginale avec laquelle il a essayé de voler les blinds, mais avec laquelle il n'ira pas jouer post-flop un pot sur-relancé préflop. Voyons cela en détails.

Le resteal est d'abord un bluff

Un erreur commise par beaucoup de joueurs à propos du resteal consiste souvent à cela : ''Tout le monde passe jusqu'au bouton qui relance à trois fois la big blind, Je savais qu'il était entrain de voler ma blind. Je trouve une paire de Neuf, alors j'ai resteal à 10 big blinds''

Sur-relancer avec une main légitime n'est pas un resteal. Si notre joueur avait fait la même sur-relance dans la même situation avec 73, alors il aurait resteal. Au poker, il important de savoir ce que l'on fait - et miser en bluff est totalement de miser pour valoriser.

Resteal, n'est pas seulement une bonne technique pour ajouter des jetons à votre tapis. Maîtriser cette technique permet aussi de comprendre comment jouent les meilleurs joueurs. Si vous ouvrez avec AJ au cutoff et faite face à une sur-relance dans les blinds, vous savez que vous n'êtes pas forcément face à un monstre. Un bon joueur agressif peut relancer avec toutes sortes de mains s'il pense pouvoir vous faire abandonner le coup avant le flop. Contre un joueur très serré, passer AJ sera sans doute la meilleure option. Contre des joueurs très agressifs, relancer à nouveau est souvent préférable à simplement suivre ou passer.

Est-ce vraiment un vol de blinds ?

Dès qu'un joueur est le premier à ouvrir les enchères par une relance en position tardive ou à la small blind, il est possible qu'il ne cherche qu'à voler les blinds. Mais parce qu'un joueur est le premier à relancer, cela ne veut pas dire qu'il est toujours en train de voler ou qu'il n'a jamais de mains légitimes. Avant d'engager davantage de jetons dans une sur-relance, un peu de réflexion s'impose.

Le premier et plus important facteur à considérer est la probabilité que l'adversaire soit effectivement en train de voler. Si le relanceur initial est du genre à n'avoir joué que trois mains dans la dernière heure, il y a peu de chances qu'il soit justement en train de jouer une main marginale. Inversement, s'il joue trois mains par orbite, il ne peut pas avoir un monstre à tous les coups.

La question qui se pose est alors de savoir à combien faut-il sur-relancer pour voler le pot. C'est une question difficile. D'abord, parce que quand vous êtes en train de resteal, votre adversaire a souvent un avantage de taille : la position. Si votre relance est trop faible, il peut être enclin à suivre en sachant qu'il parlera en dernier après le flop. Si elle est trop élevée, vous risquez plus de jetons pour obtenir le même résultat.

Et vous ne voulez pas non plus relancer si fort, qu'en cas de call ou de sur-relance, cela ampute votre stack de manière importante. L'idéal est une relance de deux à trois fois le montant de la relance adverse. Si vous vous retrouvez hors de position post-flop (la plupart du temps, sauf avec un resteal de la big blind contre la small blind), alors optez pour une relance un peu plus grosse.

Ne pas resteal les petits tapis

Un autre facteur souvent négligé est la taille des tapis. Si votre adversaire n'a que 8 à 15 big blinds et qu'il relance, il peut probable qu'il soit en train de voler avec une main marginale. Et, si vous le poussez au all-in, il est possible qu'il ait une cote favorable pour vous payer.

Par exemple, un joueur avec 10 big blinds fait une relance à 2,5 big blinds. Oui, il aurait mieux fait d'envoyer all-in directement, mais beaucoup de joueurs font cette erreur. Si vous relancez pour le mettre all-in, il a y aura 15 big blinds dans le pot et il devra payer 7 big blinds pour suivre – un cote de près de 2 contre 1. Dans cette situation, il ne passera pas souvent. Avant de resteal, pensez à vérifier la taille des tapis.

Resteal en étant le short stack

Toutefois, resteal est l'un des meilleurs moyens de gagner des jetons lorsque que l'on joue un petit tapis (short stack). La clé du succès est de s'assurer de ne pas avoir un tapis si petit qu'il ne ferait plus passer personne. L'idéal est d'avoir encore assez de jetons pour être une menace pour le tapis de votre adversaire et pour lui laisser une cote plus défavorable qu'à 2 contre 1. En général, un tapis de 12 à 15 big blinds permet de remplir ces conditions et de resteal avec un petit tapis.

Supposons que votre adversaire ait 30 big blinds et qu'il ouvre avec une relance à 3 big blinds. Si les blinds sont à 500/1.000 avec 100 d'ante sur une table de 10 joueurs, il y a 5.500 dans le pot après sa relance. Si, après avoir la big blind, il vous reste 9.000 et que vous mettez all-in, il lui reste 7.000 à payer pour gagner un pot de 14.500 : avec une cote légèrement meilleure que deux contre un, il pourrait presque payer avec n'importe quelle main (vous n'aurez que très peu de chances de le voir passer).

Mais si vous mettez all-in pour 14.000 au lieu de 9.000, l'adversaire doit payer 12.000 pour gagner 19.500 – soit une cote d'1,6 contre 1. Non seulement la cote du pot lui est beaucoup moins favorable, mais en plus ces 14.000 jetons représentent une part plus importante de son tapis (et va le pousser à passer plus facilement face à une plus grande menace).

Deux conditions pour resteal

Dans tous les cas, et certainement encore plus en jouant avec un petit tapis, deux conditions sont impératives avant de resteal :

  1. Il y a une réelle possibilité que votre adversaire passe face à une sur-relance. S'il est presque certain qu'il va payer, gardez votre resteal pour plus tard.
  2. Votre adversaire doit être capable de relancer des mains marginales. Contre un joueur qui ne mise et ne relance que de (très) bonnes mains, n'allez pas sur-relancer des mains marginales.

Enfin, le resteal n'est pas une excuse pour mal jouer avec des mains médiocres. Envoyer all-in en croisant les doigts relève du jeu de hasard. Le poker réclame une analyse de la situation afin de trouver les failles à exploiter chez l'adversaire, même si le risque et la variance qui va avec sont inévitables.

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