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Légendes du poker : Bob Ciaffone "le Coach"

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Légendes du poker : Bob Ciaffone

Bob Ciaffone est l'un des auteurs d'essais sur le poker dont les livres se vendent le plus en France. Voici sa biographie.

Bob Ciaffone est né aux Etats-Unis à Brooklyn, NY, le 10 décembre 1940. A l'âge de 3 ans sa famille parti d'installer à Long Island où, rapidement, sa tante l'initia aux échecs. Cet événement apparemment anodin allait changer l'avenir de bob et marquer son existence.

À neuf ans, sa mère lui enseigne le poker. À peine un an plus tard, sa famille part pour Singaw dans le Michigan. A quinze ans, il passe son temps au monopoly, au bridge… Quelques années plus tard, alors qu'il entreprend des études à l'université Notre Dame, il commence à se faire un peu d'argent en jouant au billard.

Bien qu'il fût parmi les premiers à l'examen d'entrée, Bob échoue ensuite à l'Université. Comme il le dit lui même : "quand vous êtes doué avec une queue de billard, l'argent est facile et vous tombez facilement dans d'autres formes de jeu."

Plus tard, toujours dans le Michigan, Bob remporte de nombreux de championnats universitaires au billard. 1964 : il est sélectionné pour représenter la région de Sagina lors d'une exhibition contre Willie Mosconi, l'un des meilleurs joueurs de billard de l'époque. Bob s'impose à la première manche, mais Willie Mosconi emporte finalement la victoire. En 1965, Bob décroche une deuxième place au championnat de Lansing.

Pendant les années 60, il excelle également aux échecs, son jeu favori, et devient champion de l'Etat du Michigan en 1969. Depuis cette époque Bob a affronté de nombreux grands joueurs, dont les champions du monde Bobby Fischer et Mikhail Tal en parties simultanées. "Maître international", il a également écrit deux livres sur les ouvertures aux échecs.

Toujours le jeu : Bob passe également Maître international de Bridge en 1969. De 1975 à 1980 il possède son propre club, le « Club de Bridge et backgammon de Cavendish Nord », à Southfield dans le Michigan. C'est à partir de cette période qu'on le surnomme le «Coach».

Durant ces années 60, Bob travaille parallèlement comme expert auprès des assurances, il enseigne également, mais les journées sont trop courtes pour mener de front emploi et passion du jeu.

Réelle obsession, le Backgammon est une importante source de revenus pour Ciaffone dans les années 70 : les vendredis après midi, Bob se souvient gagner régulièrement 600$, puis jouer au poker la nuit et empocher dans les 1000$ aux tables privées les vendredis soir. Rapidement, il joue aux tables privées deux fois par semaine, puis trois... Son expérience du poker commence à payer et à rapporter de juteux dividendes.

Sa passion du poker et son activité à plein temps l'ont amené assez tardivement à jouer à Las Vegas. Le plus souvent aux tables No Limit Hold'em, il est rapidement très à l'aise avec ce type de poker. A cette période, il lit « Super System » de Doyle Brunson qui, selon lui, correspondait bien à son style.

A Vegas, les parties devinrent juteuses. Il se souvient avoir remporté vingt jeux d'affilée avec des gains approchant en moyenne 1000$ pour chaque jeu. En 1980, Caffione part néanmoins pour Dallas au Texas où les parties deviennent aussi très intéressantes.

A cette époque, les jeux à Dallas se jouaient avec trois Blinds de $5, de $10 et de $25 (Blind de $5 sur le bouton, c'est à dire pour le donneur). Il y est resté jusqu'en 1994.

Fort de ses dix ans d'experience, Bob a joué sept fois le tournoi principal 10.000$ des championnats du monde de poker (WSOP).

En 1987, la table finale rassemblait un groupe de joueurs exceptionnels : Jim Spain, Henderson Frank, Eldon Elias, Mickey Appleman, Dan Harrington, Jack Keller, Johnny Chan, Bob Ciaffone, et le jeune Howard Lederer.

Le tournoi se déroulait sur 4 jours et Ciaffone fut à plusieurs reprises Chip Leader, mais les longues heures d'attention épuisent, et lorsque les neufs finalistes jouent les derniers tours, Bob n'a plus qu'une "petite" pile de 140.000$. Rétrogradé à la neuvième place, ses chances de décoller s'amenuisent. Mais comme le champion WSOP 1983 Tom McEvoy le souligne : «Ciaffone dominait et avait un jeu agressif en finale, ce fût la surprise parce que Chan est habituellement un joueur plus agressif».

Dan Harrington, auteur d'essais à succès sur le poker et l'un des très bon ami de Bob, termina sixième de la table finale. Ciaffone dit de lui qu'il est « l'une des personnes les plus futées qu'il ait jamais rencontré, doublé d'un chic type ». Ciaffone s'occupa ensuite de Lederer. « Howard a été très fort » explique Bob, mais « il s'est perdu sur son carré de neufs ».

Le jeu agressif et déterminé de Bob lui a par la suite permis d'atteindre la troisième place de la table finale et ses 125.000$ de prix. Plutôt pas mal, pour un type simple et modeste qui a consacré sa vie entière aux jeux. Depuis, son excellent style à inspiré nombre de livres célèbres.

En 1992, la beauté et le mystère du Népal marquent profondément Bob. Si bien, qu'avec Blackie Blackburn et Grand Walters, il ouvrit une table de poker au casino de Katmandu. Cette expérience à l'autre bout du monde a rencontré beaucoup de succès.

En 1996, suite au décès de sa mère, Ciaffone retourne à Saginaw dans le Michigan pour se rapprocher de son père. Il se remet à écrire, entraîne des joueurs, joue sur Internet et se rend à des tournois de poker dans d'autres Etats. Son père décède en 2003, mais il décide de rester à Saginaw. « J'ai une maison que j'aime, et une ville paisible, c'est tout ce dont j'ai besoin pour écrire d'autres livres ».

« En outre, Johnny Moss m'a raconté s'être enrichi après la soixantaine : j'ai tout mon temps pour sévir. Les tournois, les nouveaux joueurs, la télévision, Internet assurent l'avenir du poker pour les dix prochaines années. »

En effet, le modèle agressif efficace de Bob fonctionne aussi bien sur Internet que sur les tapis verts. Comme beaucoup de champions, Bob se montre sans pitié face aux faiblesses de ses adversaires, emportant le pot là où les meilleures mains étaient gagnantes. Dans le creux de la vague, il sortira souvent les meilleures cartes, celles auxquelles ses rivaux ne s'attendent jamais.

Le poker est un fragile équilibre. L'atavisme et sa solide expérience du jeu ont fait la différence. "Il faut assembler les deux". C'est le premier conseil du "Coach", Bob Ciaffone.

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