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Stuey "The Kid" Ungar : jouer de poker unique

Stuey

Une des choses les plus pénibles à lire c'est une autobiographie ou une biographie de quelqu'un dont vous croyez apparemment tout connaître. Vous avez des idées préconçues et, dans certains cas, les informations que vous avez collectées dans vos lectures précédentes (ou des films) peuvent être contredites. Et parfois, après avoir rassemblé toutes les données, vous vous retrouvez sans savoir quoique ce soit de nouveau.

Ce ne fut définitivement pas le cas quand je m'assis pour lire "One of a kind: The Rise and fall of Stuey "The Kid" Ungar, the World's Greatest poker Player" ("L'Unique" : Grandeur et Décadence de Stuey "The Kid" Ungar, le Plus Grand Joueur de Poker au Monde"). Les auteurs Nolan Dalla et Peter Alson ont écrit un légitime hommage au trois fois Champion du Monde, et en même temps, ont délivrés ce qui pourrait être le dernier conseil et message de sagesse du plus grand esprit du jeu de tous les temps, aux futurs joueurs de poker.

Nolan Dalla eut la possibilité, en 1998, que l'hyperactif Ungar lui raconte son histoire dans le but de sortir ce qui devait être une autobiographie. Le livre devait raconter les hauts et les bas de la promenade dans la vie d'Ungar, selon ses propres mots. Malheureusement, Ungar ne vécut pas assez longtemps pour voir ça. Cet homme qui, au dire de la plupart, gagna aux environs de $30 millions dans sa vie, mourut dans un hôtel du centre de Las Vegas à l'âge de 45 ans, le 22 Novembre 1998, avec seulement $800 à son nom.

Dalla doit être félicité pour avoir repris l'histoire de Stu, et un autre éloge peut être adressé à Alson également. Aux travers d'anecdotes venant de certains des plus grands noms du monde du poker, dont Doyle Brunson, Billy Baxter, Mike Sexton, Phil Hellmuth et beaucoup d'autres, ils ont été capables de décortiquer la vie d'Ungar dans sa totalité, des sommets phénoménaux aux plus profond des gouffres et les écarts auxquels il a dû faire face. Ces passages sur le vécu d'Ungar ne sont cependant pas les points forts du livre.

Les passages les plus passionnants sont ceux où la famille d'Ungar parle, de leurs points de vue, de sa vie. Pas seulement sa femme Madeline et sa fille Stephanie qui sont très présentes dans le livre, mais aussi sa sœur Judy qui est capable d'approfondir beaucoup de son passé et de son enfance, qui furent pour beaucoup dans ce que deviendra sa vie. Ces trois femmes donnent la touche de crédibilité dont avait besoin un tel travail pour être reconnu.

Cela dit, les vrais héros du livre sont Madeline et Stephanie Ungar. Malgré tout, elles étaient deux des nombreuses personnes qui aimaient Stu Ungar, ses défauts et le reste, et vous vous en rendez compte aux travers du récit de leurs souvenirs. Elles étaient toutes deux toujours là pour lui et, d'une façon singulière, dans la majorité des cas Ungar était là pour elles également.

Assez rapidement dans le livre, ce sont les mots que Stu Ungar prononça à Nolan Dalla pendant leurs interviews en 1998, qui nous donnent le plus de leçons. Tout au long du livre, en italique, c'est la voix d'Ungar, qui donne les leçons que beaucoup devraient entendre. Il savait qu'il n'était pas la meilleure personne au monde, il essayait d'être le meilleur possible, ce à quoi nous devrions tous aspirer. Ce fut son incapacité à échapper aux démons qui le poursuivaient qui finalement le mèneront à sa mort, quelque chose qu'il admit aisément à plusieurs reprises.

Dalla et Alson doivent également être félicités pour ne pas avoir ajouter un seul jugement dans leur travail. Pertinemment ils laissèrent les mots de ceux qui ont connu l'homme nous donner le ton de l'histoire et ajoutèrent seulement quelques éléments connus ou inconnus. Il leur aurait été très facile de rentrer dans un discours psychologique, mais ils sont pertinemment restés en dehors de tout ça, et laissèrent les mots de Stu Ungar et de ceux qui l'ont aimé nous raconter l'histoire.

Avec "One Of A Kind", Dalla et Alson proposent une épitaphe ultime de la vie de Stu Ungar. Ils ont racontés son histoire, sans aucun embellissement, et ont été capable de dégager le mystère de sa vie à travers les témoignages anecdotiques de tous ceux qui l'entouraient. C'est une leçon utile sur les dangers d'une vie en marge et qui peuvent vous arriver, ou malheureusement, à quelqu'un de proche. Stu Ungar ne laissa pas seulement un héritage au poker mais avec ce livre, nous donne peut-être une des plus grande leçon. C'est un juste hommage à Ungar et « One Of A Kind » est sans conteste un livre que doit avoir toute personne en relation avec le monde du poker, joueur ou autre.

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