Jeux d'argent en ligne : Plusieurs sites bloqués en Israël
Les jeux d'argent en ligne ne sont pas les bienvenus en Israël depuis qu'une cour israélienne en a décidé ainsi en 2007. Et les réseaux Victor Chandler et Stan James sont en train d'en faire la
douloureuse expérience.
Les jeux d'argent en ligne déclarés illégaux
Le 9 juillet 2007, une cour d'appel de Tel Aviv a confirmé l'illégalité de leur activité au regard de l'article 225 du Code Criminel. Dans ses attendus, il est clairement indiqué : "...Toute entreprise opérant un site de jeux d'argent en ligne visant des citoyens israéliens enfreint la loi, même si le site en question est hébergé à l'étranger ou si l'entreprise en question est enregistrée à l'étranger." A l'époque, le boss de Victor Chandler Michael Carlton avait été contraint de payer une caution de 70.000$ pour pouvoir quitter le pays, après avoir subi un interrogatoire serré par la police israelienne.
Premières interpellations
Il y a trois semaines, 28 personnes soupçonnés de faire partie de ces réseaux ont été à nouveau arrêtées par la police. On les accuse d'avoir monté un circuit clandestin de cartes pré-payées permettant aux internautes israéliens de contourner le blocage financier mis en place en 2007. Celui-ci interdit aux organismes de crédit israéliens de coopérer avec les opérateurs illégaux de jeux d'argent en ligne. Notons qu'il n'existe que deux opérateurs légaux en Israël : la Loterie Nationale et Winner-Toto (paris sportifs).
Victorchandler.com bloqué en Israël
Le 15 juillet, nouveau rebondissement : la police israélienne a fait le tour des fournisseurs d'accès internet (ISP) du pays, avec une 'liste noire' de sites de jeux d'argent en ligne à bloquer immédiatement. La plupart des sites concernés appartiennent aux réseaux Victor Chandler ou Stan James. C'est la première fois qu'une tentative de blocage de sites est ainsi ordonnée en Israël. Pour le moment, les ISP essayent de jouer la montre, arguant des difficultés techniques d'un tel blocage et doutant ouvertement de la légalité de cette demande.
Les autres sites majeurs ne sont pas encore concernés par ce blocage. Ainsi, Pokerstars ou le réseau iPoker, pourtant à fort capitaux israéliens, ne figurent pas sur la liste noire des autorités. Victor Chandler doit sans doute ses ennuis à ses pages traduites en hébreu et à ses cartes pré-payées vendues sous le manteau en Israël.
Les raisons d'un durcissement
Il n'empêche que ces derniers développements judiciaires traduisent un climat de plus en plus tendu dans le pays, où les deux monopoles publics font pression sur le gouvernement pour qu'il fasse preuve de fermeté. En Israël, certaines estimations font état d'un chiffre d'affaire des bookmakers illégaux trois fois plus élevé que celui de Winner-Toto. Et les jeux d'argent seraient une des principales sources de revenus du crime organisé.
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