Les casinos français enregistrent une reprise en 2015
Après plusieurs années de baisse, le produit brut des jeux des casinos français a progressé de près de 3% cette année. Les professionnels du secteur respirent un peu.
Éclaircie pour les casinos français. Après avoir enregistré une baisse de leur activité durant sept années consécutives, le produit brut des jeux a augmenté en 2015 de 2,8% à 2,2 milliards d'euros par rapport à 2014, "permettant d'espérer que la décroissance est enfin enrayée", indiquent les professionnels du secteur dans un communiqué. Plus précisément, le produit des machines à sous est stable à 1,9 milliard d'euros alors que celui des jeux de table est "en augmentation sensible" à 276,6 millions d'euros.
Pour les professionnels du jeu, ce résultat est notamment lié à la reprise de la fréquentation, à la croissance des établissements installés dans les grandes villes, et à l’ouverture de quatre casinos à Beaulieu-sur-Mer, Vannes, Cransac et Lac du Der (Marne). Un seul a fermé durant la même période, celui de Grasse (Alpes-Maritimes). Quant au projet d’en ouvrir à Paris, souhaité un temps par le gouvernement, il a été abandonné en cours d’année, faute d'accord sur le sujet au sein des élus parisiens.
Jeux de table électroniques en vogue
Autre tendance, le développement de jeux de table sous leur forme électronique, comme la roulette anglaise électronique, autorisée en France il y a quelques années. Au total, les jeux de table électroniques ont représenté un produit brut de 91 millions d’euros, soit un tiers de l’ensemble des jeux de table (baccara, roulette, etc.). Les casinos continuent cependant à réaliser le gros de leur activité avec les machines à sous, qui représentent 87 % des recettes comme le signale le journal Le Monde.
Ces dernières années, la situation des groupes comme Barrière, Partouche ou encore Joa n’avait cessé de se détériorer. Cela est lié au durcissement des règles qui encadrent le secteur : le contrôle d’identité est devenu obligatoire à l’entrée des établissements, puis le tabac y a été interdit. La légalisation des jeux d’argent et de hasard en ligne, en 2010, a aussi entraîné une multiplication de sites faisant directement concurrence aux casinos classiques. Les casinos français ont fait preuve d'une certaine inertie. A 2008 la crise économique n'a rien arrangé.
Aujourd’hui, la tendance est en train de s'inverser. Espérons que celle-ci soit durable. Autre question qui se pose, celle de l'arrivée de Clubs à Paris. Préconisée dans le rapport Duport, le législateur ne semble pas avoir programmé cette loi à son agenda.