David Baazov fait une offre de 6,2 milliards pour racheter Amaya (PokerStars)
Fondateur et ancien CEO d'Amaya Inc., David Baazov a fait une offre de rachat pour environ 6,2 milliards d'euros ! Actuellement sous le coup d'une enquête pour délit d'initié dans le cadre du rachat de PokerStars par Amaya, Baazov a présenté un projet qui ferait sortir la compagnie canadienne du jeu boursier.
Quelques semaines après la tentative de fusion avortée entre William Hill et Amaya, David Baazov revient dans le jeu selon Murad Ahmed du Financial Times. L'offre de Baazov et de ses partenaires ferait de la compagnie propriétaire de PokerStars une entreprise privée.
Un dossier allant dans ce sens a été déposé au Toronto stock exchange. Dans cette proposition, on découvre que Baazov propose 24 dollars canadiens (environ 16,5€) par action soit un bonus de 30% par rapport à la cotation du titre vendredi soir à la bourse canadienne. Lundi, le titre d'Amaya a fait un bon de 20% et flirtait déjà avec les 21,5 dollars peu après l'ouverture du marché.
Cette proposition inclue la dette de la société. À la fin du premier trimestre 2016, la société Amaya Inc. avait une dette à long terme de 2,56 milliards de dollars. Avec l'offre de Baazov et de ses associés qui valorisent l'entreprise à 3,65 milliards de dollars on arrive à une proposition de financement supérieure à 6 milliards !
Selon Lapresse.ca, les partenaires de Baazov seraient Ferdyne Advisory, les deux firmes de Hong Kong, Head & Shoulders Financial Group et Goldenway Capital, ainsi qu'un fond de Dubaï, KBC Aldini Capital.
David Baazov avait quitté ses fonctions de CEO en aout dernier. Il détient toujours 17% des parts de la société qu'il a fondée. Baazov reste toujours sous le coup d'une enquête pour délit d'initié dans le cadre du rachat de PS et de Full Tilt Poker par Amaya, des accusations qu'il conteste.
En février dernier, Baazov avait déjà fait une tentative de rachat à 21 dollars canadiens l'action. Un projet qui prévoyait aussi qu'Amaya Inc. redevienne une société non cotée en bourse.
"Alors que l'industrie des jeux online continue de prendre de la maturité, je pense qu'il est dans le meilleur intérêt d'Amaya de se positionner en tant que compagnie privée. Amaya subit des couts substantiels et une attention forte en étant une compagnie en bourse, en contrepartie elle n'obtient aucun bénéfice en étant publique", a indiqué Baazov dans une lettre destinée au conseil d'administration d'Amaya.
L'offre du clan Baazov arrive au moment de l'annonce de la progression des revenus d'Amaya de 10% par rapport au premier trimestre de l'exercice précédent. Des résultats légérement inférieurs aux prévisions des analystes de Bloomberg et qui montrent que le statut de compagnie publique peut être compliquée dans ce secteur. Le rachat par Baazov permettrait probablement à la compagnie Amaya, et par ricochet à PokerStars, de regagner la flexibilité nécessaire pour exécuter sa stratégie. Au bénéfice des joueurs de poker ?
