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Stratégie tournoi de poker : éviter les problèmes en jouant deux grosses cartes

Le terme 'broadway' désigne au poker les cinq cartes qui constituent la plus grosse quinte possible, du Dix à l'As. Dans cet article, nous allons traiter des ''trouble hands'' (mains à problèmes) que sont ces mains sans paire ni As, en tournoi de poker, à savoir : KxQx, KxJx, Kx10x, QxJx, Qx10x et Jx10x (assortis ou non).

Recevoir deux broadways dans un tournoi de poker multitable (MTT) peut provoquer une certaine excitation, mais attention de ne jamais tomber amoureux de ces cartes. Beaucoup de joueurs commettent des erreurs avec ces mains à cause de la difficulté de les jouer post-flop. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas les jouer – elles ont même certains avantages.

Avantages des broadways, sans paires ni As

  • Elles ont une très bonne jouabilité en tête-à-tête, soit en touchant une paire ou mieux, soit en permettant de représenter une main plus forte et de prendre le pot en bluff ou semi-bluff.
  • Si elles ratent le flop, il est plus facile de trouver un fold qu'avec AxKx - qui peut encore être la meilleure main même en ayant raté le flop.
  • Si vous touchez la quinte max (du Dix à l'As), vous trouverez souvent une autre grosse main en face. Les boards qui aident les broadways contiennent de grosses cartes qui auront souvent amélioré la main adverse. Il sera donc souvent possible de gagner un gros pot.
  • Ces mains valent souvent une ouverture par une relance préflop, la plupart d'entre elles figurant dans le top 10% des meilleures mains préflop.

Inconvénient des grosses cartes, sans paires ni As

  • Dans les pots relancés, toucher une paire va souvent être problématique à cause du kicker. Par exemple, toucher une paire avec KJ peut conduire à jouer contre KQ ou AK.
  • Les décisions post-flop seront plus difficiles si vous touchez une top paire. Nombreux sont les joueurs ayant beaucoup de difficulté à lâcher une top paire. Ces mains vont les faire douter et les rendre incertains. Votre adversaire a-t-il un meilleur kicker, un brelan, une paire supérieure au board ou est-il en plein bluff ? Des questions fréquentes avec ces mains à problèmes.
  • Ces mains ont peu de valeur à l'abattage à moins de toucher au minimum une top paire, contrairement à AK ou AQ où la hauteur As suffit parfois à gagner le pot.
  • Ces mains sont relativement fréquentes. Après une série de 72 et 94, une main comme QJ peut ressembler à un monstre. Cela conduit certains joueurs à les surjouer et à commettre des erreurs préflop et postflop.

Quand jouer deux braodways en tournoi MTT ?

Quand et comment convient-il alors de jouer ces mains en tournoi ? La réponse est qu'il n'y a pas de réponse absolue. Parmi les facteurs à prendre en compte, on trouve la phase du tournoi, la taille du tapis, qui sont vos (probables) adversaires. Sous certaines circonstances, ces mains peuvent être très rentables. En voici quelques-unes.

Premier à agir en position intermédiaire ou tardive : Dans ce type de situations, les cartes n'ont souvent pas grande importance, mais avoir de bonnes cartes est tout de même un gros avantage.

Pour suivre ou sur-relancer depuis les blinds une relance faite par un joueur en fin de parole : La décision de défendre vos blinds dépend avant tout de votre adversaire et, contre les plus serrés, jeter des broadways est le bon choix. Mais suivre une relance ou sur-relancer est une option valable. Si vous touchez le flop, vous pouvez miser en continuation bet ou opter pour un check-raise pour prendre quelques jetons en plus. Les cartes ont souvent peu d'importance dans un pot sur-relancé. Mais l'avantage des broadways est d'avoir davantage de potentiel post-flop que 83 lorsque vous êtes payé.

En position tardive dans un pot multiway en début de tournoi : Cela peut être dangereux car dans un pot multiway (avec trois joueurs ou plus) certains joueurs peuvent se retrouver pot committed avec une simple paire. Dans cette configuration, il faut jouer pour la cote implicite, c'est-à-dire trouver un flop qui apporte mieux qu'une top paire. Voyez un flop bon marché et gardez le pot petit – à moins d'avoir floppé les nuts ou presque.

Shortstack en fin de tournoi : En fin de tournoi, quand la taille des tapis est réduite et que votre survie commence à être menacée, les broadways sont de bonnes cartes pour shove all-in préflop. Pensez à l'éventail de mains capable de payer un all-in d'une dizaine de big blinds. Les petites paires servies et des mains sur lesquelles vous aurez 60% d'équité. Si un joueur a déjà relancé avant vous, envoyez all-in reste une option valable – celui-ci peut avoir une sélection de mains pour payer plus large que la vôtre pour envoyer all-in.

Apprendre à fold de grosses cartes

Savoir jouer les braodways est important, savoir les passer aussi. Comprendre quand il faut fold ces mains vous aidera à aller plus loin dans le tournoi. Voici quelques considérations pour décider au mieux.

Quand il y a eu une ou plusieurs relances avant vous : Même en début de tournoi, quand les tapis sont encore assez profonds pour trouver une cote implicite, il y a trop d'incertitude à jouer ces mains. Non seulement le relanceur initial peut sur-relancer à nouveau mais vous ferez face à des décisions trop complexes post-flop si le flop vous aide.

Quand un joueur serré ouvre en début de parole : Les joueurs serrés aiment en particulier deux types de mains: les gros As et les paires servies. Contre les petites paires, vous avez encore une chance bien que vous ne soyez pas favori. Contre les autres, vous serez souvent dominés. A moins de suivre pour voler le pot post-flop (dans ce cas peu importe les cartes), mieux vaut fold préflop.

Dans un pot relancé, multi-way et dans les phases intermédiaires du tournoi : Si suivre une relance est souvent correct en début de tournoi, c'est une erreur par la suite à cause de la proportion du tapis que vous devez investir dans pot. Par exemple, suivre une relance de trois big blinds en début de tournoi avec un tapis de 60 big blinds, revient à investir 5% de votre tapis pour voir le flop. En fin de tournoi, quand le tapis moyen est de 15 ou 20 big blinds, payer la même relance implique d'investir 20% de son tapis. Economisez vos jetons plutôt que de prier pour le flop miraculeux.

Dans le doute : … mieux vaut s'abstenir. Si vous ne savez pas ce que votre adversaire peut être en train de jouer, choisissez l'erreur la moins risquée et passer votre main.

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