Technique poker : Utiliser l'overbet sur le flop
L'une des règles pour être gagnant au poker est de miser en fonction de la taille du pot. Ainsi, sur le flop et sur les streets suivantes, la plupart des mises "standard" seront d'un montant compris entre un tiers du pot et le montant du pot, ce qui inclus les mises de la moitié ou des trois quarts du pot.
Toutefois, le no limit Hold'em n'est pas du pot limit Hold'em et dans certaines situations, il est préférable de miser plus que le montant du pot, c'est-à-dire de faire un "overbet".
L'overbet pour construire le pot dès le flop
L'exemple est le plus simple est l'overbet utilisé pour construire le pot dès le flop et valoriser sa main au maximum. Supposons une table de cash game en 6max avec des stacks effectifs de 100 big blinds (bb) – pour simplifier nous ignorons la small blind. On relance 6♣6♥ pour 3bb au bouton et seul un joueur loose et passif paye à la big blind. Sur le flop 6♠A♦5♥, l'adversaire mise environ la moitié du pot (soit 3bb dans un pot de 6bb). Supposons alors deux scénarios :
Une première option serait de payer en espérant que l'adversaire mise encore sur les turn et river et ainsi être sûr de gagner un pot. Admettons qu'il mise la moitié du pot turn (6bb dans un pot 12bb) puis la moitié du pot river (12bb dans un pot de 24bb). Lorsque c'est à nous de parler river, si nous voulons nous décidons d'envoyer all-in avec notre brelan floppé, l'adversaire devra payer une relance de 79bb - en plus de sa mise de 12bb - pour un pot total de 115bb. Autant dire qu'il lui sera difficile de payer sans une très bonne main.
Une autre option est de sur-relancer dès le flop. Ici, il est préférable de faire une grosse relance plutôt qu'un relance standard de 2,5 fois la mise adverse. Relancer de 3 ou 4 fois la mise adverse a plusieurs avantages. D'abord, son profil le rend peu enclin à bluffer trois streets consécutivement, son donkbet indique donc une main déjà faite plus ou moins forte. De plus, un joueur loose passif va très souvent payer jusqu'au bout en ayant un As.
L'adversaire mise 3bb dans un pot de 6bb. Supposons que l'on relance alors à 12bb (1,3 fois le pot). L'adversaire n'a "que" 9bb à ajouter dans un pot qui fait 21bb et aura du mal à lâcher un As ou mieux. Sur la turn, il check, le pot fait 30bb. Cette fois nous faisons une mise standard des 3/4 du pot à 22,5bb, l'adversaire paye. Sur la river le pot fait 75bb et il nous reste un stack de 62,5bb pour envoyer all-in, environ les 3/4 du pot.
L'avantage de l'overbet sur le flop est que celui-ci reste modeste (1,3 fois le pot et seulement 9bb à payer pour l'adversaire dans cet exemple) tandis que se contenter de suivre comme dans le premier scénario nous amène à faire un overbet énorme river et souvent impayable pour l'adversaire. Le second scénario obligera plus souvent l'adversaire à se retrouver all-in river avec un éventail de mains plus large, ayant plus de mal à abandonner à cause de la cote du pot offerte.
L'overbet dans les pot sur-relancés préflop
A l'autre extrémité du spectre, il possible d'overbet le flop, non pas légèrement comme dans l'exemple ci-dessus, mais de manière massive, en envoyant directement all-in pour plusieurs fois le montant du pot. Cela arrivera surtout dans les pots sur-relancés (3-bet) préflop.
Un exemple sur un flop qui nous est défavorable, toujours sur une table de cash game 6max avec des stacks effectifs de 100bb. Un joueur en milieu de parole ouvre à 3bb, le bouton suit, la small blind passe et nous sur-relançons à 15bb A♠A♣ en big blind. Le joueur en milieu de parole passe et le bouton paye. Le pot fait 33,5bb et nous voyons le flop Q♥7♥3♥. Il nous reste un stack de 85bb pour un pot de 33,5bb, soit environ 2,5 fois la taille du pot.
Faire une mise standard ici n'a que peu d'intérêt dans la mesure où avec une overpaire dans un pot 3-bet préflop, nous serons "pot committed" (trop engagés dans le pot pour pouvoir passer) quelque-soit le montant de la mise. L'intérêt ici est de pousser l'adversaire à commettre des erreurs avec une grande partie de sa range (payer avec moins bien comme A♦Q♣ ou passer avec des mains ayant une certaine équité comme 9♥9♠ - avec lesquelles il pourrait envisager de payer à cause de la dead money).
Dans une situation similaire, mais avec une autre main, le cut-off relance, le bouton paye, la small blind passe et nous sur-relançons préflop avec 7♦6♦ à la big blind en squeeze pour 12bb. Le cut-off paye et le bouton aussi. Notre tentative de squeeze a échoué, nous voyons le flop J♦5♣2♦. Ici, le pot fait 36,5bb pour un stack restant de 88 big blinds. A nouveau mettre all-in pour 2,5 fois la taille du pot est une bonne option.
Cette fois, nous allons faire passer beaucoup de mains meilleures que la nôtre (pocket paires, deux grosses cartes), de plus même quand nous serons payés nous aurons encore 9 out pour améliorer notre main avec une couleur (et parfois 15 si on est payé par une main du type AxKx.
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