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Comment diagnostiquer l'addiction au poker

Comment diagnostiquer l'addiction au poker 0001

Voici deux groupes de questions utilisées pour diagnostiquer un problème avec le jeu. J'ai modifié les questions pour qu'elles s'appliquent au poker. Chaque groupe de questions est suivi par quelques-uns de mes commentaires.

Test #1 : Vingt questions

(comptez les réponses « oui »).

1. Vous est-il arrivé d'utiliser de votre temps de travail ou d'étude à cause du poker ?

2. Jouer au poker a-t-il créé des problèmes dans votre vie personnelle ?

3. Jouer au poker affecte-t-il votre réputation ?

4. Avez-vous ressenti du remords après avoir joué ?

5. Jouez-vous au poker pour rembourser des dettes ou résoudre des difficultés financières ?

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6. Le poker a-t-il causé une baisse de vos ambitions ou de vos capacités ?

7. Apres avoir perdu, ressentez-vous le besoin d'y retourner aussitôt que possible pour récupérer vos pertes ?

8. Apres avoir gagné, ressentez-vous une forte envie d'y retourner pour gagner plus ?

9. Jouez-vous souvent au poker jusqu'à ce que vous n'ayez plus un centime ?

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10. Empruntez-vous de l'argent pour financer vos parties de poker ?

11. Avez-vous jamais vendu quelque chose pour financer vos parties de poker ?

12. Etes-vous peu disposés à utiliser l'argent du poker pour des dépenses classiques ?

13. Le poker vous rend-il peu soucieux du bien-être de vous-même et de votre famille ?

14. Vous arrive-t-il de rester plus longtemps à la table que vous ne l'aviez prévu ?

15. Vous arrive-t-il de jouer au poker pour échapper à des soucis ou des ennuis ?

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16. Avez-vous déjà commis ou pensé à commettre un acte illégal pour financer votre jeu ?

17. Le fait de jouer au poker ou de penser au poker vous procure-t-il des troubles du sommeil ?

18. Les disputes, déceptions ou frustrations vous poussent-elles à jouer ?

19. Vous arrive-t-il d'avoir envie de fêter un coup de chance ne venant pas du poker en jouant quelques heures au poker ?

20. Avez-vous déjà pensé à vous faire du mal ou au suicide après vos parties de poker ?

Si vous avez à ce test sept réponses « oui », il vous faut considérer le poker comme un problème. Honnêtement, un « oui » à la question 20 suffit.

D'autre part, quelques unes de ces questions assez standards sont à double tranchant. Prenons la question 12 par exemple : garder votre argent du poker séparé de vos dépenses de tous les jours, sauf en cas d'urgence familiale, a un certain sens financier. Question 14 : oui parfois vous restez à une table lucrative plus longtemps que vous ne l'aviez prévu, à partir du moment où vous ne ratez pas l'anniversaire de votre enfant (ou sa naissance)…

Bien vous avez saisi, si vous avez répondu « non » à toutes ces questions alors vous ne jouez sans doute pas au poker. Mais si vous ou une de vos connaissances atteint le seuil de sept ou huit questions positives, il est peut être temps de reconsidérer l'approche du jeu.

Voici une autre liste un peu plus réfléchie. Il n'est pas facile de répondre à ces questions par « oui » ou par « non ». Considérez plutôt le facteur « gêne » pendant que vous lisez les questions. Plus vous vous sentirez gênés face à chaque situation, plus vous devriez passer du temps pour répondre honnêtement et minutieusement.

Test #2 : Comportement à « problème » indiqué par cinq (ou plus) des cas suivants :

1. Des préoccupations concernant le poker ? (préoccupé en revivant des expériences de poker passées, prévoir la prochaine partie, ou réfléchir à des moyens d'avoir de l'argent pour votre « bankroll » exclusivement ;

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2. Avez-vous besoin de jouer au poker à des limites, des « buy-ins » ou des enjeux croissants pour augmenter l'excitation ?

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3. Avez-vous fait des efforts répétés et sans succès pour contrôler, ralentir ou arrêter de jouer ?

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4. Etes-vous agité ou irritable quand vous essayez de diminuer ou d'arrêter de jouer ?

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5. Jouez-vous au poker pour échapper à des problèmes ou pour vous remonter le moral (sentiments d'impuissance, de culpabilité, d'anxiété ou dépressif) ?

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6. Apres avoir perdu de l'argent à la table, y retournez-vous pour revenir à zéro (chasser vos pertes) ?

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7. Mentez-vous à votre famille, à votre thérapeute ou à d'autres pour cacher l'importance de votre implication dans le poker (que ce soit si vous gagnez ou si vous perdez) ?

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8. Avez-vous commis des actes illégaux comme une contrefaçon, une fraude, un vol ou un détournement de fonds pour financer votre « bankroll » ?

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9. Avez-vous mis en péril ou perdu une relation importante, un travail, ou des opportunités dans vos études ou votre carrière à cause du poker (« ils ne comprennent rien ») ?

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10. Comptez-vous sur les autres pour vous fournir de l'argent afin de sauver une situation financière désespérée causée par des pertes ?

Il est plus difficile de contourner cette deuxième liste, n'est-ce pas? Le facteur le plus important pour un diagnostic revient à l'essentiel : le poker (un jeu, une simulation) interfère-t-il avec votre vie (qui n'est pas un jeu mais la réalité) ?

La semaine prochaine, après le diagnostic d'un « problème au poker », nous examinerons les types de traitement utilisés pour tenter de le soigner.

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