Psychologie poker : comment ne pas accentuer les downswings
David Randall est un joueur de poker professionnel résidant à Las Vegas, Nevada. Il compte près de 700.000$ de gains en tournois live, dont une table finale aux World Series of Poker et une autre au World Poker Tour. Son plus gros score en live date de 2010 dans un $1,500 No-Limit Hold'em des WSOP pour 270.299$.
Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un sujet un peu délicat : la psychologie qui se cache derrière un downswing et la manière de gérer les cycles psychologiques qui en résultent. En tant qu'instructeur, je rencontre souvent des gens devant faire face à un downswing.
Les cycles psychologiques du downswing
En général, les joueurs qui sont dans une bonne passe ont tendance à croire qu'ils sont les plus grands experts du jeu et n'ont pas besoin d'aide. Il m'arrive souvent de voir quelqu'un m'approcher pour rallumer la flamme, puis de le voir disparaître jusqu'au downswing suivant, deux semaines ou deux mois plus tard.
Les downswings semblent toujours suivre un cycle. Et quand ils surviennent, ils sont couplés avec un certain état d'esprit. Vous avez sûrement déjà eu ce type de réflexion dans un downswing :
- Je n'ai pas touché un tirage depuis une semaine !
- Je n'ai pas floppé un brelan de l'année !
- Je n'ai pas infligé un cooler depuis 10 ans !
- Quelque soit le spot, je finis par perdre !!
- Je n'ai jamais de good run à la fin d'un tournoi !
- J'ai l'impression de bien jouer mais tout va toujours de travers !
- Je ne peux même pas gagner un coin flip !
- A quoi bon essayer ?!?!
Si vous avez une ou plusieurs de ces pensées à l'esprit, vous êtes certainement en downswing. Le poker est un jeu où il y a des proies et des prédateurs. Si votre attitude respire la négativité, les prédateurs le sentiront. Si vous avez une attitude négative, les autres joueurs le sentiront et en profiteront pour vous rendre encore plus négatif.
Imaginez jouer chaque session comme si la précédente vous avez rapporté gros. Vous asseoir à la table calme et relaxé, attendant patiemment de rencontrer des situations où la décision à prendre est claire, sans avoir besoin d'y réfléchir à deux fois. Avec une capacité d'analyse efficace et une confiance au sommet. Vous seriez alors toujours le prédateur. Malheureusement, il ne peut pas toujours en être ainsi.
Le poker est ainsi fait que tout joueur finit par passer par une mauvaise période. Ce qui me frappe le plus chez les joueurs qui réussissent est leur résilience, leur capacité à rebondir avec une mentalité agressive et positive, près à en découdre. Cela a toujours été un souci pour moi et plus vous regardez dans mon passé, pire cela a été. Il m'est arrivé de connaître de longues périodes sans gains, parfois six mois (je jouais essentiellement des tournois en ligne avec un grande variance). J'en suis arrivé à un point où j'ai connu mon pire downswing et où j'ai décidé que je devais faire quelque chose
Responsabilisation et gestion de ses émotions
Alors, quelle a été la clé qui m'a permis de retrouver une psychologie productive ? La responsabilisation. "La responsabilisation c'est le processus qui permet ou autorise un individu à penser, à se comporter, à agir, à contrôler le travail et la prise de décision de manière autonome et à prendre le contrôle de son propre destin".
Quand tout va bien au poker, la responsabilisation vient d'elle-même. Vous utilisez vos capacités à votre profit. Vous obtenez ce que vous méritez et votre travail paye. Quand les choses tournent mal, vous perdez confiance dans vos capacités à faire de gros folds ou de gros calls, que vous auriez faits autrement. Il devient alors très facile de tomber dans le piège de se mettre à jouer comme un robot – où vous n'utilisez plus que des stratégies très basiques parce vous n'avez plus la confiance nécessaire pour jouer de manière plus complexe.
Il n'y a pas de manière facile de se débarrasser de ces cycles psychologiques. Ils arrivent à tous et vos devez l'accepter. Je pourrais vous le répéter pendant des heures sans que cela ne vous aide. Cela relève de vos émotions.
Personnellement, mon plus gros progrès a été de réaliser que je me déresponsabilisais dans les mauvaises périodes et que, de cette manière, je ne faisais que creuser davantage le trou où je m'enfonçais. Il m'a donc été essentiel de retrouver la confiance en moi. Je me suis mis à jouer au basket trois fois par semaine, à écrire de la poésie presque tous les jours, aller à la gym, enseigner le poker et écrire pour PokerNews. Chaque chose que je fais en dehors des tables m'aide à construire de la confiance aux tables.
Depuis que je fais tout cela, j'ai remarqué que mes ''downswings'' sont moins présents dans ma tête. Ils durent moins longtemps et surtout je ne les ressens pas de la même façon, car je parviens à mettre les choses en perspectives.
Il est important d'avoir des émotions en dehors des tables de poker. Si vos émotions ne proviennent que du poker, vous donnez instantanément un edge à ceux qui gèrent leurs émotions correctement. Tous les élèves de poker que j'ai eu (environ 150 à ce jour) ont trouvé un moyen de se responsabiliser et d'avoir une vie émotionnelle en dehors des tables. Les deux facteurs clés pour y arriver sont la prise de conscience et quelques efforts à fournir. En espérant que cet article vous ait apporté la prise de conscience.
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