Addiction : le poker ou le risque de vivre
Lors des six articles précédents, j'ai essayé de faire ressortir quelques problèmes, des faits et des alternatives de traitements pour les joueurs de poker qui vivent avec le spectre des conséquences de l'addiction au poker, du « problème de poker ». Je voudrais ajouter quelques commentaires et quelques observations finales pour terminer cette série.
Lorsque j'ai abordé cette série d'articles consacrés à l'addiction des joueurs de poker, j'ai noté que le « problème poker » est un terme que nous entendons peu. Mais quand c'est le cas, il a tendance à être attribué à beaucoup plus de joueurs que ce que l'on croit. Le poker est un jeu très intéressant qui se joue sans abus par une grande majorité de participants. Parler de « démons » ou de « ologies » en ce qui concerne le poker est tout simplement une réaction excessive. J'ai aussi dit que les hommes sont par nature des « accros » potentiels, c'est vrai pour nous tous, tout le temps. Cependant, la plupart d'entre nous contrôlons le comportement dépendant et compulsif et ne devraient pas, dans une société libre, être sujet à des restrictions sur le comportement à cause d'une minorité de joueurs ayant un problème avec le contrôle de soi, la responsabilité et en fait la liberté elle-même.
Selon l'Association Américaine de Psychiatrie : « Le poker n'est pas une expérience sans risques aussi bien financièrement que psychologiquement. En plus de la possibilité qu'ont les joueurs de perdre leur argent, ils risquent aussi de souffrir de plusieurs conséquences défavorables du jeu aussi bien biologiques que psychologiques et sociales. »
Je ne suis pas en désaccord avec cette affirmation, mais j'aimerais que vous considériez ceci : « La vie n'est pas une expérience sans risque aussi bien financièrement que psychologiquement. En plus de la possibilité qu'a une personne de perdre son argent, sa liberté ou même sa vie, elle risque aussi de souffrir de plusieurs conséquences défavorables de la vie aussi bien biologiques que psychologiques et sociales. »
J'espère avoir été clair.
Le poker est un loisir amusant et agréable auquel on participe sans blesser des millions d'individus dans le monde. Le prix pour jouer au poker devrait être gardé en perspective comme toute dépense concernant n'importe quel autre loisir ou hobby. Le jeu n'est ni plus ni moins addictif que le sexe, le travail, l'exercice, la nourriture ou le jeu en bourse. Il existe certaines choses dans la vie qui sont plus addictives que d'autres. L'héroïne est addictive pour beaucoup de personnes, tout comme le tabac et bien d'autres substances. Les comportements, d'un autre côté, sont bien moins addictifs que les drogues. Les addictions comportementales sont une question de choix pour la plupart des hommes. Jouer au poker en ayant à faire au « problème du poker » est un choix pour 99,9% d'entre nous.
Il existe une différence entre le jeu ologique ou le jeu compulsif et le problème du jeu. Il existe une différence entre jouer au poker de façon compulsive et avoir un problème avec le poker. La différence est elle importante ? Bien sûr que oui ! Nous avons tous des problèmes à un moment donné, une partie de la vie est d'ailleurs consacrée à la gestion des problèmes qui surviennent.
La conscience est la clé pour reconnaitre un problème avant qu'il ne devienne une compulsion ou une addiction. Les appels téléphoniques aux numéros gratuits traitant du problème avec le jeu augmentent dramatiquement au cours des retransmissions des World Series Of Poker sur ESPN aux Etats-Unis; de façon peu surprenante, c'est ce que la publicité est censée faire. Le jeu sur internet représente 8% de ces appels.
Mais voici quelques statistiques qui sont souvent peu rapportés.
Moins d'1% des problèmes liés au jeu nécessitant un soin professionnel impliquent le poker. 15% des appels cocnernant le jeu sont réalisés par la famille et les amis du joueur qui se sentent concernés par la moralité d'une personne qui joue mais qui n'a pas automatiquement un réel problème avec le jeu.
Je rapporte ces chiffres et ces opinions pour insister sur le fait que le haut risque d'addiction au poker est presque entièrement attribuable aux individus à risque face à un comportement compulsif dans le jeu. Les risques du « problème poker » ne sont pas inhérents au jeu mais au maquillage psychologique de certains individus qui jouent.