Pas de marché européen pour le poker français
Triste nouvelle pour le poker tricolore avec le rejet par les députés d'un amendement proposé par l'ARJEL dans le cadre du projet de loi pour une République numérique. L'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne voulait la mise en place d'un marché européen et donc une mise en commun des liquidités dans le poker.
Garantir la sécurité du consommateur et éviter que les joueurs ne se tournent vers l'offre étrangère et illégale reste la première mission de Charles Coppolani et de l'Arjel qui vont devoir persévérer dans leur volonté d'ouvrir un marché européen du poker. Si le projet de loi pour la République numérique a été adopté le 26 janvier en première lecture, l'amendement permettant l'ouverture d'un marché commun et régulé du poker online européen a sauté selon le site allemand PokerFirma.
L'amendement visant le partage européen des liquidités a été rejeté par les députés alors que les chiffres du dernier rapport trimestriel de l'ARJEL sont, comme toujours, alarmants. L'ARJEL doit continuer à conseiller le monde politique dans cette direction afin que notre jeu favori se pratique librement et dans des conditions plus attrayantes pour les joueurs.
Mardi à l'Assemblée Nationale, les députés ont semble-t-il préféré choisir la mort lente d'un secteur en refusant cet amendement nécessaire à la mise en place d'un .eu et donc d'un marché plus global. Dommage pour les fans de poker car l'amendement proposait noir sur blanc "le partage de liquidités entre des opérateurs agréés par l’ARJEL et des opérateurs étrangers régulés dans un autre État membre de l’Union européenne ou partie à l’Espace Economique Européen, à condition qu’il soit strictement encadré".
Un jour c'est oui, un jour c'est non
En mai dernier, le Commissaire Européen Elzbieta Bieńkowska avait indiqué que les états membres de l'Europe garderaient leur totale souveraineté en matière de jeu. Elle avait précisé que la Commission européenne ne prévoyait pas de se pencher sur une éventuelle législation commune du jeu en Europe.
Pourtant, en décembre 2015, les régulateurs de 20 des 28 pays membres (dont la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne, ndlr) de la zone économique européenne avait signé un protocole d'accord pour travailler de concert sur la régulation du jeu en ligne et la lutte contre l'offre illégale. La France en était et nos responsables politiques seraient donc bien avisés d'arrêter de dire oui à nos voisins tout en freinant une évolution inéluctable et nécessaire dès qu'ils sont à domicile...