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HUD Poker : Savoir faire confiance aux statistiques (David “The Maven” Chicotsky)

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Kristy Arnett
7 min à lire
HUD Poker : Savoir faire confiance aux statistiques (David “The Maven” Chicotsky) 0001

David “The Maven” Chicotsky est un joueur de poker avec 2 millions de dollars de gains en tournois online à son actif. Après la première partie traitant de l'utilisation des statistiques basiques, voici la seconde partie de son entretien avec Kristy Arnett où il explique aux lecteurs de PokerNews comment utiliser de manière optimale les statistiques affichées aux tables de poker par un HUD.

HUD et image de table

Nous avons parlé de la lecture des adversaires, mais les HUD aident aussi à garder une trace de votre image de table ?
C'est juste. Disons que vous êtes dans une situation délicate. Votre adversaire a X big blinds et vous avez X big blinds et vous songez à relancer all-in. Il y a de nombreuses raisons de relancer et de nombreuses raisons de ne pas relancer. Si la décision est breakeven et que je ne peux pas me décider, je regarde mes stats pour ce tournoi en particulier. Si j'ai sur-relancé seulement 2% du temps et que j'ai été très tight, cela peut être une raison suffisante pour décider de mettre all-in. Gardez à l'esprit que je peux être en train de jouer 15 tournois simultanément et être capable en deux secondes de dire "Oh, j'ai joué serré ici" ou "Oh j'ai joué de manière intermédiaire". Non seulement cela aide à évaluer comment vos adversaires jouent, mais cela aide aussi à savoir comment vos adversaires vous perçoivent.

Définir un profil général avec peu de statistiques

Bien sûr, l'exactitude augmente avec la taille de l'échantillon, à partir de quand commencez-vous à vous fier aux nombres ?
Comme je dis toujours, "Plus on est de fous, plus on rit". Plus vous avez de mains, mieux c'est, mais il y a un problème ici. La plupart des gens n'utilisent pas l'information dont ils disposent. Je dis toujours à mes étudiants d'utiliser ce qu'ils peuvent, mais cela crée un conflit dû à la manière dont fonctionne le cerveau. Ce que je veux dire c'est que le cerveau de chacun est doté d'instincts de survie et de mécanismes qui travaillent contre vous dans un tournoi de poker.

Voici un exemple. Imaginons un joueur à votre table qui a relancé deux fois en 12 mains. Quand je le vois relancer à nouveau, je le prends en compte et me dit : "OK, il a relancé 3 fois sur 13". Cela fait entre 22 et 23%. Dès ce moment, je veux tenter quelque-chose contre lui. Je veux prendre l'information disponible et l'utiliser immédiatement. Le poker est un jeu d'information incomplète. Mais parce que le cerveau des gens est conditionné pour la survie, ils veulent toujours avoir la confirmation que ce joueur est loose. Dès que vous avez une indication que ce joueur est loose, utilisez la. N'attendez pas 10 ou 15 minutes ou trois ou quatre mains pour confirmer qu'il est effectivement loose. Le problème d'attendre une confirmation, c'est que le joueur loose saura probablement que vous avez confirmé votre information. Vous auriez mieux fait de réagir avant.

Pour répondre à votre question, je dirais que les joueurs négligent les stats parce qu'il n'y a pas assez de mains selon eux. Je dirai simplement que si un joueur a limpé deux ou trois fois dans une orbite, il est loose passif. Si un joueur ne joue pas une main sur les 10 premières distribuées, il est probablement tight. Je me considère comme un joueur loose agressif et quand je suis à une table, sur les 10 ou 15 premières mains, je suis quasiment sûr de relancer au moins une fois ou deux. Le but est de prendre une petite d'information et de l'utiliser. Il est très important d'avoir cette petite information supplémentaire grâce à l'assiduité.

Le tout est plus grand que les parties. Si j'ai le Total Agression Factor, l'Attempt to Steal, la fréquence de continuation bet, la fréquence à laquelle il fold face à un continuation bet, la taille du gap, etc ... Tout ce dont j'ai besoin c'est d'un peu de toutes ces stats et quand je les additionne, cela me donne un aperçu très important du style d'un joueur. J'ai paramétré un code couleur pour les 21 statistiques que j'utilise sur trois lignes dans mon HUD. En observant ces stats, j'ai une vue d'ensemble qu'ensuite je peux approfondir. Rappelez-vous que ces 21 nombres sont affichés sur trois lignes dans mon HUD. Si je veux approfondir l'analyse, je clique sur certains nombres pour en savoir davantage. Je clique sur "Flop Statistics" et je trouve son " Fold to 3-bet on flop", à quelle fréquence et dans quelle position. Je me restreins aux chiffres dont j'ai besoin pour la situation spécifique où je suis et je suis suffisamment à l'aise avec tous ces chiffres pour me concentrer sur les trois, quatre ou cinq dont j'ai besoin dans une situation donnée.

Apprendre à faire confiance à son HUD

Est-ce que s'appuyer sur des nombres rend le poker plus fun ou c'est le contraire ?
Je pense que c'est beaucoup plus fun. Il y a beaucoup plus de choses sur lesquelles se concentrer. Il y a plus de recherches. C'est comme le baseball. Quelqu'un disant que regarder le baseball à la télévision est ennuyeux ne connait probablement pas grand chose au baseball. Le baseball est bien plus fun pour un fan. Pourquoi ? Parce qu'il connait tous les détails. Il connait le lanceur, il sait si l'équipe joue en défense. Il regarde le premier coureur et se demande s'il a une grande avance ou non selon ses statistiques. C'est la même chose au poker. En connaissant les statistiques de PokerTracker, vous pourrez éviter beaucoup de situations précaires qui vous aurez mises dans l'embarras et vous pouvez aussi jouer davantage de situations.

Je pense que beaucoup de joueurs de poker, moi inclus, aiment progresser. La partie fun du poker est de se voir évoluer. C'est pareil avec PokerTracker. Vous commencez avec quatre stats : Voluntarily Put In Pot, Preflop Raise, Total Aggression Factor et le nombre de mains. Puis en vous améliorant, vous ajoutez une seconde puis une troisième ligne et ainsi de suite. Plus vous progressez, plus vous ajoutez de choses à votre arsenal.

Quel conseil donneriez-vous aux joueurs qui débutent avec un HUD ? Le plus important est-il d'apprendre à faire confiance aux chiffres ?


Il y a un peu de cela. Pensez que vous laissez le HUD décider à votre place. Si PokerTracker vous dit qu'un joueur relance 30% du temps préflop, c'est un signal indiquant que vous devez sur-relancer plus souvent. Si le joueur sur votre gauche fold sur sa big blind 95% du temps, vous devrez relancez avec 6-7 dépareillés au bouton. Vous ne relancez pas 6-7 dépareillés parce que vous en avez envie, mais parce que le HUD vous dit que vous êtes censé le faire. Cela sert à vous dire quoi faire. A chaque fois que vous allez à l'encontre de PokerTracker, vous êtes puni d'une certaine manière. Si vous décidez de relancer contre un joueur qui a un gap de 40 points et qui ne fold sa big blind que 20% du temps, ne soyez pas surpris s'il paye depuis le big blind. Vous devez être capable de justifier chacune de vos actions grâce aux nombres dont vous disposez.

Je dois préciser un point. Les décisions que je prends et ce que j'enseigne sont en relation avec la taille des tapis. Par exemple, un stack de 15 à 20 big blinds est idéal pour sur-relancer all-in. Quand je cherche à reraise all-in, les stacks sont des paramètres plus ou moins importants que les statistiques d'un joueur. Je n'ai pas seulement besoin d'avoir de bonnes stats sur un adversaire, j'ai aussi besoin que la taille des tapis soit appropriée. Beaucoup des décisions que vous prenez ou non sont déterminées par les statistiques, mais elles sont aussi relatives à la taille de votre tapis et de ceux de vos adversaires. Vous devez savoir quoi faire avec 14 ou 18 big blinds. Que se passe-t-il quand vous passez à 29 big blinds ? Qu'en est-il si vous avez 50 big blinds et votre adversaire 30 big blinds ? Les tapis dont vous et vos adversaires disposez vont de paires avec les statistiques de PokerTracker pour prendre vos décisions.

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Kristy Arnett

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