Le poker légal menacé aux Etats-Unis
Les « poker halls », des établissement de jeu privés dédiés au poker en général et au Texas Hold'Em en particulier, de la ville américaine de Portsmouth, située dans l'état de Virginie, sont désormais menacés par les autorités publiques de l'état. Les gérants de ces établissements de jeu risquent de sérieux ennuis avec la justice de l'état de Virginie et rejoignent, aux côtés de leurs clients, la longue liste de victimes d'actes liberticides devenus très communs aux Etats-Unis en ce qui concerne les jeux d'argent.
Le boom des "Poker Halls"
Si la législation de l'état de Virginie pratique une totale prohibition envers les jeux de hasard, le poker, reconnu comme un jeu d'adresse, constitue en revanche une offre parfaitement légale. Portsmouth est d'ailleurs la seule ville de l'état de Virginie dans laquelle le poker soit considéré comme légal.
Cette discipline extrêmement populaire est en plein boom cette ville qui a vu exploser le nombres d'établissements privés proposant des parties de poker dans le cadre d'une offre légale. Les raisons d'un tel engouement sont doubles. Si le poker est depuis bien longtemps entré dans les moeurs des américains, il demeure également un important palliatif au marasme économique qui frappent les foyers américains depuis la crise des « sub-primes ».
Un poker légal victime d'un justice omnisciente
Malgré la légalité de l'offre, la police de Portsmouth s'apprête à faire dans les mois qui viennent des raids sur les « Poker Halls » afin d'obtenir la fermeture pure et simple des établissements.
Comme l'indique le site internet d'actualités WVEC.com, les propriétaires de poker halls recevront en premier lieu des mises en demeure émanant de la part des avocats de l'état les invitant à cesser volontairement « toute forme d'activités liées aux jeux d'argent en général et au poker en particulier qui ne rentrent pas dans le cadre de la législation prohibitive de l'état de Virginie ».
Des enquêtes de police seront diligentées auprès des propriétaires d'établissements de jeu récalcitrants qui refuseront d'obtempérer. Les contrevenants risqueront des condamnations par la justice de Virginie comme le déclarait John Doyle, le porte parole de la police de Portsmousth.
Le mythe du Commonwealth brisé
Dés la fin du XVIIIéme siècle, après la révolution américaine, quatre des 51 états des Etats-Unis d'Amérique : le Kentucky, le Massachusetts, la Pennsylvanie et la Virginie, choisissaient d'opter pour la dénomination de "Commonwealth". Ce titre affirmait ainsi une volonté fondée sur le consentement du peuple et non sur le statut de colonie royale britannique. Cette nouvelle confédération put ainsi bâtir un État dont l'autorité repose sur le consentement général et la légitimité du peuple. L'affaire des "Poker Halls", remet en cause ce principe du consensualisme illustrant pleinement la dénaturation des fondements des grandes nations. Le mythe originel du Comonwealth semble aujourd'hui brisé de par le caractère arbitraire de cette affaire.
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