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Histoire Poker : Amarillo Slim et sa victoire du Main Event WSOP 1972

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Chad Holloway
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Jeremie B.
5 min à lire
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Aux Etats-Unis, Bob Hooks a connu l'émergence du poker dans l'après-guerre, d'abord en tant que joueur itinérant sur les routes du Texas puis en tant que manager de la poker room au Binion’s Horseshoe lors de la première édition des World Series of Poker (WSOP) en 1972. Agé de 84 ans, on ne peut pas dire qu'il soit étranger au poker, pourtant son nom n'est pas resté dans l'histoire du poker.

Bob Hooks nous raconte ses souvenirs, l'occasion de retrouver des légendes du poker, telles T.J. Cloutier, Doc Ramsey, Benny Binion, Johnny Moss et Thomas “Amarillo Slim” Preston, vainqueur de la toute première édition du Main Event des World Series Of Poker en 1972.

Bob Hooks, la vie d'un joueur

Las Vegas, la ville du pêché

Durant tout le temps qu'il passa à travailler à Las Vegas, Hooks n'a jamais vu un chèque : son salaire allait directement à sa famille à Edgewood. D'un autre côté, tant que sa bankroll se portait bien, il pouvait se permettre quelques dépenses.

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Bob Hooks et Jack Binion

Une fois, je me suis fait raser en jouant un héros de Las Vegas. Je n'étais qu'un gamin de la campagne. Lui, avait 15 personnes derrière lui, Jack Binon et moi étions seuls. Et bien, il m'a tout pris. Je savais que je pouvais le battre. Il y a peu de personnes que je savais pouvoir battre, mais c'était l'une d'entre elles. Je n'ai pas un gros ego, mais je savais que je pouvais le battre. Mon père m'avait laissé quelque actions, aussi j'ai dit à Jack [Binion] que j'avais besoin de 3.000$. Je lui ai dit 'J'ai des actions, je te les cède'. Jack m'a répondu 'Non, retourne à la table' et il m'a envoyé 10.000$. C'était la première fois j'avais autant d'argent. Il avait confiance en moi. Finalement, j'ai fini par raser l'autre joueur. Je ne l'oublierai jamais”.

Une autre chose à laquelle Hooks a goûté à Las Vegas fut la drogue. C'était alors chose courante et l'un des dealers les plus tristement célèbres de l'époque, Jimmy Chagra, jouait régulièrement dans les parties high stakes.

Il y avait tellement d'argent” dans le milieu de la drogue explique Hooks. “Ces gamins gagnaient 10.000$ pour un un kilogramme. Il y en avait partout. Les filles en prenaient, les boss en prenaient. Je pourrais vous dire qui en avait, moi y compris. J'y ai goûté. Beaucoup de stars du cinéma. N'importe qui avec un peu d'argent. A cette époque, quand vous alliez aux toilettes la nuit, vous tombiez sur quelqu'un qui vous demandez 'Tu n'aurais pas un truc par hasard ?'”.

Un jour, j'étais en train de jouer aux dés au Sahara. Elle était seule femme à la table de craps et, Dieu la bénisse, elle avait mon âge. J'avais une cinquantaine d'année. Elle était seule à la table et au moment où elle lance les dés, bingo, un de ces petits flacons de couleur brune ou ambrée dans lequel on met de la cocaïne, tombe sur la table. Le croupier l'a simplement repoussé vers la femme et la partie a continué”.

De nos jours, ce genre d'incident pourrait facilement vous envoyer en prison, mais c'était le années 1970 – époque à laquelle Hooks quitta le Horseshoe pour devenir directeur de l'accueil au Golden Nugget dirigé par Steve Wynn.

L'une des raisons pour laquelle Steve Wynn m'embaucha est qu'il voulait de plus gros joueurs. Le Golden Nugget était loin derrière et il était envieux du Horseshoe”.

Thomas “Amarillo Slim” Preston et les WSOP 1972

Hooks s'était fait des douzaines de relations dans le poker, il ne fut donc pas étonnant de voir certains des plus grands noms tels que Thomas “Amarillo Slim” Preston au Nugget – toujours en voulant une contre-partie bien sûr, une chambre gratuite ou un autre cadeau.

Je lui ai dit d'aller au Horseshoe, chez ses amis cowboys” explique Hooks. “Il m'a dit, ‘J'ai une copine là-bas’ et je lui ai répondu ‘Bien, ce n'est pas mon affaire’. Je lui ai dit de prendre une chambre au Horseshoe et il est revenu en faisant la gueule et m'a dit : ‘Bob, ne le répète à personne, mais c'était un travesti. Je l'ai embrassée et je me suis rendu compte que ce n'était pas une fille. Ne le dit à personne’. Et je lui ai répondu : ‘Je ne le dirai pas, jusqu'à ce que je croise quelqu'un que je connais”.

Mas l'association entre Hooks et Amarillo Slim est allé plus loin que cette histoire de flle qui n'en était pas. Hooks était présent en 1972 quand Amarillo Slim 'gagna' les WSOP. Huit joueurs s'étaient inscrits au Main Event cette année là et un dilemme surgit quand il ne resta que trois joueurs, Amarillo Slim, Doyle Brunson et Puggy Pearson.

Personne ne voulait décrocher le titre de champion car il n'y avait pas assez d'argent à gagner” explique Hooks.
Etre joueur de poker professionnel était loin d'être glamour à l'époque. Brunson ne voulait pas voir son nom dans les médias, Pearson était indifférent et Amarillo Slim, aimait faire le show”.

Jack et moi sommes allés dans le bureau pour décider du joueur qui recevrait le titre. Il m'a dit :' A qui penses-tu ?' J'ai répondu, je sais qui le veut le plus, c'est Amarillo Slim' et finalement c'est à Amarillo Slim qu'on l'a donné. Il voulait être champion, il se vantait tout le temps. Il pensait plus à lui-même que la plupart des gens”.

La décision prise, Brunson fut autorisé à encaisser ses gains du fait de sa “grande fatigue”, Pearson et Amarillo Slim ont fait un peu de spectacle avant que ce dernier ne 'gagne' le titre. Les choses avaient pris un tournant peu glorieux et, évidemment, les WSOP d'alors n'avaient pas les standard d'aujourd'hui. De plus, Amarillo Slim s'est avéré être un bon choix, il adorait attirer l'attention, passer dans les émissions et a même participé au Johnny Carson’s Tonight Show. Sans aucun doute, il a plus contribué à l'essor du poker plus que quiconque avant lui.

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