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Kezako un 3bet ?

Phil Ivey and Paul Jackson

Dans ce nouvel opus de Talking Poker, une série d'articles dans lesquels nous mettons en lumière un terme spécifique du poker, en vous donnant une définition de celui-ci et un exemple de concept stratégique adapté. Aujourd'hui nous allons évoquer le trois-bet.

Definition

Un "3-bet" est un terme communément utilisé pour appeler une surelance avant le flop. L'appellation vient des jeux en fixed-limit où la première relance est de deux bets et la surelance de 3 bets. A l'identique en no-limit, la grosse blind est la première mise (forcée), la relance initiale la 2e et la surelance est la 3e, donc un "3-bet."

Dans la continuité, une surelance supplémentaire est appelée un "4-bet" et ainsi de suite. Si quelqu'un parle d'un "5-bet all-in", il est facile de comprendre que ce all-in fait suite à une série de relances et surelances et survient après un "'4-bet."

Ce terme "3-bet" peut aussi être employé après le flop, se référant là aussi à la 3e mise : un joueur mise, un autre surelance et un autre "3-bet". Néanmoins le concept est plus généralement utilisé pour décrire l'action avant le flop.

Exemple

Le joueur A au bouton relance, le joueur B de grosse blind défend en payant la mise. Le flop survient QJ8, et le joueur B mise. Le joueur A relance et le joueur B sur-relance ou 3-bet.

Considérations stratégiques

Il y a quelques années, avant le "boom" du poker et les considérables évolutions stratégiques, lorsqu'un joueur de no-limit hold'em effectuait un trois-bet avant le flop cela indiquait généralement une main très forte. A quelques exceptions près, un 3-bet signifait AxAx, KxKx, QxQx, ou AxKx et éventuellement AxQx ou JxJx, jamais une main moins forte.

Ce n'est bien évidemment plus le cas avec l'explosion du poker et le développement de stratégies beaucoup plus agressives où il n'est pas rare de voir des joueurs 4 ou 5-bet préflop avec des mains qui sont loin d'être des premiums. Les anciens avaient coutume de dire "une quatrième relance signifie les as" en se référant à ce que l'on nomme aujourd'hui un 5-bet. Les choses ont aujourd'hui bien changé...

Ceci dit, c'est encore souvent le cas dans de nombreuses parties de cash game à petits buy-ins où rares sont les 3-bets, qui indique généralement une main très forte. Construire un gros pot avant le flop avec des mains comme les as, les rois, les dames ou as-roi, est intéressant. Effectuer un 3-bet avec de telles mains après que quelqu'un a relancé est fortement recommandé.

En tournois, les choses sont différentes, particulièrement lorsque d'importantes différences de tailles de tapis existent. Les gros tapis peuvent être encouragés à mettre la pression sur les plus faibles en faisant des 3-bets light, des surelances avec des mains moins fortes que de coutume, voire même totalement spéculatives. Parfois, cela se produit aussi en cash, lorsqu'un joueur en position ou avec un plan en tête choisit de 3-bet avec une main marginale pour montrer de la force et s'emparer du pot après le flop en poursuivant son agression.

Quoiqu'il en soit, un 3-bet - avant ou après le flop - représente généralement de la force et sous-entend que le pot qui va être disputé sera gros. Il convient donc de tenter de déterminer si le joueur qui vient de réaliser ce move a réellement la main qu'il représente.

Regarder et apprendre

En hommage à Phil Ivey, PokerNews.com est revenu avec Paul Jackson sur une légendaire main jouée contre Ivey, une dizaine d'années plus tôt, en heads-up lors du Monte Carlo Millions.

Sur des blinds 10,000/20,000, alors que Ivey avait une avance confortable sur Jackson avec 4 millions contre 1, Jackson avait complété avec 65 et Ivey checké son Q8, avant que le flop ne tombe : 7JJ.

Ivey décide alors de miser 80 000 en bluff, Jackson relance à 170 000 (aussi en bluff). Ivey fait mine d'hésiter avant d'avancer 320 000 !

Alors qu'aucun joueur n'a touché quelque chose au flop, l'action ne ralentit pas. Jackson 4-bet à 470 000. Nouvelle réflexion de Phil Ivey qui demande à Jackson combien il lui reste derrière, avant d'annoncer au bout d'une minute all in (un "5-bet shove"), contraignant évidemment Jackson à se coucher (Ivey allait l'emporter quelques minutes plus tard).

A découvrir dans la vidéo ci-dessous les commentaires de Jackson, expliquant notamment "à cette époque, c'était il y a longtemps, ça ne s'appelait pas des 3-bets ou des 4-bets", une dénomination récente en no-limit holdem.

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