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Math et poker : Faut-il défendre sa big blind préflop ?

Aaron  Hendrix
Aaron Hendrix
Jeremie B.
Jeremie B.
5 min à lire
Math et poker : Faut-il défendre sa big blind préflop ?

Tout le monde passe jusqu'au bouton, qui relance alors que vous êtes à la grosse blind. Vous regardez vos cartes et vous vous dites ''Je ne peux pas payer avec cette poubelle hors de position'' avant de fold.

Qu'en est-il s'il y a trois limpers dans la main et que vous êtes à la small blind ? Encore une fois on jette un œil à nos cartes et préférons passer plutôt que de jouer une poubelle hors de position. Mais est-il envisageable de quand même payer avec une poubelle ? Nous allons à travers cet article voir s'il n'est pas des cas où l'on passe trop de mains dans les blinds.

De Big Blind face à une mini-relance préflop

Il fréquent de nos jours que la relance standard devienne une relance minimum, en particulier dans les dernières phases d'un tournoi. Au pire, elle est rarement supérieure à 2,5 fois la big blind.

Supposons que les blinds soient à 100/200 avec 25 d'ante sur une table de neuf joueurs en no limit Hold'em. Tout le monde fold, le bouton raise à 425, la small blind passe et c'est à vous de parler à la big blind où vous découvrez 106. Easy fold ?

Il y a 950 dans le pot et il faut ajouter 225 pour suivre. Aussi la cote du pot, est de 4,22/1. L'on sait que l'adversaire est agressif et qu'il peut littéralement avoir n'importe quelles deux cartes pour relancer ici. Notre équité contre deux cartes aléatoires est de 46% (gardons à l'esprit que cela est à condition que l'on voit les cinq cartes).

Avec une cote à 4,22/1 et 46% de chances de gagner, le prix est assez bon marché pour trouver un call (on pourrait aussi discuter du fait de sur-relancer, mais cela pourrait nous entraîner dans une bataille de sur-relances, qui dépasserait le cadre de cet article).

La cote implicite inversée - Reverse Implied Odds

Beaucoup de joueurs expliqueront que, malgré la cote du pot, il faut quand même fold, pour deux raisons. D'abord, vous êtes hors de position - mais cela n'est pas si important quand l'on a une cote aussi favorable.

La seconde raison est ce que l'on appelle la cote implicite inversée (ou reverse implied odds, en anglais). Ce concept désigne les situations où le joueurs va probablement gagner le minimum quand il aura la meilleure main, mais risque de perdre beaucoup quand il aura la main perdante.

Si vous avez des difficultés à jouer post-flop, à maintenir le contrôle du pot ou à savoir où vous en êtes contre ce joueur, alors la cote implicite inversée est une bonne raison pour passer : vous ne ferez que gagner peu et perdre beaucoup la plupart du temps. Mais, si vous voulez devenir un joueur compétent, il vous faudra savoir faire face à ce type de situation.

De Small Blind face à plusieurs limpers

Les blinds sont à 200/400 avec 50 d'ante, sur un full ring. Trois joueurs ont limpé et vous découvrez la pire main du hold’em 7x2x dépareillés. Attendez, ne la jetez pas tout de suite !

Il y a 2.250 dans le pot et vous n'avez que 200 à payer, soit une cote de 11/1. Si les trois premiers joueurs limpent avec le top 30% des mains, votre équité est de 11%. Or, il suffit d'avoir 8% selon la cote du pot. C'est assez serré, aussi passer n'est pas une grosse erreur, surtout compte tenu de la position.

Mais si c'est serré avec 7x2x, cela veut dire qu'avec des mains moins mauvaises, le call est profitable du point de vue de la cote du pot. Ce n'est pas un facteur à négliger avant de fold.

De Big Blind face à un raise et un ou plusieurs calls

Une autre situation fréquente est de voir le joueur de big bind passer quand il y a eu une relance et un ou plusieurs call de cette relance.

Les blinds sont à 200/400 avec 50 d'ante sur une table de neuf joueurs. Un joueur X raise en milieu de parole à 1.050. Sa range pour relancer est de 20% du total des mains. Le joueur Y suit au bouton avec une range de 30%.

C'est à vous de parler est vous découvrez J10 en big blind. Il y a 3.150 dans le pot et il y 650 à ajouter pour call – une cote de 5/1. Vous avez 25% d'équité dans le pot, quand vous ne devez avoir que 17% pour qu'il soit rentable de payer.

Conclusion
L'un des raisons pour lesquelles la relance standard a été de quatre big blinds pendant des années, puis est descendue à trois et maintenant quasiment au minimum est parce que le ''métagame'' a changé et qu'aujourd'hui, les joueurs sont plus plus enclins à fold que par le passé face à des relances préflop plus faibles. Pourquoi relancer quatre fois la big blind, quand une relance de 2,5 big blind obtient le même résultat ?

Néanmoins, il faut aussi voir que relancer moins fort préflop laisse plus d'opportunités aux autres joueurs pour payer avec des ranges plus larges – ce qui ne serait pas le cas avec de grosses relances préflop.

Mon objectif ici n'est pas de dire qu'il faut se mettre à suivre avec n'importe quoi dans les blinds. Mais simplement, que certaines mains, bien que marginales, méritent tout de même notre attention et éventuellement un call dans certaines situations. Calculer la cote du pot, évaluer les ranges adverses et calculer l'équité de notre main contre cette range est toujours utile. Si l'équité est favorable et que vous pensez bien jouer post-flop, envisagez de suivre plutôt que de fold automatiquement.

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